La population occidentale vieillit, sous les effets conjugués de l’allongement de la durée de vie et de la baisse de la natalité. Dans ce contexte démographique, vieillir chez soi est non seulement un vœu fort mais aussi un enjeu de société à la croisée de l’aménagement du territoire, des politiques sociales et de l’apparition d’un marché économique en pleine expansion.
Sociologie, gérontologie, ingénierie et technologie de l’habitat et de la personne, …. de nombreux champs disciplinaires et domaines d’activités étudient et évaluent ce phénomène. En prenant en compte ces connaissances nouvelles et contrastées, l’atelier de projet interrogera l’apport, le rôle et l’impact de l’architecture dans l’habitat des personnes âgées.
Comment définir cet habitat ? Est-il possible d’en catégoriser différentes acceptions ?
Quels sont les dispositifs architecturaux qui lui seraient spécifiques, par rapport à ceux qui relèvent du fondement commun de l’architecture domestique, ancrée dans les habitus et les organisations sociales ?
Quelles formes urbaines et programmatiques cet habitat induit-il ? Comment envisager son évolutivité, sa pérennité ou sa réversibilité dans la fabrique urbaine ?
Ce type d’opération est-il une opportunité pour la revitalisation des villages et des villes ?
Quels sont les acteurs, les objectifs, les enjeux pour l’adaptation des lieux dans l’évolution des modes d’habiter liés au vieillissement ?
Comme pour les expériences passées des ateliers DOMUS LAB en 2016 et 2017, ces questions seront explorées et testées par le projet architectural, ici utilisé comme moyen de recherche et de réflexion libre entre les étudiants, les chercheurs et le monde professionnel.