RETOUR A LUCERNE

Vendredi 26 février

Me voilà à la veille du grand départ, je suis très excitée et ne peut me résoudre à dormir. Je me retrouve donc ici, à vous introduire ce qui fera l’objet de ce  blog le temps de quelques posts. Cela fait plusieurs mois que nous planifions ce voyage de découverte approfondie de la ville de Lucerne. Je dis découverte approfondie car, lors d’un voyage scolaire durant ma deuxième année de licence en école d’architecture, j’ai pu m’y rendre le temps d’une journée. J’ai toujours pensé que je devrais y retourner pour voir toutes les autres choses qui se cachent dans les rues de cette cité ainsi que les paysages montagneux qui l’entourent : nous y voilà ! 

Samedi 27 février

Je vérifie une dernière fois que j’ai bien en ma possession tout le nécessaire au bon déroulement de ce périple de quelques jours. J’attrape mon sac à appareil photo ainsi que ma valise,  et donne deux tours de clé dans la serrure de mon petit appartement. Il est 11h30 et je rejoins d’un pas pressé la gare de Nancy où je dois rejoindre Alexis. Le train part avec une dizaine de minutes de retard, il est 12h20, les 4 heures 45 minutes qui vont suivre vont être longues. Après avoir pris les correspondances dans les villes de Strasbourg, Bâle et Otten, il ne reste plus qu’une heure avant notre arrivée à Lucerne. Nous regardons le programme que j’ai établi pour cette semaine et visualisons de nouveau les photos de l’hôtel dans lequel nous allons loger.

Parvis de la Gare de Lucerne

Nous sortons de la gare, le parvis est splendide, il fait beau quoique encore un peu frais en cette période. Nous sommes face à la grande arche qui surplombe cet espace, une statue de bronze trône à son sommet et, en dessous, une horloge prend place entre deux colonnes : 17h20… il n’y a plus beaucoup de temps avant le couvre feu. D’un commun accord nous décidons de partir à la recherche de notre hôtel.  Nous déambulons dans la « FrankenStrasse » et passons devant un petit parc verdoyant.  Les rez-de-chaussée des immeubles alentour abritent des tas de petits restaurants et de bar, les façades sont dans des tons clairs, rythmées par des balcons en encorbellements aux gardes corps en ferronnerie. Au bout de la rue nous tournons une première fois à gauche, puis une seconde. Un bâtiment attire notre attention, il n’a pas le style des autres qui l’entourent. La façade est rythmée par de grandes ouvertures qui laissent imaginer ce qui se trouve dans les différentes pièces. D’ici on peut apercevoir ce qui pourrait être des plafonds colorés, illustrés. L’entrée est marquée par un tube en aluminium intrigant et brillant. C’est alors que nous l’apercevons, à l’angle de la façade … un drapeau rouge flottant et portant l’inscription « the hotel ». 

The hotel

Déconnexion

Enfermée en ville, les cours à distance, le froid de l’hiver qui persiste, je ne supportais plus. Il était temps de prendre des vacances. Je me suis alors mise à la recherche de mon hôtel de rêve vers lequel migrer. Je voulais un lieu calme, perdu, propice au repos et surtout ensoleillé, autant dire que je n’allais pas être déçue … !

L’Israël, ce pays m’est inconnu et il semble composé principalement de sable. Quoi de mieux donc que de me perdre au milieu du désert pour mieux me retrouver.

Arrivée à l’aéroport de Beer-Sheva dans l’après-midi, j’ai à peine eu le temps de récupérer ma valise que mon taxi était déjà prêt à m’emmener. Après 1h12 de trajet, 3 villages traversés, 8 voitures croisées, le désert à perte de vue, c’est avec hâte que je découvre la petite ville de Mitzpe Ramon, ENFIN ! Moi qui voulais le soleil je suis quand même rassurée de découvrir que la ville abrite quelques arbres… oui, la chaleur est déjà étouffante. Mais mon soulagement fut de courte durée quand je découvre que le taxi commence à sortir de la ville pour retrouver le vide. Là, au milieu du sable, je reconnais l’hôtel. Des petites maisons de pierres sont alignées, certaines perchées sur une colline, un panneau indique « point de vue ». Je me demande ce qu’il y a à voir derrière, parce que pour l’instant, je ne vois qu’un hôtel en terre aride, au bord de la route… perdue et au calme d’accord, mais surtout inquiète… Est-ce que cette découverte du désert vaut les 300 euros/nuit ? J’imagine que j’ai encore beaucoup à découvrir, mais ce qui est sûr, c’est que je suis déjà bien déconnectée !

Dans ma bulle…

Février 2021, me voilà sur le chemin menant à Kyoto au Japon. C’est la première fois que je pars aussi loin. Il existe des pays qui nous font rêver, sur lesquels nous n’avons jamais mis les pieds, dont on se dit « un jour, j’irai … ».

Après quelques heures de train depuis l’aéroport, me voilà enfin à Kyoto et je décide de continuer mon trajet à pied pour contempler le magnifique paysage de cette ville. N’étant jamais venu, le choc est total, immédiat et immense. La nature universelle s’ouvre à moi.

On entend dire que la population y est dense, à se marcher sur les pieds. On sait que la nature y est imprévisible, que d’un coup de vent tout peut s’envoler…Pourtant moi, je vois une ville paisible et vivante, de magnifiques paysages, des cerisiers dont les fleurs rosent au printemps. J’y vois des gens forts et sages, un endroit où l’on se sent en sécurité.

Avant de rejoindre l’hôtel, je prends le temps de sillonner dans les rues, en me laissant porter par le son des cigales. Les jingles du métro de Kyoto résonnent à mes oreilles de manière enfantine, les enseignes de buildings impriment ma rétine de lumières vives. Les rues, emplies de bonnes odeurs de cuisine, sont un délice pour les sens. 

Après une bonne trentaine de minutes de marche dans les rues, j’aperçois le sanctuaire Yasaka, qui est à quelques pas de mon hôtel. Je décide donc d’y faire un tour avant de rejoindre l’hôtel. Je gravis les marches lentement, franchis le tori de pierre, et vois le sanctuaire paisible. Le bruissement furtif d’un hakama écarlate, le glissement des tabis des miko sur le bois ciré, l’odeur de paille des tatamis et des fleurs fraîchement coupées. Les arbres m’offrent leur ombre réconfortante. Lorsque j’ouvre les yeux, les émotions m’envahissent. Ce pays n’est pourtant pas mien, mais manque tant à ma vie, tel un fragment d’enfance.

Enfin, ça y est ! Je suis arrivée à l’hôtel. Le quartier est très calme et paisible. Je passe l’accueil, je suis touchée par le calme qui y règne dans l’espace. On se sent comme à la maison dès à l’entrée, le hall d’accueil est un petit salon confortable. Je suis prête à passer le confinement ici et découvrir tous les recoins de cet hôtel.

Vue depuis le hall d’accueil

Vous avez dit hôtel ?

C’était un vendredi pluvieux quand j’ai décidé de partir de Nancy. J’ai fait vite fait mes valises et je suis descendu dans ma petite voiture. « Je pars ! » je me suis dit dans ma tête. « Ou est-ce que je vais ? Quelque part en France ?  Non ». Je voudrais un changement d’ambiance. Je voudrais aller dans un endroit, peut- être pas très loin. Un des bons côtés de vivre à Nancy c’est que la ville est proche des frontières avec la Suisse, l’Allemagne, le Luxemburg et cela me rapproche de beaucoup d’autres pays, Comme par exemple les Pays-Bas. J’y était il y a quelques années, c’était vraiment une très bonne expérience ! Malheureusement j’y suis restée peu de temps.

« C’est là où je vais ! » j’ai dit à haut voix, en souriant toute seul dans ma voiture. J’espère que personne ne m’a vu. Je vais aller à Amsterdam, j’aime bien l’ambiance de la ville : les maisons aux façades que dieu sait comment elles tiennent encore debout, la présence de l’eau et aussi les mélodies des clochers.

J’ai regardé des hôtels. Je dois bien choisir parce que vais y vivre pendant une durée indéterminée. Ça ne doit pas être un hôtel conventionnel parce que je vais m’ennuyer. Un hôtel qui n’est pas un hôtel. J’ai tapé cela sur internet et voilà ! Ça existe un « Hotel not Hotel ».

« Génial »je me suis dit. Et je suis partie.

5 à 6 heures plus tard je suis arrivée devant l’hôtel, du côté de la rue principale. J’ai arrêté la voiture et je me suis dépêché d’entrer. Il est même plus grand de ce que je pensais.

Le bâtiment est divisé en trois parties. Celle au milieu est un vide en double hauteur par lequel passe toutes les distributions et dans lequel se réunissent les visiteurs. Il y a des canapés, des tableaux et des fleurs, tout cela donne une ambiance apaisante et tranquille comme si l’on rentrait dans un salon. Sur mon parcours de la porte d’entrée jusqu’à la réception j’ai remarqué la présence de cars Volkswagen et un qui était positionné dans un passage qui travers le grand vide central. Quand je suis arrivée à la réception j’ai compris que c’était une chambre.

« Bizarre » je me suis dit « mais j’ai envie de passer une soirée là-bas, ça va être intéressant ».

Figé dans le temps

Une envie d’évasion, de déconnexion avec le monde et de reconnexion avec la nature. Matera, on a l’impression que la ville a été figée dans le temps. Des ruelles étroites, la pierre qui prédomine le paysage.

Des lumiéres jaunes intenses, qui viennent souligner et donner plus de charme et de caractére à ces façades sculptées dans la roche. Je commence ma montée. Un premier petit escalier, 200m et puis on tourne à droite, des boutiques rythment les  rues, aux vitrines  simples, épurées, aux tons neutres. Une brise se fait sentir, le crépuscule approche. On presse le pas, et on continue la montée. 

Les ruelles se ressemblent, se croisent et s’entremêlent.  Des niches sculptées ici, des fontaines par là, toujours et encore en pierre. Des bougainvilliers ou autres plantes grimpantes viennent colorer et marquer le paysage. 

On commence à percevoir les grottes. Le troglodytisme est reflété par un jeu de pleins et de vides. Qui a son tour est appuyé et mis en valeur par le traitement minimaliste de la façade. Le bois des menuiseries contraste et fait ressortir la pierre. Une place se dégage, très intime, ouverte mais délimitée. Une petite table en bois et deux chaises semblent perdues mais utiles en même temps. Fatigués de la route, on décide de s’asseoir et de profiter du panorama. Le crépuscule plonge la ville dans une ambiance de films romantiques. On s’y sent bien, l’air est frais. j’enlève mes claquettes, la pierre est grenue mais encore chaude du soleil du matin, je m’enfonce dans ma chaise et je relâche les bras, détendue et apaisée.

Plonger au cœur de la nature

Après 9h de route et quelques arrêts dans de très belles villes françaises sur mon chemin, j’aperçois enfin les petites montagnes de Catalogne. Je m’enfonce dans ce paysage plus abrupt et rocailleux en m’éloignant légèrement du bord de mer, ce qui me donne quelques idées pour les jours à venir. Sous le soleil couchant vers 19h, j’arrive enfin au bout de ma destination à Olot, chef-lieu de la Garrotxa, pour passer mes prochaines semaines dans un des pavillons de l’hôtel Les Cols Pavellons.
La Garrotxa est située dans la région de Girona en Catalogne, proche de la frontière avec la France. Il s’agit de la terre des volcans, elle présente deux types de paysages différents, la moitié sud avec plus de 40 volcans et des coulés de laves qui viennent former un paysage aux faibles dénivelés, et la moitié nord qui est plus abrupte et rocailleuse.

L’hôtel est assez facile à trouver, il se situe juste à la sortie de l’autoroute A26, avant l’entrée dans la ville de Olot. Dès mon arrivée à l’accueil, je comprends que cet hôtel n’est pas conventionnel et me réserve pleins de surprises. L’accueil est très agréable et me laisse commencer ma propre expérience.

Je parcours un petit chemin étroit entre des lames de verre qui reflète le bleu de l’eau et me coupe du cadre dans lequel je viens d’arriver. Je commence à ressentir cette déconnexion. 

Cheminement jusqu’au pavillon

Découverte du Tschuggen Grand Hotel

Ça y est, me voilà arrivée en Suisse à Arosa. Je suis venue en train puis à pied pour m’immiscer au maximum dans les paysages montagneux caractéristiques du compté des Grisons, une chance que la gare soit proche de l’hôtel. J’aurais pu prendre les navettes à disposition mais il faisait encore jour et je tenais à observer la vue sur les montagnes et sur les forêts de sapins qui est incroyable. On dirait réellement que la nature a repris ses droits et qu’elle est venue encercler la ville et le Tschuggen Grand Hotel dans lequel je m’apprête à séjourner. 

Me voici désormais au pied de mon futur hébergement que je languissais de voir. J’observe déjà les lucarnes si insolites dessinées par Mario Botta. Même de jour, elles s’apparentent à de grandes feuilles qui sortent du sol, peut-être même à des arbres. Dans tous les cas, je reste subjuguée par celles-ci. On aurait de la peine à croire qu’un centre de bien-être se situe juste en-dessous, dans le sol. Il réside ici une vraie réflexion pour se fondre dans le paysage et respecter l’environnement; c’est sûrement ce qui me donne cette impression que la nature a repris ses droits sur le bâti. On appelle ce centre l’Oasis de montagne et je comprends désormais pourquoi. D’ailleurs, il me tarde d’aller le visiter et de voir la lumière que confèrent ces grandes feuilles à l’intérieur, mais ce sera pour plus tard donc je vais juste en faire une photographie. Il faudrait premièrement que je me dirige vers le hall du grand édifice qui se situe juste à proximité et qui sera mon lieu de résidence pour les prochaines semaines. 

Photographie des lucarnes du centre de bien-être

Tandis que j’observe le bâtiment, j’aperçois dans le ciel les rails du Tschuggen Express. J’ai entendu dire que ce téléphérique avait été spécialement conçu pour l’hôtel et pour rejoindre les pistes de ski. Je ne suis pas très ski mais, au moins, ce funiculaire juste à proximité a le mérite de me plonger directement dans l’ambiance montagnarde. Alors que je me dirige vers l’hôtel, je peux maintenant l’observer de plus près et en faire le tour. C’est un édifice assez imposant de douze étages qui s’organise en forme de T. Le rez-de-chaussée et le premier étage ont l’air de constituer un socle qui s’étend largement pour être en débord de la superstructure. Je présume que, s’il s’étend autant, c’est pour loger les espaces d’accueil, de service et les divers bars et restaurants de l’hôtel. Les chambres, quand à elles, semblent prendre place à partir du deuxième étage. Je peux affirmer cela car l’alignement très régulier des nombreuses baies commence à ce niveau. De plus, j’aperçois la présence de balcons sur la tranche du bâtiment. J’espère que j’aurais la chance d’en avoir un dans ma chambre d’ailleurs. Cependant, si je n’en possède pas, je pourrais quand même disposer d’une loggia parmi celles que je peux lire en façade. 

La grande régularité de la façade côté centre de bien-être est cassée par la présence de redans qui viennent donner du rythme à cet ensemble. J’imagine que ces redans sont là pour donner une orientation spécifique aux chambres car j’en observe seulement trois et d’un seul côté du bâtiment, sur une seule branche du T. Si je supposais que les balcons soient orientés Sud, ces redans permettraient d’avoir une orientation Sud-Ouest dans les chambres plutôt qu’une orientation Ouest. Peut-être que j’aurais l’occasion dé vérifier ça sur les plans d’évacuation à l’avenir, j’aurais tout le temps pour cela. J’observe à présent le centre de bien-être qui est relié à l’hôtel par une grande passerelle vitrée et j’aperçois un bâtiment de taille plus modeste et détaché des deux autres. Je me demande ce qu’il abrite. Je le découvrirais plus tard, c’est l’heure de rejoindre le hall et de récupérer la clé de ma chambre.

Laissez le monde derrière vous.

Après de nombreuses heures à traverser les montagnes rocheuses rongées par les bras de la mer dans le Fjord Norvégien, par la célèbre route panoramique, me voilà accueilli par une cascade spectaculaire : la Gudbrandsjuvet, qui me signale l’arrivée sur le site de l’hôtel.

Gudbrandsjuvet, cascade de la rivière de Valldøla, vue depuis la route panoramique

En plein cœur du Fjord, entre montagne et rivière, l’hôtel se dévoile peu à peu par une première construction : une ferme typique des pays du nord, avec un bardage rouge contrastant avec le verdoyant de la végétation présente sur le site. La ferme forme une porte d’entrée dans la forêt où sont parsemées les chambres comme des cabanes individuelles. Les différentes cabanes sont à peine perceptibles. La forêt est sombre et ne laisse pas entrevoir ce qu’elle contient. Il faut y entrer pour tenter d’apercevoir des signes.

Ferme typique en bardage rouge à l’entrée de l’hôtel

Je m’avance dans la forêt, curieuse et stupéfaite devant ce paysage à couper le souffle. Soudain, la densité de la forêt s’attenue, m’ont regard porte plus loin. Je reste figée, captivée par ce paysage exceptionnel, entre rivière et montagnes rocheuses, le temps semble s’arrêter. Immergée dans ce paysage spectaculairement beau et varié, j’aperçois un premier signe de cabane posée sur un rocher, insérée dans la végétation. Enfin je découvre le Juvet Landscape Hotel.

Paysage et cabane du Juvet Landscape Hotel

Entre neige et klein

Vue depuis l’entrée de l’accueil

Me voilà désormais sur le chemin menant à Vals, la route est de plus en plus blanche et de plus en plus rustique. Je passe un tunnel ouvert sur le vide et plonge dans le paysage des grisons.  L’abstraction est totale : je ne fais qu’un avec le paysage, il n’y a plus de barrière sur la route, il n’y a que moi, ma voiture et la montagne enneigée. 

J’arrive à Vals les yeux vers le ciel avec des rêves plein la tête. Mon impatience est vite comblée : les thermes sont à l’entrée du village. Aussitôt garée, je prends ma valise et me précipite vers les emmarchements qui mènent à l’accueil de l’hôtel. 

Lorsque je passe l’accueil, je suis touchée par le calme de l’espace et la toiture des thermes que j’aperçois au loin. Le hall d’accueil est animé par une moquette bleu Klein, du mobilier noir et des roses et pommes rouges. C’est un lieu dans lequel je me sens bien, c’est chaleureux, coloré, sans artifice. 

Confinée ici pour quatre mois, je compte bien essayer toutes les chambres du 7132 House of Architects! Pour le moment je reste dans l’ambiance de Peter Zumthor et commence par résider dans la suite qu’il a conçue. En attendant, je n’ai qu’une idée en tête : faire l’étoile dans la piscine extérieure et sentir la neige tomber sur mon ventre.