Ça y est, me voilà arrivée en Suisse à Arosa. Je suis venue en train puis à pied pour m’immiscer au maximum dans les paysages montagneux caractéristiques du compté des Grisons, une chance que la gare soit proche de l’hôtel. J’aurais pu prendre les navettes à disposition mais il faisait encore jour et je tenais à observer la vue sur les montagnes et sur les forêts de sapins qui est incroyable. On dirait réellement que la nature a repris ses droits et qu’elle est venue encercler la ville et le Tschuggen Grand Hotel dans lequel je m’apprête à séjourner.
Me voici désormais au pied de mon futur hébergement que je languissais de voir. J’observe déjà les lucarnes si insolites dessinées par Mario Botta. Même de jour, elles s’apparentent à de grandes feuilles qui sortent du sol, peut-être même à des arbres. Dans tous les cas, je reste subjuguée par celles-ci. On aurait de la peine à croire qu’un centre de bien-être se situe juste en-dessous, dans le sol. Il réside ici une vraie réflexion pour se fondre dans le paysage et respecter l’environnement; c’est sûrement ce qui me donne cette impression que la nature a repris ses droits sur le bâti. On appelle ce centre l’Oasis de montagne et je comprends désormais pourquoi. D’ailleurs, il me tarde d’aller le visiter et de voir la lumière que confèrent ces grandes feuilles à l’intérieur, mais ce sera pour plus tard donc je vais juste en faire une photographie. Il faudrait premièrement que je me dirige vers le hall du grand édifice qui se situe juste à proximité et qui sera mon lieu de résidence pour les prochaines semaines.
Tandis que j’observe le bâtiment, j’aperçois dans le ciel les rails du Tschuggen Express. J’ai entendu dire que ce téléphérique avait été spécialement conçu pour l’hôtel et pour rejoindre les pistes de ski. Je ne suis pas très ski mais, au moins, ce funiculaire juste à proximité a le mérite de me plonger directement dans l’ambiance montagnarde. Alors que je me dirige vers l’hôtel, je peux maintenant l’observer de plus près et en faire le tour. C’est un édifice assez imposant de douze étages qui s’organise en forme de T. Le rez-de-chaussée et le premier étage ont l’air de constituer un socle qui s’étend largement pour être en débord de la superstructure. Je présume que, s’il s’étend autant, c’est pour loger les espaces d’accueil, de service et les divers bars et restaurants de l’hôtel. Les chambres, quand à elles, semblent prendre place à partir du deuxième étage. Je peux affirmer cela car l’alignement très régulier des nombreuses baies commence à ce niveau. De plus, j’aperçois la présence de balcons sur la tranche du bâtiment. J’espère que j’aurais la chance d’en avoir un dans ma chambre d’ailleurs. Cependant, si je n’en possède pas, je pourrais quand même disposer d’une loggia parmi celles que je peux lire en façade.
La grande régularité de la façade côté centre de bien-être est cassée par la présence de redans qui viennent donner du rythme à cet ensemble. J’imagine que ces redans sont là pour donner une orientation spécifique aux chambres car j’en observe seulement trois et d’un seul côté du bâtiment, sur une seule branche du T. Si je supposais que les balcons soient orientés Sud, ces redans permettraient d’avoir une orientation Sud-Ouest dans les chambres plutôt qu’une orientation Ouest. Peut-être que j’aurais l’occasion dé vérifier ça sur les plans d’évacuation à l’avenir, j’aurais tout le temps pour cela. J’observe à présent le centre de bien-être qui est relié à l’hôtel par une grande passerelle vitrée et j’aperçois un bâtiment de taille plus modeste et détaché des deux autres. Je me demande ce qu’il abrite. Je le découvrirais plus tard, c’est l’heure de rejoindre le hall et de récupérer la clé de ma chambre.