Une envie d’évasion, de déconnexion avec le monde et de reconnexion avec la nature. Matera, on a l’impression que la ville a été figée dans le temps. Des ruelles étroites, la pierre qui prédomine le paysage.
Des lumiéres jaunes intenses, qui viennent souligner et donner plus de charme et de caractére à ces façades sculptées dans la roche. Je commence ma montée. Un premier petit escalier, 200m et puis on tourne à droite, des boutiques rythment les rues, aux vitrines simples, épurées, aux tons neutres. Une brise se fait sentir, le crépuscule approche. On presse le pas, et on continue la montée.
Les ruelles se ressemblent, se croisent et s’entremêlent. Des niches sculptées ici, des fontaines par là, toujours et encore en pierre. Des bougainvilliers ou autres plantes grimpantes viennent colorer et marquer le paysage.
On commence à percevoir les grottes. Le troglodytisme est reflété par un jeu de pleins et de vides. Qui a son tour est appuyé et mis en valeur par le traitement minimaliste de la façade. Le bois des menuiseries contraste et fait ressortir la pierre. Une place se dégage, très intime, ouverte mais délimitée. Une petite table en bois et deux chaises semblent perdues mais utiles en même temps. Fatigués de la route, on décide de s’asseoir et de profiter du panorama. Le crépuscule plonge la ville dans une ambiance de films romantiques. On s’y sent bien, l’air est frais. j’enlève mes claquettes, la pierre est grenue mais encore chaude du soleil du matin, je m’enfonce dans ma chaise et je relâche les bras, détendue et apaisée.