Quelle paix ici, au grand large !
Premier réflexe, je me dirige vers le pont (comme quoi ça sert d’être passionné de pirates) et je sens l’air frais de la mer traversé mes narines, mes yeux s’écarquillent, et c’est là que je surprends une conversation entre deux moussaillons ‘’ Yao !… Viens me donner un coup de main pour descendre en vitesse le génois et la bonnette dans le poste avant… tant pis, viens comme tu es, vaut mieux nous mouiller que de laisser les voiles se mouiller… dis donc, si tu as un moment, passe prendre des minicassettes vierges, je pourrai enregistrer la musique qui me plaira à la radio, et aussi la météo’’
Sans réponse, je me suis proposé pour l’aider malgré le fait que je ne compris rien à la moitie de sa phrase, bien sûr me pour faire plaisir il me laisse tiré sur une corde, ça a duré dix minutes par contre j’ai eu du plaisir à le faire, après s’être moquer de moi, qui avait les yeux qui brillaient devant une chose qui était si banale et monotone pour lui, je m’assieds à cote de lui par terre bien sûr, pour ne pas le dévié de son travail et je commence à lui posé des question sur ces origines, pourquoi ce travail… ce fut très passionnant et très terre à terre comme échange.
‘’Yao va chercher des bricoles en ville après la pluie, si tu as besoin de quelque chose, profites-en… ‘’ Ville mais quelle ville. Je me lève je fais un tour sur moi-même pour me localiser, c’est là que je l’aperçois notre première destination. Moi qui m’attendais à de la terre ferme ce fut une surprise d’apercevoir pour une première fois ce paysage.
Surat Thani, ils l’appellent la ville flottante justement, elle ne correspond définitivement pas au stéréotype de l’agglomération urbaine. Avec ses constructions émergeant de l’eau soutenues par de longs et minces échasses ressemblant à des pattes de flamant rose, sa base structurelle est élevée sur des pilotis, et les maisons sont construites en bois et en bambou.
Telle un archipel d’une civilisation perdue voguant à travers les mers, en admiration devant ce paysage, je sortis mon carnet, mon crayon et je commence a dessiné, non pas ce que je vois mais ce que je ressens.