Errant en milieu de cette immense esplanade vivante, je suis subjuguée par ce street art couvrant chaque millimètre de ce port, les graffitis n’épargnant ni murs, ni mobiliers ni même vieux yachts ruinés. Je poursuis mon émerveillement en traçant mon chemin vers cette immense structure que personne ne risque de rater, ses couleurs appellent à la rébellion, à faire la fête et surtout, à vivre une expérience insolite dans une grue.
Je récupère ma carte d’accès après un bel échange avec la réceptionniste qui n’a pas manqué de m’éclairer sur les petits secrets de l’hôtel tout en me laissant une grande marge de suspens. L’ascenseur ressemble à une cabine d’une navette spatiale, étroit et blindé de boutons, doté d’une échelle, et par-dessus tout, sa porte se ferme manuellement. Ce voyage dans l’espace me transporte tout là-haut, vers ma suite. En entrant, j’inspecte visuellement les lieux pour repérer les espaces et distinguer le coin de repos du coin de manger de la salle de bain. Cette habitude d’architecte démarre aussitôt une discussion interne sur le pourquoi du comment de cet agencement de mobilier, pourquoi cette couleur ici ? Comment-a-t-on raisonné pour mixer un décor industriel rustique avec une touche de vintage ? Trop de questions à la fois qui finissent par m’épuiser et me mettre KO.