dimanche soir : une fois arrivée à l’hôtel je me rends compte que je suis en retard pour le dîner, et que je n’aurais surement pas le temps d’aller mener ma petite enquête. La soirée se passe alors autour d’un verre de vin, dans cette magnifique église rupestre entourée de Chiara et Nathalio.
lundi : Il fait très chaud, j’ai envie d’aller boire une limonade en terrasse et de profiter du soleil pour lire. Je m’accorde la matinée, l’hôtel a vraiment cette spécificité d’apaiser, le temps semble passer plus lentement, et l’esprit est plus léger. l’architecture du lieu y joue beaucoup, ces terrasses qui offrent un panorama sur la ville, avec de temps en temps des espaces plongés dans l’ombre des arbres, qui offrent un peu de fraîcheur.
Après m’être reposée, je décide de me promener dans la falaise à la recherche de ces fameuses grottes. Le cheminement est très particulier, je descends, je me tourne, pour redescendre, revenir à droite et arriver dans une première place. Le même parcours se répète plusieurs fois, sans succès.On trouve de tout, des murs construits, des portes, des voûtes, du grillage, des gardes corps en bois très rustiques, un grand parking, des grottes fermées par des portes en bois et un cadenas. le temps passant, je désespère et je rentre.
mardi : je retrouve mon ami bouquiniste cet après- midi, je me lève tôt et je reprends ma recherche mais dans la direction inverse cette fois-ci. Toujours des heures passées sans succès. je finis par trouver par hasard, une porte dont la serrure semble usée, je force l’entrée.L’espace est très sombre, j’arrive a distinguer 2 pièces. Une principale et une beaucoup plus petite. Mais toujours pas de peintures.
Je vais voir mon ami, il est toujours occupé et me demande de revenir plutôt demain. Je rentre en repassant par la grotte découverte, pour prendre quelques mesures et photographier l’espace. Je me rends compte que la deuxième pièce fait a peine 2m², très étroite et au fond de la grotte. peut être une réserve ? J’espère que mon ami aura des réponses.
mercredi : j’explique mon aventure à mon ami bouquiniste,Roberto, il m’explique que l’urbanisme a Matera a été beaucoup influencé par les politiques de l’époque, on arrivait très distinctement, à percevoir la séparation des classes sociales, dans l’urbanisme de la ville. Les ouvriers, fermiers, dans les grottes, et les plus aisées dans le Piano, le plan bas, la vieille ville actuelle.
Plus matera, attirait des immigrés plus la population des grottes se densifiait. Les familles se trouvaient obligées de loger à plusieurs dans une seule grotte, ou encore de transformer des anciennes citernes en grottes. Les conditions de vie étaient aberrantes même à l’époque. La pièce de 2m², était réservée aux mules, qui restaient également dans les grottes.