Cette semaine, j’ai demandé à habiter dans la « 7th room ». Son nom signifie 7ème chambre, car c’est la dernière du Treehotel à avoir été construite.
Comme toutes les autres du Treehotel, cette pièce est suspendue dans les arbres de la forêt. Alors que j’arrive pour la première fois face à elle, j’observai longuement la façade en finition bois brûlé authentique. Cette matérialité lui donne un air sombre et épuré. Sous la dalle du bâtiment était affichée une photo grandeur nature de pins, donnant l’impression du reflet des anciens pins qui étaient là avant la construction de la chambre.
L’escaliers menant à la « 7th room » possède plusieurs paliers plus ou moins grands, permettant ainsi de profiter de points de vues sur le paysage lors du cheminement jusqu’à la chambre.
Lorsque j’entre, je m’émerveille de l’intérieur en bois lisse avec tous ces textiles scandinaves. Je fais un tour rapide et je constate que cette chambre est conçue pour quatre à cinq personnes. En effet, il y a deux chambres avec deux lits chacune, et un canapé lit dans le salon. Elle était peut-être un peu trop grande pour moi toute seule, mais je suis ravie de pouvoir essayer un nouveau lit chaque soir de cette semaine. La routine n’aurait pas le temps de s’installer puisqu’à chaque emplacement, je peux bénéficier d’une nouvelle expérience sensorielle dans cette chambre.
La 7ème chambre faisait cent mètres carrés. Dans les chambres, le sol n’est pas au même niveau partout : le plancher est plus bas au niveau des lits, permettant ainsi à l’usager de se retrouver au niveau du sol lorsqu’il s’allonge sur le lit.
Que ce soit dans les espaces communs ou les chambres, il y a partout des ouvertures très généreuses donnant sur la vallée et la rivière.
Cependant, ce que je préfère ici, c’est la loggia au centre de la chambre. Singulière et ludique, elle présente un plancher fait en filet, et deux arbres poussant naturellement ici la traversent. En y entrant, j’avais l’étrange sensation que j’allais tomber. Ce sol presque incertain me permet de voir dix mètres en dessous de moi, et le garde-corps en verre n’arrangeait pas cette sensation de me retrouver dans le vide. Mais il était indéniable que c’est une expérience fascinante.
Au fil des jours, je finis par m’y habituer, et je me laisse souvent tomber sur ce plancher sans peur, puisque tous les employés de l’hôtel m’avaient assuré qu’il tenait parfaitement. Un peu comme avec le Mirrorcube, j’avais l’impression que cette chambre ne tenait que par magie avec sa structure étonnante.
Le dernier soir dans la 7ème chambre, je me couche lorsque la nuit tombe, et j’observe à travers la lucarne placée juste au-dessus de mon lit les aurores boréales qui font une timide apparition en ce début d’avril.