Je décroche mon téléphone toute contente, avec le sourire jusqu’aux oreilles, impatiente de savoir comment son séjour au Brésil se passe ! Il faut savoir que Pierre est un ami de longue date. C’est une personne que j’apprécie énormément et qui met cher.
Nous échangeons longuement sur nos découvertes, notre séjour dans notre hôtel, nos activités que nous effectuons. Pierre me fait découvrir des paysages à couper le souffle à travers des photographies et également des croquis qu’il a pu faire, il me raconte les nouvelles saveurs culinaires qu’il a découvert sans oublier la culture des pays du Sud-Américain. Les habitants sont bienveillants, accueillants, chaleureux. Je pense que je l’envie un peu, oups ! Je suis très contente de découvrir un pays de cette manière surtout à travers Pierre. Je me rends compte que ma situation, actuellement, est très différente. Certes, je suis en bonne compagnie avec Jérome, mais la situation sanitaire ne nous permet pas de profiter pleine de notre capitale. Le côté positif de cette situation, c’est que je découvre les moindres recoins du 9e arrondissement et des arrondissements juxtaposés, à savoir le 2e, le 10e et le 18e.
Après cet échange sur nos découvertes, Pierre me raconte sa frustration de ne pas se sentir totalement libre le fait de vivre dans un hôtel ; entre autres le fait de ne pas choisir ce qu’il veut manger. Je suis du même avis que lui, les activités du quotidien qui sont « banales » telles que faire la cuisine, faire le ménage, faire les courses, etc., sont bénéfiques à notre bien-être. Il faut savoir que je suis une personne très organisée et maniaque, faire le ménage et la cuisine est une satisfaction pour moi au quotidien. La vie dans un hôtel ne nous permet pas de retrouver cette satisfaction. Je lui fais part de mon sentiment de ne pas me sentir vraiment chez moi, et d’avoir du mal à m’approprier ma suite, en un lieu rien qu’à moi et à Jérome. Mon mobilier, ma décoration, mes plantes, mes photographies, etc., sont des éléments qui me permettent vraiment de me sentir chez moi, et de m’approprier l’espace où je vis. Certes, la chambre est sublime, incroyable, mais à long terme les choses qui font de cette chambre un espace de luxe, deviennent peu à peu des éléments normaux. Elle perd son charme des premières semaines.
Je pense que vivre dans un hôtel de luxe est un rêve idéologique et quand on le réalise, c’est une sorte de tuer ce rêve, c’est ça qui rend la chose un peu triste !