Le mystère des failles de lumière

Détail des failles de lumière, vue depuis le bassin extérieur et intérieur des hammams

Dans les thermes ce qui est magique c’est cette impression d’avoir une toiture qui flotte au-dessus de nous avec les joints creux qu’il y a entre les différentes dalles de béton. Celles-ci sont disposées sur les blocs de béton qui entourent les petits bains à la manière d’un entablement. Les porte à faux permettent d’avoir ces failles de lumières qui embrassent la pierre. Les dalles sont très épaisses, elles font 48cm, de ce fait, il n’est presque pas possible de voir, lorsque l’on est dans les bains, le dispositif mis en place pour laisser passer la lumière. Les failles sont en fait comme des fenêtres de toit, mais très allongées. 

Les failles de lumière se prolongent jusqu’à la piscine extérieure, notamment au niveau des grands cadres dans le paysage. Dans la piscine extérieure, j’ai l’impression de me sentir toute petite, l’architecture semble même s’agenouiller face au paysage au niveau de la façade sud-est des thermes. Le long de la rue, les thermes s’affirment et cadrent le paysage, alors que le long de la colline la nature prend le relais. J’aime cette sensation de transition entre la massivité de la pierre, qui devient de plus en plus poreuse pour ensuite laisser passer le paysage, à l’image d’une ruine romaine où les arcades seraient tombées d’un côté. 

Un des seuls endroits dans les thermes où les failles ne sont pas présentes, c’est les hammams. La lumière y est très spéciale et presque inexistante… Ils sont organisés en longueur sur trois salles. Les salles sont toutes traversées par un passage avec des bancs le long des murs. Ainsi, lorsque l’on entre, on accède à une première salle en enfilade avec une deuxième qui a une température plus élevée et de même pour la dernière salle. Cela permet au visiteur de tester les différentes températures sans avoir à beaucoup se déplacer. Mon dessin n’est pas très net car lorsque l’on rentre dans la première salle, on ne voit pas le fond de la dernière, tout est en buée, on ne voit pas à un mètre de soi, le parcours est guidé par les lumières du plafond qui permettent de ressentir une profondeur. C’est une sensation très intéressante de sentir les matériaux sur lesquels on marche, de s’asseoir, sans les voir, de les deviner. 

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