Retour à Nancy

DIMANCHE 31 Mai :

Il est temps de quitter les lieux. Alexis et moi avons passé la semaine à profiter du beau temps sur la terrasse de la suite 5701 que nous avions retrouvé. Peu à peu les restaurants et les musée ont ouverts à nouveaux et nous avons pu profiter pleinement de ces deux dernières semaines pour visiter la ville et profiter de ce petit air de vacances.

C’est avec la tête chargée de souvenirs que je repars pour la France. J’ai pu prendre conscience de l’importance de l’imaginaire au sein d’un projet, de la capacité qu’un imaginaire développé a à immerger le sujet percevant dans un monde tout autre, loin de son quotidien. Jean Nouvel est un modèle dans l’art de concevoir et de faire voir l’architecture autrement. Cette expérience est à jamais gravée dans ma mémoire. 

Durant les 5 heures qui ont suivi, nous avons passé en revue tous les meilleurs moments que nous avons passés pendant ce voyage qui s’est avéré plus long que prévu. C’est une expérience qui m’a permis de grandir, d’évoluer et de réfléchir et de vivre l’architecture autrement. 

Arrivés à Nancy, las de notre journée de trajet, nous empruntons l’ascenseur avec nos bagages. Je tourne la clé dans la serrure de mon appartement et rentre dans mon petit intérieur … 

Retour net à la réalité : mon appartement me parait maintenant bien plus petit, ma plante n’a pas survécu à mon absence prolongée et mes murs et plafonds me paraissent blancs, bien trop blancs. 

Mystique

Après un séjour dans les deux premières suites de l’hôtel, je suis passée à la suite Mystique. Elle surplombe le lac IJ et la ville d’Amsterdam, et risque de me causer du tournis pour le reste de mon séjour.
Dès que je franchis la porte d’entrée, je suis transportée dans une atmosphère sombre et intime, à la différence des deux autres suites avec un ton plus clair et un intérieur illuminé.

Bien que l’agencement des différentes parties de la pièce soit quasiment le même que dans la suite Free Spirit, le mobilier choisi ainsi que la peinture et la matérialité de chaque élément font bien la différence entre les deux chambres. En effet, la suite en duplex de 36m² est aménagé d’un premier niveau abritant le salon et une salle de bain séparée qui comporte des parties d’un ancien croiseur océanique englouti.

Le second niveau comprend quant à lui une zone de couchage avec un énorme lit King Size Coco-Mat, et une baignoire design Villeroy & Boch qui nous accueille dès qu’on atteint les dernières marches de l’escalier.

Une particularité de la suite est son toit doré conçu avec des papiers peints choisi spécifiquement pour donner un rendu avec relief. Ceci me donne l’impression d’être une continuité aux tissus choisis pour le lit et les rideaux. Le tout dans une palette de couleur nuancée entre le noir et le doré.

Façades de la grue

Il est vrai que sans ces documents graphiques de l’hôtel, j’aurai entrepris difficilement une analyse de ses façades. En effet, je le rappelle, les couleurs ont été choisies en lien avec quelques éléments nautiques dans le paysage portuaire environnant, les navires légers, une grue au loin et l’île du REM.

On peut comprendre de ces documents que les deux suites rajoutées sont identiques, avec un même emplacement des ouvertures et un même ratio du vide/plein. Quant à la suite entre les deux, qui fût autrefois la salle des machines, ses couleurs et sa composition d’origine ont été restaurées pour contribuer à ce témoignage d’un patrimoine industriel.

Le retour

Ca y est, le voyage s’est terminé. J’ai repris tôt dans la matinée la route interminable jusqu’à l’aéroport. De nombreux français rentraient aussi dans l’avion, et nous avons pu échanger sur notre voyage passé et les multiples découvertes de chacun. J’aurais aimée rentrer pleine d’étoiles dans les yeux pour partager mon aventure à mes proches. Mais c’est avec soulagement que j’ai retrouvé la France et surtout, des parents inquiets qui m’ont enlacé à mon arrivée. Quel bonheur de pouvoir se poser en terrasse et voir la vie revenue alors que je quitte l’Israël. Je parlerai plus tard de ces trois derniers mois, quand j’en aurai oublié les derniers jours. En attendant je profite d’un bain de verdure à la campagne, comme si ces mois de détente dans un hôtel somptueux n’avaient pas suffit à me ressourcer. Je sais, pourtant, que, quand je retrouverai mes quelques mètres carrés à Nancy, l’hôtel va me manquer,… et le soleil aussi !

Fin de l’odyssée

C’est ma dernière semaine en Suède. J’ai vécu une odyssée de 3 mois sur le Utter-inn que je n’oublierai pas. En retournant chez moi je vais retrouver l’affluence de la ville. Le calme et le silence de cet hôtel vont me manquer…

J’ai vu qu’il y avait un livre d’expérience dans un des tiroirs sous ma bouilloire. J’y ai laissé un petit mot et quelques-uns de mes dessins, pour partager l’ambiance de mon séjour. C’était une expérience inoubliable.

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J’ai passé mes derniers jours avec mes amis suédois. On a refait des barbecues tous ensemble et j’ai décidé que je passerai mon dernier jour seule à Stockholm avant que l’avion ne décolle.
C’est toujours dur de partir…

Ce matin j’ai donc fait mes bagages et je suis partie pour Stockholm. J’ai visité le reste de la ville en métro, et c’était vraiment dépaysant. Ça en devenait plaisant de prendre les transports en commun, j’avais l’impression de visiter des cavernes artistiques.
La station qui m’a le plus marqué est le T-Centralen, non loin de la vieille ville.

Mis à part mes déplacements en métro, j’ai flâné dans les ruelles. J’ai pris quelques souvenirs avec moi, dans les échoppes de la vieille ville et je me suis fait un vrai festin de pâtisseries suédoises !

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Puis ce fut l’heure de décoller et me voilà de retour chez moi ! Il me reste encore plein de choses à découvrir, je pense revenir bientôt mais le travail m’appelle.

Bonjour Nancy

Me voici arrivée sur le parvis de la gare de Nancy, c’est une drôle de sensation de rentrer chez soi après de longues semaines passées en voyage. Néanmoins, je pense avoir amplement profité de mon séjour en Suisse et avoir découvert un maximum d’endroits qui s’offraient à moi. Je ressors très enrichie de cette expérience qui m’a permis de développer mon sens de l’observation qui est finalement un sens primordial en architecture, si ce n’est le plus essentiel.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, alors au revoir le Tschuggen Grand Hotel, au revoir le Tschuggen Bergoase, au revoir les pistes de ski, au revoir les forêts de pin, au revoir Arosa et au revoir la Suisse. Il est temps pour moi de reprendre le travail et, qui sait, peut-être de préparer un prochain voyage dans un des hôtels de mes camarades…

Escale à Vals

Ça y est, il est temps de plier bagage après ces incroyables semaines passées au Tschuggen Grand Hotel. Je garderais un agréable souvenir de cet hôtel unique dans lequel j’ai eu la chance de séjourner. Je me souviendrais des paysages splendides, de la bonne nourriture, des décors somptueux de l’hôtel et de ma chambre. Mais ce dont je me souviendrais le plus, c’est définitivement le Tschuggen Bergoase de Mario Botta. J’ai, certes, passé de longues heures à ma prélasser dans les piscines et les saunas, mais j’ai surtout énormément observé cet édifice que je trouve remarquable en tous points. Le caractère brut de l’édifice, la relation avec son contexte montagneux et l’organisation des espaces en différents niveaux épousant la montagne resteront longtemps dans ma mémoire. 

Me voici désormais à la gare de Paris-Montparnasse qui officialise mon retour en France depuis la Suisse. Le trajet du retour fut quelque peu différent de l’aller car il comportait une escale dans un des bâtiments les plus emblématiques des Grisons: les thermes de Vals, l’occasion aussi de passer un peu de temps avec Anna qui avait séjourné là-bas. Jade nous avait également rejoint là-bas en provenance de Lucerne et nous avons pu clôturer nos séjours de la meilleure des manières. Anna, en habituée des lieux et ne faisant jamais les choses à moitié, nous avait préparé un parcours pour visiter l’hôtel 7132 dans son entièreté, sa chambre actuelle oeuvre de Tadao Ando, la chapelle Saint-Benoît de Peter Zumthor non loin de l’hôtel et, bien évidemment, les très reconnus thermes de Vals. 

Lorsque l’on évoque les thermes de Vals, il fait finalement sens de mentionner la phénoménologie. Cette discipline, qui vise à se poser la question du sens et des perceptions sensorielles, s’observe dans de nombreux types d’architectures mais il est à parier que l’oeuvre de Zumthor pourrait en être l’emblème. La phénoménologie a toute son importance dans la discipline car elle pense l’architecture par rapport à l’Homme, mais surtout l’architecture pour ce qu’elle représente. Les thermes de Vals sont ainsi une véritable démonstration de l’architecture suscitant les perceptions, comme l’explique l’article ci-dessous, découpé dans le journal local que j’avais acheté pour m’occuper dans le train du retour et dont j’ai surligné le passage mentionnant la phénoménologie.

retour en France

un peu de nostalgie, le cœur lourd, je quitte Matera.
Le vol était prévu pour 6h, la compagnie a fait 1h de retard,

la tête dans les nuages, pleines d’images, de sensations, d’émotions, je me sens plus légère, plus détendue. le séjour dans cet hôtel était très relaxant, et ressourçant. Arrivé a Nancy , il pleut. les restrictions sanitaires diminuée, on reprend les cours en présentiel le lendemain. J’ai hâte de revoir mes camarades et de partager avec eux, ce carnet de vacance

Dernier jour

Le séjour est passé très vite, je décide de profiter de ce dernier jour pour déguster le pain spécial de Matera, de partir prendre l’apéro dans mon bar préféré de la ville et de passer du bon temps au soleil.

Avec une forme évoquant les pierres et les grottes, il est fabriqué à partir du « blé dur » de la région et la préparation de la levure doit suivre un certain processus. Tout cela donne un goût particulier et une croûte trés marquée limite brulée . Le bar nous le sert sous forme de bruschetta, garnies de tomates, aubergines, courgettes, fromages. le vin était délicieux, l’air frais. L’apéro s’est prolongé au diné.

Eglise Purgatoire

l’évènement de cette semaine est la visite de l’église du Purgatorio, achevée en 1747. le décor est fascinant, et les détails intrigants. Des crânes et des squelettes, attirent l’attention. les autres visiteurs nous explique que ces motifs étaient utilisés pour transmettre des messages symboliques : tous les hommes peu importe leurs classes sociales, sont égaux après la mort. Le thème de la mort et de l’égalité était populaire à cette époque.