Me voici de retour à la villa Extramuros pour une dernière semaine sur place. En longeant la fine dalle qui mène à l’entrée, j’ai l’impression de revenir chez moi. Mes voyages à Porto et Lisbonne m’ont apporté beaucoup d’imaginaire et d’ambiances. Je touche le liège du mur d’entrée, il donne un effet de mou et est encore froid de la nuit. Je m’assied quelques instants à la table exterieure en regardant d’ou je viens, la villa m’enveloppe avec son porte-à-faux mais pourtant je suis toujours à l’exterieur.
Je suis fatigué, je vais me coucher dans les tulipes en prenant soin de ne pas les écraser. Juste à la limite de la villa, je peux voir le mur blanc qui me guide vers le ciel et l’ombre des oliviers qui se balance sur ce blanc immaculé.
cette impression d’être toujours dehors alors qu’on est à l’interieur m’intrigue encore une fois. Je trouve le rez de chaussée plus interessant que les chambres en elles-mêmes qui provoquent une surprise moins émouvante et plus de rationalité.
Le patio
Le patio est un élément architectural interessant qui permet une multitude de combinaisons d’espaces et d’inter-relations. Il permet de se couper du monde, de recentrer l’architecture vers son coeur et non vers la ville. De la maison Gaspar d’Alberto campo baeza aux pseudo patio de la maison Moriyama de Sanaa, tant de variables du patio qui servent à relier les espaces, à les mettre à distance, à les éclairer d’une manière particulière, à créer une complexité entre interieur et exterieur pour rendre l’architecture plus sensible.