Cette semaine en résumé : promenade, vins, détente, lecture, soleil, mais un évènement majeur quand même ! la visite guidée par Florian d’une des citernes sous-marines, découverte seulement dans les années 90 et datant du 16ème siècle. L’eau de pluie y était collectée et distribuée au plus aisés. les dimensions étaient impressionnantes, la circulation se fait grâce a un pont métallique, traversant tout l’espace. l’odeur de la pierre et de l’humidité imprègne l’espace
Mes chers professeurs, mes chers camarades, et chers internautes, j’emprunte le tunnel du retour, me voici prête à vous rejoindre pour vous présenter le projet de l’hôtel Water Altitude, une écriture suisse dans le paysage de Genève, pour profiter du Lac Lémant jusque dans la chambre!
Me voici de retour dans la suite Mayne Stone pour mes derniers moments à l’hôtel. Je pense qu’il s’agit de ma suite préférée, c’est une expérience très singulière par rapport aux différents hôtels que j’ai déjà eu la chance de visiter. La pierre enrobe la chambre du sol au plafond et la salle de bain est tellement optimisée.
J’ai pris mon dernier bain dans les thermes ce matin et je me suis permise d’enfreindre la règle des photos pour vous partager ce moment magique où la lumière matinale commence à s’emparer des thermes. Je me suis allongée un moment face au paysage pour essayer de me rappeler de chaque moment, de chaque élément de ce séjour qui se termine… C’était la première fois que je prêtais attention aux deux montres disposées dans les thermes : à l’origine, Peter Zumthor n’avait prévu aucun indicateur de temps dans les thermes, mais au bout de trois mois d’ouverture l’hôtel lui a demandé d’en intégrer. Ils sont très discrets dans les thermes : ils font la taille d’une montre, dans l’épaisseur d’un petit poteau, de la même matière que les garde corps, les montres se confondent avec.
Une fois le rituel de la douche devant le paysage effectué, j’ai pris mon petit déjeuner en terrasse, face au paysage, et au toit des thermes… C’est agréable l’hôtel lorsque le temps est plus estival! Je pense que l’expérience doit être complètement différente, cela me donne une bonne raison de revenir… bientôt j’espère!
Me voilà désormais sur la route du retour, longeant l’usine d’eau source de Vals, l’usine de traitement des pierres de Vals, quelle richesse… Ce séjour à Vals aura été une véritable destination à part entière, tous les jours j’avais l’impression de découvrir de nouvelles choses, les chambres sont très différentes et la vue qu’elles offrent également. J’ai vu la neige fondre des montagnes, quelle expérience extraordinaire, je quitte cet endroit que je connais bien désormais, mais je sais que lorsque j’y retournerai, j’aurai l’impression de tout redécouvrir, c’est une des vraies spécificités de cet hôtel!
Mon séjour est terminé à l’hotel qui n’en est pas un. J’ai aujourd’hui séjourné dans chacune des chambres de l’hôtel, depuis mon arrivée en Février : Du van Volkswagen à la casa no casa, toutes possèdent un charme fou et une ambiance complètement opposée. Je garde un bon souvenir de cet endroit, de ce volume capable qui permet une réinvention intérieure. Merci à Bruno BONT d’avoir pensé ce projet étrange autant qu’inspirant la créativité. Amsterdam, ville de tous les possibles, je te dis au revoir et à bientôt surement, pour me perdre dans ton grand filet d’eau circulaire qui n’en fini jamais.
Direction la gare, avec un velo qui ne ressemble pas à un vélo, une sorte de bike not bike.
Après ce long séjour passé à Olot, il est temps de quitter les volcans de la Garrotxa, pour entamer le chemin du retour. Cette expérience m’a permis de m’ouvrir à une nouvelle culture, de nouveaux paysages et une manière de concevoir autrement l’architecture. Il s’agit vraiment d’une expérience à part entière de vivre dans cet hôtel, dans cette nature artificielle, mais qui nous pousse à vouloir découvrir ce paysage. Je repars doucement en France, cette fois, le retour se fait en van aménagé, note à moi-même, attention aux barrières. Un ami est venu me chercher et on est parti pour visiter plusieurs ville, Bayonne, Bordeaux, Royan, l’île d’Oléron, etc. Prenons le temps de voyager ! Dans chaque ville, nous avons parlé avec des riverains et échanger sur les différentes manières de vivre. Je pense que j’ai pris sans le vouloir de nouvelles habitudes, et je compte les garder en rentrant chez moi. Il me semble important d’échanger le plus possible avec le plus grand nombre de personnes pour comprendre ce monde dans lequel on vit (s’il y a quelque chose à comprendre bien sûr !). Sur le chemin nous, nous sommes arrêtés à Caen et j’ai enfin pu retrouver ma famille avec mon petit-neveu. Il m’a encore une fois battu à la course… Ce n’est pas croyable comment ça court vite à 2 ans XD bref, je vous souhaite un bon voyage !
Après
de nombreuses semaines passées au Juvet Landscape Hotel, il est temps de quitté
ce paysage incroyable pour rentrer en France. Cette expérience m’a permis de me
recentrer sur l’essentiel : la vie.
J’ai
toujours portée beaucoup d’admiration devant la nature et tout ce qu’elle a à nous
offrir. J’ai compris très vite l’importance que la nature peut avoir, nous n’avons
aucun pouvoir sur elle, elle nous domine et de façon plus profonde, elle nous
accueille et nous maintient en vie. La nature a tant à nous offrir, nous devons
prendre exemple sur elle, sur sa force et sa bienveillance. Sa force est si
grande et chaque catastrophe naturelle nous le rappelle. Sa beauté l’est encore
plus, elle nous offre des paysages et des expériences incroyables, où il est
difficile de trouver les moments pour expliquer les émotions qui nous traversent.
Ces
émotions c’est justement celles que j’ai ressentis en séjournant au Juvet
Landscape Hotel. J’ai pu m’imprégner de toute l’énergie du paysage que j’ai
observé chaque jour. Je l’ai vu changé au fil des saisons comme la végétation qui
a grandit comme j’ai grandis de cette expérience.
Cette
expérience, immergée dans la nature, m’a rappelé un livre de Mike Horn : vouloir toucher les étoiles. Mike Horn
est un explorateur des temps modernes. Il parcourt le monde avec sa tête et son
corps comme seule énergie. Dans ce livre, il transmet au lecteur la magie que
la nature peut offrir : « L’ombre noie tout. Soudain, c’est l’éblouissement.
La lumière déferle. La beauté même éclate devant moi. J’assiste à la naissance
du monde. Je suis sidéré. Ces montagnes tracées au pinceau devant un ciel
infini, ces lignes d’une pureté absolue, ce jet de lumière cristalline qui
balaie l’horizon. C’est une extase, une sensation de perfection… ».
Les
émotions qui nous transcendent face à un paysage, nous ramène à l’essentiel, à
ce que nous sommes et à ce qui nous domine : « On peut sauter plus
haut, aller plus loin, montrer plus de courage, élever le niveau d’endurance,
mais il ne faut jamais, jamais oublier d’être simple. Devant la nature, l’humilité
est obligatoire. […] Mes rêves restent les mêmes. Mais je n’oublie pas que
je suis petit devant l’immensité du monde. ».
Cette
humilité face au paysage que j’ai devant moi a été moteur de milliers de
pensées sur notre place dans le monde et davantage en tant que future
architecte : « C’est devant l’immensité de la montagne que je suis
moi-même, petit, mais bien là. Il serait bien sûr illusoire de rejeter notre
civilisation moderne/ Mais il faudrait retrouver le sens premier des choses. Le
miracle des feuilles au printemps, le parfum du vent, le bourdonnement des
abeilles, la beauté de l’horizon… Toutes nos puces électroniques, nos
ordinateurs, nos écrans et nos robots ne nous donnerons jamais se bonheur. La
simplicité, l’équilibre, voilà une quête essentielle. Renouer avec la terre,
avec le sol, avec l’air. Nous nous sommes coupés du monde. Il importe de le
retrouver. ».
Mike
Horn, Vouloir toucher les étoiles,
Pocket, 2015
Personne n’est inconscient de ce qui se passe actuellement en Israël. La violence n’a pas touché la ville de Mitzpe Ramon, mais la détresse se sent. L’ambiance hors de l’hôtel est nerveuse. Les habitants auparavant si accueillants nous font bien sentir que nous ne sommes clairement plus les bienvenus. Le soleil est toujours bien présent mais dorénavant, tout semble gris.
Ces derniers jours, je suis donc restée, comme la plupart des touristes qui ne sont pas encore repartis, à déambuler dans l’hôtel et à suivre leurs instructions. On essaye de profiter des derniers jours. L’isolation de l’hôtel est une aide évidente au déni. Mais le voyage n’a plus la même saveur.
J’ai déjà préparé mes bagages, je sais que le départ est proche, et qu’il ne se fera pas comme je l’aurait espéré.
Cela fait plusieurs mois que je suis maintenant à la Villa Extramuros, et il est temps pour moi de revenir en France, les bars réouvrent et c’est une bonne occasion.
La villa est devenue mon chez-moi en ces temps de confinement et j’ai du mal à partir. J.Christophe et François sont des hôtes très à l’écoute et ils partagent leurs savoir sur leur nouvelle région, ils sont plus autochtone que les autochtones eux même, c’est leur pays de coeur, l’Alentejo coule dans leur veines. Ca à commencé aussi à couler dans les miennes, mais le travail m’appelle à l’ensan. Je suis déjà sur le chemin lorsque je me retourne pour respirer profondément. La villa ne me dit pas au revoir, elle reste massive dans son paysage, calme, pure et humble au milieu des oliviers et des cyprès qui affirment la verticalité dans se paysage horizontal. Je ne l’avais pas vue sous cet angle, elle semble presque vide laissant passer des morceaux de ciel bleu et fuyant vers la colline. Je remarque des nouveaux arrivants sur la terrasse de la grande chambre qui accueillent le paysage comme je l’ai fait il y a quelques mois
La villa, bienveillante, s’occupera d’eux comme il se doit