Petit bricolage, je crois que je vais ramener tous mes loisirs dans cet hôtel. Nous avons fêté un anniversaire cette semaine, ma famille est venue me voir avec mon petit-neveu, ils ont logé dans une villa pas loin de Olot. J’en ai profité pour leur faire visiter tout ce que j’avais pu découvrir cette semaine. Nous sommes allées faire une brocante pour chiner quelques objets, nous sommes aussi allez au marché pour préparer le repas du midi. Nous nous sommes amusées à aller dans des Sala Antiguitats, des antiquaires, pour faire de belles découvertes et trouver à l’occasion des meubles sympathiques ou à rénover ! Enfin, en fin de semaine, je suis remonté avec eux à Andorre, à 2 heures de routes de Olot. Nous avons fait du cheval dans les montagnes jusqu’au lac, j’avais espoir qu’il reste encore un brin de neige sur les montagnes, mais rien du tout…. Tout avait fondu …. Je suis rentré en covoiturage à l’hôtel des Cols Pavellons où un bon repas bien chaud m’attendais avant de me prélasser dans le bain !
Archives mensuelles : mai 2021
Retour à la villa
Me voici de retour à la villa Extramuros pour une dernière semaine sur place. En longeant la fine dalle qui mène à l’entrée, j’ai l’impression de revenir chez moi. Mes voyages à Porto et Lisbonne m’ont apporté beaucoup d’imaginaire et d’ambiances. Je touche le liège du mur d’entrée, il donne un effet de mou et est encore froid de la nuit. Je m’assied quelques instants à la table exterieure en regardant d’ou je viens, la villa m’enveloppe avec son porte-à-faux mais pourtant je suis toujours à l’exterieur.
Je suis fatigué, je vais me coucher dans les tulipes en prenant soin de ne pas les écraser. Juste à la limite de la villa, je peux voir le mur blanc qui me guide vers le ciel et l’ombre des oliviers qui se balance sur ce blanc immaculé.
cette impression d’être toujours dehors alors qu’on est à l’interieur m’intrigue encore une fois. Je trouve le rez de chaussée plus interessant que les chambres en elles-mêmes qui provoquent une surprise moins émouvante et plus de rationalité.
Le patio
Le patio est un élément architectural interessant qui permet une multitude de combinaisons d’espaces et d’inter-relations. Il permet de se couper du monde, de recentrer l’architecture vers son coeur et non vers la ville. De la maison Gaspar d’Alberto campo baeza aux pseudo patio de la maison Moriyama de Sanaa, tant de variables du patio qui servent à relier les espaces, à les mettre à distance, à les éclairer d’une manière particulière, à créer une complexité entre interieur et exterieur pour rendre l’architecture plus sensible.
Carlo Rampazzi
Diplômé en architecture et design d’intérieur à Lugano en Suisse, Carlo Rampazzi débute sa carrière en 1970 en tant que designer international et sa notoriété se fait grandissante grâce à son style néo-éclectique et grâce à sa vision de l’intérieur « sauvage ». Il est le fondateur du style Rampazzi, aussi appelé Maximinimalismobili caractérisé par un mobilier unique et des oeuvres hors du commun, sans style lié à un temps ou une mode.
Carlo Rampazzi a eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets, notamment l’aménagement et le design intérieur du Tschuggen Grand Hotel en 2005 (précisé dans un précédent article) et a ensuite choisi d’ouvrir deux showrooms. Le premier, NOI Paris, a vu le jour en 2006 en collaboration avec Sergio Villa, un ami proche de Rampazzi. Le deuxième, Selvaggio, a ouvert plus récemment en 2016 à Ascona et expose des installations temporaires, montrant une grande diversité dans le travail du designer.
Les oeuvres de Rampazzi, appréciables dans ses showrooms ou dans ses projets d’aménagement et de design intérieur, ont la réputation d’être des créations uniques alliant provocation, raffinement, soin et style. Surnommé l’antiquaire des temps modernes, Rampazzi retravaille, revisite et réinvente en permanence. Il est un véritable producteur d’art à l’état pur comme le montrent les quelques projets qui suivent et qui respectent tous sa devise « le présent n’existe pas, il se sert du passé pour rebondir dans le futur ».
Périple
Ces deux dernières semaines ont été particulièrement intenses ! Je reviens donc avec pleins d’images de paysages, d’architecture, de trajet et de rencontres. J’ai parcouru environ 2 000 kilomètres entre la Lorraine, la Normandie et l’Aquitaine.
J’ai pu observer les champs à perte de vue de la Champagne-Ardenne. J’ai profité d’une pause dans une de ces aires d’autoroute aussi étrange que réconfortante. Ces lieux sont d’autant plus inhabités en ces temps de covid, leur donnant un aspect abandonné presque séduisant.
Après de longues heures de réflexion, de musique et de discussions captivantes, je retrouve la douceur de Bordeaux, plus que nécessaire ces derniers temps. Une après-midi à l’ombre des vignes, les pieds dans l’eau suffi pour oublier la fatigue et le stress de ces derniers mois.
La dernière étape se veut nuageuse mais heureuse. On en viendrait presque à les apprécier, ces nuages normands. Le vent frais, la plage déserte, tout est réuni pour un retour nancéien apaisé.
Fish Fish Fish
Après un long voyage, et une bonne nuit de sommeil l’équipage nous prévient d’un souci technique qui nous empêchera de prendre la mer, 3 jour de plus.
Allonger sur le quai, j’aperçois un bateau de pécheurs, et la je n’hésite pas une seconde, tout de suite, je me propose à bord, il y a une place pour moi. C’est la que découvre d’une tout autre dimension du bateau et de la navigation.
la peur au ventre, sur un bateau de pêche empli de cris, l’odeur étouffante du poisson, on échange peu de mots, silence et cris remplacent le langage humain. Tandis que le monde tactile est envahi par l’humidité. Une existence âpre et rude, dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
Plus je les côtoient plus je remarque leurs mouvements fluide et sans erreur, des mouvements qui racontent l’histoire d’une vie de poisson et de son prédateur.
Architecture émotionnelle
Vendredi 14 Mai :
Aujourd’hui, j’ai laissé Alexis à Lucerne, j’ai pris le train en direction du canton des Grisons et j’ai rejoint Anna et Anna à Vals. Par chance nous avons toutes trois été confinées dans ce merveilleux Pays qu’est la Suisse et Anna nous a très gentiment invitées pour une journée entre filles à la découverte de l’hôtel 7132 dans lequel elle séjourne et de ses environs.
Si vous voulez en apprendre un peu plus sur cette visite, je vous laisserai aller jeter un œil sur le post réalisé par Anna sur son blog : « Présentation de l’hôtel à Anna et Jade »
Ce post est en quelque sorte une opportunité pour moi de vous parler d’un sujet qui prendre une grande place au sein de mon mémoire : l’architecture émotionnelle.
Peter Zumthor, architecte suisse né à Bâle en 1943, est très reconnu dans le monde architectural pour ses productions. C’est un créateur atypique, qui porte une attention particulière aux paysages naturels et aux traditions constructives locales. Il s’inscrit à rebours de la création architecturale dominante, animé par le désir de créer « des atmosphères » et « des lieux ».
Ce qui m’a marqué autant dans les termes de Vals que dans la chapelle St benoît, c’est que Zumthor s’attache à façonner une architecture singulière qui allie espaces, savoir-faire et contenu émotionnel. Effectivement, Peter Zumthor est un architecte qui s’intéresse de manière approfondie aux étroites relations existantes entre beauté de l’architecture et les émotions. Pour lui, la beauté est une sensation qui peut être vécue à des instants particuliers et dans des circonstances précises. Quels sont les éléments qui déclenchent en nous cette sensation de beau, de bien-être, et qui nous font vivre des émotions ?
Pour cet architecte, la réponse se trouve dans l’atmosphère du lieu, que l’on pourrait décrire comme une ambiance que nous saisissons de manière inconsciente lorsque l’on pénètre dans un lieu. Elle vient chercher ce qui est enfoui au plus profond de nous, comme un souvenir, et bouleverse notre sensibilité émotionnelle. Cette expérience produit une sensation éphémère, qui conduit à des réactions inconscientes et révèle des émotions directement liées à l’espace que nous pratiquons, dans lequel nous évoluons.
Selon Zumthor, des moyens précis peuvent mener un utilisateur à vivre l’expérience de la beauté d’un lieu. Son processus de création vise à s’attarder sur neuf qualités atmosphériques qui sont, selon lui, essentielles à une architecture émouvante : le corps de l’architecture, l’harmonie des matériaux, le son de l’espace, la température de l’espace, les objets qui entourent la personne, l’alternance entre sérénité et séduction, la tension entre intérieur et extérieur, les paliers d’intimité et la lumière sur les choses.
La tour de Morphosis
Cette semaine j’ai dormi dans la chambre dessinée par Kengo Kuma dans la partie House of Architect de l’hôtel. Je pense que c’est une de mes chambres préférées car elle me donne l’impression de vivre dans un cocon, c’est une expérience singulière dans ma vie. Le sol se prolonge jusqu’au plafond et les murs donnent l’illusion de se replier au-dessus du lit, à l’image d’une cabane dans les bois.
La salle de bain est complètement ouverte sur la chambre, la douche est face au paysage habillée par des plaques de verre. Ce qui est intéressant dans cette conception de la chambre, c’est que le meuble de la salle de bain, qui permet de poser la vasque, est en dehors de la salle de bain un bureau. Un meuble peut servir à deux destinations bien distinctes tout en ne formant qu’une entité.
En me baladant dans le village, je suis arrivée dans un lieu d’exposition, il contient encore la maquette d’un projet qui aurait pu voir le jour à Vals en 2019 : l’extension de l’hôtel de 107 chambre en hauteur par Tom Mayne, le fondateur de l’agence d’architecture Morphosis. La tour devait s’appeler la 7132 Tower, à l’image de son client 7132 Ltd, qui a déjà en sa possession l’hôtel 7132 et les thermes. Ce projet ne s’est pas fait.
Le projet s’insérait dans le paysage de manière très minimaliste, à l’image d’une allumette dans le paysage, un hôtel très fin aux allures de gratte ciel de près de 381 mètres de haut. Une des grandes idées de ce projet était de monter en hauteur pour avoir un panorama sur les Alpes, avec une façade reflétant le paysage pour se confondre avec.
La particularité des chambres c’est d’être ouvertes entièrement sur le paysage même jusque dans les salles de bain. Les douches sont des pièces à part entière, qui peuvent faire sauna, face à une grande baie ouverte sur le paysage. Dans les chambres les plus onéreuses, des piscines personnelles sont à disposition dans les suites. Quel rêve…
En ce qui concerne le fait que ce projet soit resté « sur le papier », je ne sais pas quel avis avoir. L’hôtel offrait de magnifiques qualités, mais je pense qu’il était hors d’échelle par rapport à ce petit village.
Direction Barcelone
Bon après avoir bien visité la Garrotxa nous avons choisi de prendre la route pour changer de paysage ! Heureusement, mon ami est venu en voiture, j’ai pu conduire en Espagne direction Barcelone. Nous avons mis à peu près 1h30 de route. La Sagrada Familia de Antoni Gaudi est vraiment très belle, nous avons fait une grosse journée de visite, Parc Guell, Casa Mila, Casa Batllo avec toutes ces couleurs et ces formes organiques et cette poésie. C’est une des architectures que je préfère, je trouve ces compositions et cette technique impressionnante ! Nous avons également visité le quartier Gotico, un quartier gothique comme son nom l’indique. Il s’agit d’un des plus anciens quartiers de la ville et un des plus beaux. Nous avons enfin pu goûter les tapas ! DE puis le temps que je rêvais d’en manger ! Puis nous sommes remontés par la côte pour profiter de la mer. J’aime beaucoup cette situation, être entre mer et montagne, cela offre une diversité de paysage surprenante !
Vue de haut
Après beaucoup de randonnée au sol, j’ai décidé de prendre de la hauteur pour mieux comprendre le paysage de cette magnifique région. En effet, le paysage alterne entre de petites montagnes où la forêt est dense, et des plaines sur lesquels se développent des cultures agricoles. J’ai pu rencontrer un monsieur au cours d’une randonnée qui m’a expliqué que la terre volcanique est propice à la culture. Les plants poussent facilement dessus, car elle est très riche et contient tous les nutriments nécessaires à leur bon développement. Ce qui n’est pas le cas de la majorité des terres, comme l’argile par exemple, j’en ai dans mon potager ^^, qui nécessite des apports d’engrais vert et de compost. Ce monsieur avait un petit troupeau de chèvres dans les montagnes et il cultivait beaucoup de légumes. J’ai pu découvrir est goûté au cardon que l’on mange en bagna cauda. C’est très bon ! Après de longs échanges, il m’a offert des graines de courge, courgette de Nice et de potimarron pour je peut essayer de les faire pousser à mon retour. Le seul problème, c’est que la saison des semis a déjà commencé. Je vais essayer de trouver des godets pour faire les semis à l’hôtel, j’espère qu’ils seront d’accord. Pour revenir sur la balade en montgolfière, je vous laisse apprécié par ces photos la superbe vue de la région. Elle réserve beaucoup de surprise !
Réunion.
Cette semaine, j’ai eu une très belle surprise. Pour mon anniversaire, mes parents sont venus à Amsterdam. Ça faisait déjà 3 mois que je ne les avais pas vus. Ils sont restés aussi dans l’hôtel not hôtel. Spécialement pour ma mère, ils ont choisi une chambre qui a sa propre salle de bain et ses toilettes. Le nom de la chambre est « the blue room upstairs » . Son design à l’extérieur me fait penser au mouvement déconstructiviste. On retrouve un certain mouvement et une dynamique induite avec le garde-corps, accentué par les escaliers et le jeu d’ombres et lumières.
L’intérieur de la chambre joue avec le contraste des couleurs. Le plafond est coloré en jaune et le mur côté salle de bain est traité avec la même matérialité que la salle de bain – en briques de verre lisses et briant. Ma mère a bien aimé la chambre, même si de l’intérieur elle reste une chambre très classique, l’extérieur provoque des sentiments chez le visiteur.
À part l’hôtel, avec mes parents, on a visité la ville , mangé au restaurant et profité du bon temps