Cela faisait plusieurs semaines que j’habitais au Treehotel. Chaque jour, je me promenais dans la forêt, visitant ce site où la végétation dominait les constructions. J’avais déjà habité dans six des sept chambres singulières de l’hôtel. Pourtant, je n’avais jamais pu trouver la septième. Je n’avais pas non plus cherché à savoir ; j’aimais l’idée de tomber par hasard sur la prochaine chambre où je vivrai en me promenant dans la vallée.
Mais après des semaines sans l’avoir trouvé, je demande enfin à la réception de l’hôtel de vivre dans la « Bird’s nest ».
Comme le « Mirrorcube », elle était invisible dans cette forêt. Mais si la première chambre où j’avais vécu reflétait les arbres pour s’y cacher, celle-ci les imitait, si bien que j’avais bien dû passer plus d’une dizaine de fois à côté sans jamais remarquer que c’était une construction humaine. En effet, elle se fondait dans son environnement car elle semblait être construite de brindilles d’arbre, comme un nid d’oiseau géant.
J’entre par l’échelle qui mène à une trappe dans le sol de la chambre. Une fois à l’intérieur, je me sens tout à coup coupée du reste du monde. Seules quelques petites fenêtres circulaires permettaient de voir l’extérieur.
L’intérieur sobre semblait très compact. Il y avait quatre places dans cette chambre, et elle se démarquait de toutes les autres par ses cloisons coulissantes, permettant de découper l’espace comme on le voulait.
J’entre d’abord dans les chambres simples, et je constate que les lits suivent la courbure du mur. A côté de chacun d’eux, une petite fenêtre permettant d’observer la forêt lorsque l’on est allongé.
Je visite ensuite la chambre parentale, et j’observe un grand lit double encastré entre deux murs, donnant une ambiance presque oppressante à la pièce. Cependant, la grandeur du lit et les deux fenêtres en face permettent d’oublier l’espace réduit de la petite chambre.