Cette expérience, immergée dans la nature, m’a rappelé un livre de Mike Horn : vouloir toucher les étoiles. Mike Horn est un explorateur des temps modernes. Il parcourt le monde avec sa tête et son corps comme seule énergie. Dans ce livre, il transmet au lecteur la magie que la nature peut offrir : « L’ombre noie tout. Soudain, c’est l’éblouissement. La lumière déferle. La beauté même éclate devant moi. J’assiste à la naissance du monde. Je suis sidéré. Ces montagnes tracées au pinceau devant un ciel infini, ces lignes d’une pureté absolue, ce jet de lumière cristalline qui balaie l’horizon. C’est une extase, une sensation de perfection… ».
Les émotions qui nous transcendent face à un paysage, nous ramène à l’essentiel, à ce que nous sommes et à ce qui nous domine : « On peut sauter plus haut, aller plus loin, montrer plus de courage, élever le niveau d’endurance, mais il ne faut jamais, jamais oublier d’être simple. Devant la nature, l’humilité est obligatoire. […] Mes rêves restent les mêmes. Mais je n’oublie pas que je suis petit devant l’immensité du monde. ».
Cette humilité face au paysage que j’ai devant moi a été moteur de milliers de pensées sur notre place dans le monde et davantage en tant que future architecte : « C’est devant l’immensité de la montagne que je suis moi-même, petit, mais bien là. Il serait bien sûr illusoire de rejeter notre civilisation moderne/ Mais il faudrait retrouver le sens premier des choses. Le miracle des feuilles au printemps, le parfum du vent, le bourdonnement des abeilles, la beauté de l’horizon… Toutes nos puces électroniques, nos ordinateurs, nos écrans et nos robots ne nous donnerons jamais se bonheur. La simplicité, l’équilibre, voilà une quête essentielle. Renouer avec la terre, avec le sol, avec l’air. Nous nous sommes coupés du monde. Il importe de le retrouver. ».
Mike Horn, Vouloir toucher les étoiles, Pocket, 2015