Comme tous les matins depuis une semaine, je me réveille dans le Mirrorcube. Et comme tous les matins depuis une semaine, sortir du lit m’est presque impossible. Le lit deux places, parfaitement encastré entre deux murs, m’offre le confort d’un petit cocon dans lequel j’aimerais rester pour toujours.
Après de longues minutes à observer le paysage naturel à travers la fenêtre du cocon, je finis enfin par en sortir, sachant qu’un autre réconfort m’attends à l’autre coin du cube. A peine avais-je posé les pieds sur le parquet que mon regard s’attarde sur le tronc d’arbre qui traverse le Mirrorcube. Comme un petit rituel, je pose ma main sur l’arbre et appuie dessus, comme pour vérifier qu’il tient toujours. Il était étonnant, presque magique, que toute la chambre repose sur ce tronc d’arbre. La structure en aluminium entourant ce dernier servait de base au cube, et lui permettait ainsi d’être suspendu dans les arbres.
J’avance de quatre pas seulement et me laisse presque tomber sur la chaise près de la grande fenêtre carrée. J’observe la forêt, oubliant presque que je suis toujours à l’intérieur, puis je me sers un café que je savoure dans ces soixante-quatre mètres cube de confort.