Me réveillant en sursaut, je me rappelle soudainement mon rendez-vous étrange dans le 9e arrondissement à Paris. Je regarde l’heure sur mon téléphone, je m’aperçois que j’ai seulement 45 minutes pour me préparer, finir ma valise et me rendre à la gare de Nancy. Je me précipite pour m’apprêter. Je check vite fait ma to do List pour ne rien oublier, parce que je pars pour un temps indéterminé, sans savoir ce qu’il m’attend.
Arrivant sur le quai numéro 4, toute essoufflée, je monte dans le wagon 9, place ma valise dans le compartiment, et m’assieds au siège 12 en me disant que j’ai failli louper mon train. Ma respiration commence à revenir à la normale, je me sens rapidement bercer par le mouvement du train et commence à m’assoupir. En fermant les yeux, j’imagine ce rendez-vous inattendu et soudain avec cette personne qui met cher. Je visualise la douceur de son visage, plus précisément le mouvement de sa bouche quand il me sourit, la profondeur et la brillance de son regard quand il me voit, les mouvements expressifs de ses sourcils quand je lui raconte la perception de la vie dans mon monde tout merveilleux.
La vitesse du train ralenti, je me réveille tout en douceur. Contemplant le paysage de Paris Est, plus particulièrement en voyant les entrepôts MacDonald et la halle Pajol, je me remémore les moments passés avec mes amis d’archi à ces endroits. Le train s’arrête, les portes s’ouvrent, je prends ma valise et mon sac, je me dirige vers l’extérieur de la gare.
Le soleil m’éblouit, la chaleur me réchauffe, la précipitation des gens me stresse, le bruit des klaxons des voitures, des bus, des scooters me font rappeler que je suis bien à Paris. Ne connaissant pas le 9e arrondissement de Paris, et encore moins le lieu de rendez-vous, je décide de mettre en fonction mon GPS. Me laissant guider par la voix de l’application qui étouffe légèrement le bruit des automobiles, je commence mon parcours. Le stress commence a surgir en moi, le stress de l’inconnu, de la non-maîtrise de la situation, et les retrouvailles avec cette personne après quelques mois de séparation. Tout en marchant, en poussant ma valise à travers ces boulevards, ces ruelles avec cette architecture authentique d’Haussmann, ces cafés, ces bistros qui dynamisme la vie de l’arrondissement, je finis par oublier ce stress, en me laissant emporter par cette atmosphère parisienne.
Je visualise la plaque de la rue, je suis rassurée, je suis au bon endroit. Je me dirige vers l’esplanade devant l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, j’aperçois au bout de cette rue piétonne, proche de ce magnifique bâtiment blanc, la silhouette de cet homme.