Enfin arrivée


Après ce long trajet qui m’a paru si interminable je me hâte de sauter du taxi. Celui-ci avait quitté la route principale pour me déposer au cœur de l’hôtel. En face de moi : un grand bâtiment d’accueil, à sa gauche une succession de petites maisons de pierres pareil qu’à sa droite. L’ensemble du terrain est délimité par des petits murets de pierres, qui ne semblent pas faire obstacle aux chèvres. Vous avez bien lu oui ! J’arrive dans un hôtel 5 Etoiles et je suis accueillie par… DES CHEVRES ! Ce qui explique certainement qu’il n’y ait pas de voitures qui circulent dans le site. La route est dégagée pour les touristes aux allures d’instagramer qui prennent leurs meilleurs selfies en compagnie de ces charmantes bêtes. Finalement je crois que voir ces gens bien connectés me rassure un peu quand même et je retrouve le sourire.

De là, je ne vois toujours pas de piscine, ni de belles vues, mais voir les touristes heureux me fait du bien. J’entre dans le hall immense, pressée de découvrir l’intérieur des lieux ! Je n’ai maintenant plus aucune vue sur le désert, la pièce est relativement fermée et artificiellement éclairée. Ça y est, on sent le luxe. Une énorme fontaine à eau se trouve au milieu de la pièce, j’ai déjà l’impression d’avoir quitté le désert.

Déconnexion

Enfermée en ville, les cours à distance, le froid de l’hiver qui persiste, je ne supportais plus. Il était temps de prendre des vacances. Je me suis alors mise à la recherche de mon hôtel de rêve vers lequel migrer. Je voulais un lieu calme, perdu, propice au repos et surtout ensoleillé, autant dire que je n’allais pas être déçue … !

L’Israël, ce pays m’est inconnu et il semble composé principalement de sable. Quoi de mieux donc que de me perdre au milieu du désert pour mieux me retrouver.

Arrivée à l’aéroport de Beer-Sheva dans l’après-midi, j’ai à peine eu le temps de récupérer ma valise que mon taxi était déjà prêt à m’emmener. Après 1h12 de trajet, 3 villages traversés, 8 voitures croisées, le désert à perte de vue, c’est avec hâte que je découvre la petite ville de Mitzpe Ramon, ENFIN ! Moi qui voulais le soleil je suis quand même rassurée de découvrir que la ville abrite quelques arbres… oui, la chaleur est déjà étouffante. Mais mon soulagement fut de courte durée quand je découvre que le taxi commence à sortir de la ville pour retrouver le vide. Là, au milieu du sable, je reconnais l’hôtel. Des petites maisons de pierres sont alignées, certaines perchées sur une colline, un panneau indique « point de vue ». Je me demande ce qu’il y a à voir derrière, parce que pour l’instant, je ne vois qu’un hôtel en terre aride, au bord de la route… perdue et au calme d’accord, mais surtout inquiète… Est-ce que cette découverte du désert vaut les 300 euros/nuit ? J’imagine que j’ai encore beaucoup à découvrir, mais ce qui est sûr, c’est que je suis déjà bien déconnectée !