Les minutes passent, nous rassurons nos proches, nous essayons de trouver une solution de savoir où loger, et cela, pour une durée indéterminée. Nous sommes encore insouciants de ce qu’il se passe réellement, nous savions que le président de la République doit nous informer de la situation à 20 h 00. Nous décidons de loger dans l’hôtel où nous y trouvons. L’hôtesse d’accueil nous confit la clé de la chambre numéro 21, situé au deuxième étage.
Dès l’ouverture de la porte, nous sommes émerveillés par la sobriété de la chambre. L’association des différents tons de blanc et de beige apporte à la chambre beaucoup de charme. Le mobilier qui habille la chambre est très subtil, élégant, raffiné. Cette chambre dégage une atmosphère chaleureuse, apaisante. Nous observons chaque détail de cette pièce, jusqu’à être coupé de souffle par la salle de bain. Nous trouvons le même code couleurs que dans la chambre. Un grand meuble en marbre blanc ou est incrusté la vasque, une grande douche italienne à l’arrière de cette dernière, une baignoire inspirée des bains japonais, constitue cette sublime salle de bain.
Il est 18 h 30, je suis épuisé de cette journée. Je décide de me couler un bain pour me détendre et de profiter au maximum de chaque espace de cette chambre. Pendant ce temps, Jérome se détend sur l’un des fauteuils de la chambre à regarder les informations sur la télévision. Je me glisse dans cette eau suffisamment chaude, je ferme les yeux, je me laisse emporté par l’odeur des huiles de bain au jasmin et fleur d’oranger. Cette première expérience dans un bain japonais, m’a complètement convaincu et m’a permis de m’évader quelques instants. J’enfile un peignoir, je m’installe sur le second fauteuil à côté de Jérome pour écouter l’élocution de notre président, il est 20 h 00.
Archives de l’auteur : Floriane CRÉAC'H
PRÉVISIBLE _ IMPRÉVISIBLE
La pluie ne cesse de s’intensifier de minute en minutes. Nous décidons de nous nous réfugier à l’intérieur de ce bâtiment pour se réchauffer et attendre que la pluie s’atténue. Dès l’ouverture de la porte, je suis émerveillée par l’ambiance que dégage ce hall d’entrée, entièrement vêtu de bois. Je regarde chaque détail de cette pièce, l’assemblage de différents bois, le bois que constituent les murs se prolonge au-dessus de nos têtes, la finesse du bureau, la pureté de l’ensemble de la pièce. L’homme qui m’accompagne, prénommé Jérome, est également émerveillé par cette ambiance. Nous comprenons vite que nous sommes dans un hôtel à la fois très chic et à la fois décontracté.
Il est 13 h 00, mon ventre commence à gargouiller à tel point que Jérome l’entend. Nous observons sur notre gauche, le restaurant de l’hôtel dans un style de petit bistrot parisien. Seulement quelques personnes y déjeunent. Nous décidons de nous y rendre pour luncher le temps que le soleil point son bout du nez à l’extérieur.
Le serveur nous place juste à côté de cette paroi en verre, ou est stocké les bouteilles de vin. Je m’installer sur la banquette pour pouvoir contempler cet espace. Tout est bien pensé dans ce petit bistrot, du sol en damier noir et blanc à la chaise en bois clair. Ce bistrot se nomme « Les retrouvailles », cette subtilité nous faire sourire. Le serveur très souriant et aimable, nous sert sans nous précipiter. Chaque plat est un voyage de saveur, qu’égayent nos papilles. C’est un moment que nous apprécions fortement. Nous nous racontions nos projets que nous avons entrepris chacun de notre côté depuis notre séparation en Pologne, quelques mois précédents. Notre discussion est tellement passionnante, et la banquette très confortable, que nous ne voyons pas l’heure tourner.
Il est 16 h 37, la pluie s’est atténuée, nous décidons de quitter ce magnifique endroit. Dans le hall d’entrée, nous sommes rapidement interpellés par l’hôtesse d’accueil qui nous avertit que nous pouvons plus sortir de l’hôtel pour cause de l’arrivée d’un virus. Nous regardons nos téléphones, 5 appels manqués de nos parents, 10 messages de nos amis. Je regarde Jérome, d’un regard inquiétant.
DÉCOUVERTE _ REDÉCOUVERTE
Je m’approche, je suis proche, ma gorge se noue, les battements de mon cœur s’accélèrent, mon sourire se fige sur mon visage. J’enlace tout naturellement cet homme. Submergées par cette ascension d’émotions, mes larmes m’apaisent, le stress s’évacue, mon cœur reprend son rythme.
J’observe son regard, il observe mon regard, tout naturellement, nous nous sourions. Il prend ma valise et nous nous rapprochons de ce magnifique bâtiment éclatant de blanc. Je m’arrête un instant pour contempler la beauté de la façade. Le mélange somptueux des couleurs neutres, à savoir, le blanc, le noir et le gris donne un charme très fort au bâtiment. Il s’impose tout naturellement des bâtiments juxtaposés. La superposition entre l’enduit lisse et les moulures habille cette façade en lui donnant un caractère chic et raffiné. La touche de noir au niveau des menuiseries et des garde-corps apporte du cachet à ce bâtiment.
Le ciel se couvre de nuage gris, quelques gouttes effleurent nos visages. Nous nous regardons droit dans les yeux, les gouttes d’eau s’accumulent sur notre peau, nous éclatons de rire et nous nous précipitons pour nous abriter sous le porche de l’hôtel.
CONNU _ INCONNU
Me réveillant en sursaut, je me rappelle soudainement mon rendez-vous étrange dans le 9e arrondissement à Paris. Je regarde l’heure sur mon téléphone, je m’aperçois que j’ai seulement 45 minutes pour me préparer, finir ma valise et me rendre à la gare de Nancy. Je me précipite pour m’apprêter. Je check vite fait ma to do List pour ne rien oublier, parce que je pars pour un temps indéterminé, sans savoir ce qu’il m’attend.
Arrivant sur le quai numéro 4, toute essoufflée, je monte dans le wagon 9, place ma valise dans le compartiment, et m’assieds au siège 12 en me disant que j’ai failli louper mon train. Ma respiration commence à revenir à la normale, je me sens rapidement bercer par le mouvement du train et commence à m’assoupir. En fermant les yeux, j’imagine ce rendez-vous inattendu et soudain avec cette personne qui met cher. Je visualise la douceur de son visage, plus précisément le mouvement de sa bouche quand il me sourit, la profondeur et la brillance de son regard quand il me voit, les mouvements expressifs de ses sourcils quand je lui raconte la perception de la vie dans mon monde tout merveilleux.
La vitesse du train ralenti, je me réveille tout en douceur. Contemplant le paysage de Paris Est, plus particulièrement en voyant les entrepôts MacDonald et la halle Pajol, je me remémore les moments passés avec mes amis d’archi à ces endroits. Le train s’arrête, les portes s’ouvrent, je prends ma valise et mon sac, je me dirige vers l’extérieur de la gare.
Le soleil m’éblouit, la chaleur me réchauffe, la précipitation des gens me stresse, le bruit des klaxons des voitures, des bus, des scooters me font rappeler que je suis bien à Paris. Ne connaissant pas le 9e arrondissement de Paris, et encore moins le lieu de rendez-vous, je décide de mettre en fonction mon GPS. Me laissant guider par la voix de l’application qui étouffe légèrement le bruit des automobiles, je commence mon parcours. Le stress commence a surgir en moi, le stress de l’inconnu, de la non-maîtrise de la situation, et les retrouvailles avec cette personne après quelques mois de séparation. Tout en marchant, en poussant ma valise à travers ces boulevards, ces ruelles avec cette architecture authentique d’Haussmann, ces cafés, ces bistros qui dynamisme la vie de l’arrondissement, je finis par oublier ce stress, en me laissant emporter par cette atmosphère parisienne.
Je visualise la plaque de la rue, je suis rassurée, je suis au bon endroit. Je me dirige vers l’esplanade devant l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, j’aperçois au bout de cette rue piétonne, proche de ce magnifique bâtiment blanc, la silhouette de cet homme.