L’espace du bateau ne constitue en effet pas une clôture définissant l’identité commune de ceux
qui y sont, mais une surface commune sur laquelle s’écrivent des trajectoires
particulières. Ce
désir d’exil reste en partie mystérieux et irrésolu, on en a tous envie de fois
même le plus sociable d’entre nous.
Cette confrontation et médiation à la pure nature et à une expérience
physique et brute, c’est aussi sur cette dernière introspection que je quitte
le bateau la ou je l’ai pris au premier jour, c’est bizarre c’est le même lieu
mais pourtant les sensations sont complètement différentes, cela me fit un bien
fou j’en avais vraiment besoin, une expérience qui n’a rien à voir avec celle d’un
hôtel normal mais pourtant je la referai sans hésiter, voir même pour de vrai.
3 jours de pluie de poisson et d’inconfort pourtant, mon chère petit Purnama me manque, je crois ne jamais avoir autant mérité, des vacances, les draps imprégnés de l’odeur du de café, m’allégeant sur le lit, et le regard qui s’échappe par le hublot, et d’un coup dans une rotation la caresse léger des rayons qui. S’infiltre dans la pièce et qui s’introduisent entre les plaque de bois, je ne m’en suis pas rendu compte mais je me suis attaché à ce bateau, et j’y pensais comme un chez moi, pendant que j’essayais tant bien que mal de fermer les yeux sous cette ruée de pluie, courage plus qu’une nuit.
La baie de Cendrawasih
Retour au Purnama, programme très charge en pour la semaine a venir en se dirige vers la baie de Cendrawasih, qui comprend des écosystèmes côtiers et de mangrove, des récifs coralliens, des écosystèmes de forêt tropicale insulaire et des eaux marines. Le parc marin lui-même s’étend sur 80 km², ce qui en fait le plus grand d’Asie du Sud-Est. On y trouve une grande variété de vie terrestre et marine, notamment l’oiseau de paradis, la tortue verte, la tortue imbriquée, la tortue luth et la tortue olivâtre, des mammifères tels que les dugongs, les dauphins, les baleines bleues et les requins-baleines, ainsi que plus de 955 espèces de poissons. j’étais hypnotisés par la vie marine, et émerveiller.
Cerise sur le gâteaux on c’est retrouver devant les vestiges de la Seconde Guerre mondiale, notamment les bombardiers et les navires éparpillés dans la baie. Jusqu’à une époque récente, la baie était géologiquement isolée du flux des marées du Pacifique ; cet isolement a en quelque sorte consacré Cenderawasih avec une grande variété d’espèces endémiques
Après un long voyage, et une bonne nuit de sommeil l’équipage nous prévient d’un souci technique qui nous empêchera de prendre la mer, 3 jour de plus.
Allonger sur le quai, j’aperçois un bateau de pécheurs, et la je n’hésite pas une seconde, tout de suite, je me propose à bord, il y a une place pour moi. C’est la que découvre d’une tout autre dimension du bateau et de la navigation.
la peur au ventre, sur un bateau de pêche empli de cris, l’odeur étouffante du poisson, on échange peu de mots, silence et cris remplacent le langage humain. Tandis que le monde tactile est envahi par l’humidité. Une existence âpre et rude, dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
Plus je les côtoient plus je remarque leurs mouvements fluide et sans erreur, des mouvements qui racontent l’histoire d’une vie de poisson et de son prédateur.
Le bon vent est devenu petite brise. Mais elle vient de la bonne
direction, la mer est belle, le soleil chaud, c’est le principal. J’aimerais
quand même aller plus vite, c’est tellement bon de regarder foncer le bateau.
C’est bon aussi de flemmarder sur le pont en se rôtissant au soleil en écoutant
chantonner l’eau sur la coque.
L’Asie est un continent fascinant, surtout dans les grandes villes où le bruit, la densité d’habitant, la pollution, la pauvreté comme premières impressions peuvent vite surprendre. Mais cela ne dura pas et donna place à l’émerveillement que cette différence humaine et culturelle peut procurer.
La Baie d’Halong, une fois arrivé pour y passer une nuit, entre ces
rochers en forme de sucre dans l’énorme tasse qu’est l’océan. Quel coucher de
soleil et lever de soleil ce jour-là !
Aujourd’hui randonnée avec un guide local qui nous a raconté et montré
la vie dans les montagnes en nous faisant dormir chez des habitants.
Un homme et sa femme, des gens vraiment très accueillant, c’est surprenant comment ces gens-là n’ont plus d’attache pour la superficialité, il nous expliquait qu’il voyait beaucoup d’étrangers mais peu osaient venir au milieu des locaux. Les gens sont toujours bienveillants si on arrive vers eux avec un sourire et ils nous le rendent volontiers avec plus d’informations que ce que l’on espérait, c’est aussi cela la façon de faire ici, toujours prêt à aider et à partager. Ce fut une expérience très spirituelle et enrichissante.
La brise souffle frais depuis des jours, entre sud-ouest
et nord-ouest. Il y a souvent des grains dans le ciel et des ris dans les
voiles. Les menus ont changé depuis deux
semaines et je me sens en pleine forme, toujours d’accord pour de bons plats, j’en avais un peu marre de
manger de la mangue et du poisson, selon le ciel, selon le temps. La nuit, le jour,
c’est pareil, je ne dors que d’un œil mais je dors bien parce que rien ne m’en empêche pas de stresse pas de tâches à accomplir, je me
laisse porter chaque jour selon ce qu’il m’offre. Je divague sur le large, et d’un
coup je les aperçois, une troupe
de dauphins qui nous accompagne. Ils restent près d’une demi-heure, deux
d’entre eux se mettent à faire le tire-bouchon, je les fixe longuement, et
je me demande si j’oserais essayer de nager parmi eux pendant un calme plat.
L’océan est vraiment passionnant ce genre de phénomène me rappelle, des
souvenirs d’enfance, des souvenirs de tous les êtres imaginaires et
gigantesques, depuis la baleine blanche, le terrible « Moby Dick » des régions
hyperboréennes, jusqu’au Kraken démesuré, dont les tentacules peuvent enlacer
un bâtiment de cinq cents tonneaux et l’entraîner dans les abîmes de l’océan.
Une fois redescendue sur terre, je me retourne pour regagner ma chambre, et je l’aperçois, coque flottante, Une énorme épave…
Je vois un phare dans la nuit, il clignote entre les vagues et je
m’éveille lentement. La lune entre par le hublot bâbord, frôle mes paupières,
descend vers le menton, revient sur mes yeux juste une fraction de seconde,
s’en va regarder ce qu’il y a sur le bureau, revient effleurer mes yeux,
insiste doucement, repart, revient sur moi.
Je reste étendu sans bouger, et je fais le lien c’est une sensation qui
mais bien familière, qui vous atteint d’une façon très profonde, comme lorsqu’on
marche seul dans une rue vide la nuit ou quand on est sous l’eau alors qu’il
pleut ou un premier jour a l’école, mes pensées s’échappent, Jusqu’à ce que le
sommeil m’envahisse.
Toute la mer est blanche, tout le ciel est blanc. Je ne sais plus très bien où on est, mon pull est mouillé au col et aux manches, mon pantalon trempé dedans, je mange rarement ou bien est-ce la nourriture qui est beaucoup trop saine, pourtant je n’éprouve aucune fatigue, aucune lassitude, c’est confortable.
Premier réflexe, je me dirige vers le pont (comme quoi ça sert d’être passionné
de pirates) et je sens l’air frais de la mer traversé mes narines, mes yeux s’écarquillent,
et c’est là que je surprends une conversation entre deux moussaillons ‘’ Yao
!… Viens me donner un coup de main pour descendre en vitesse le génois et la
bonnette dans le poste avant… tant pis, viens comme tu es, vaut mieux nous
mouiller que de laisser les voiles se mouiller… dis donc, si tu as un moment,
passe prendre des minicassettes vierges, je pourrai enregistrer la musique qui
me plaira à la radio, et aussi la météo’’
Sans réponse, je me suis proposé pour l’aider malgré le fait que je ne
compris rien à la moitie de sa phrase, bien sûr me pour faire plaisir il me
laisse tiré sur une corde, ça a duré dix minutes par contre j’ai eu du plaisir à
le faire, après s’être moquer de moi, qui avait les yeux qui brillaient devant
une chose qui était si banale et monotone pour lui, je m’assieds à cote de lui
par terre bien sûr, pour ne pas le dévié de son travail et je commence à lui posé
des question sur ces origines, pourquoi ce travail… ce fut très passionnant et très
terre à terre comme échange.
‘’Yao va chercher des bricoles
en ville après la pluie, si tu as besoin de quelque chose, profites-en… ‘’
Ville mais quelle ville. Je me lève je fais un tour sur moi-même pour me localiser,
c’est là que je l’aperçois notre première destination. Moi qui m’attendais à de
la terre ferme ce fut une surprise d’apercevoir pour une première fois ce
paysage.
Surat Thani, ils l’appellent la
ville flottante justement, elle ne correspond définitivement pas au stéréotype
de l’agglomération urbaine. Avec ses constructions émergeant de l’eau soutenues
par de longs et minces échasses ressemblant à des pattes de flamant rose, sa
base structurelle est élevée sur des pilotis, et les maisons sont construites
en bois et en bambou.
Telle un archipel d’une civilisation perdue voguant à travers les mers, en admiration devant ce paysage, je sortis mon carnet, mon crayon et je commence a dessiné, non pas ce que je vois mais ce que je ressens.
Je regarde le soleil se coucher, je respire le souffle du large, je sens
mon être s’épanouir.
Apres une longue journée, une fois installe je m’allonge sur le lit l’eau
bruissait le long de la coque, je l’entendais même en dormant, je sors prendre
l’air, debout à faire les cent pas pour me dégourdir les jambes et écouter la
nuit.
Formidable ! beaucoup d’étoiles étaient visibles, un beau ciel illuminer
par les constellations, une nuit encore plus richement colorée que le jour, bien
plus que des points blancs sur un fond noir bleu, heureusement il y a des transats,
mais je préfère m’allonger par terre, sentir le bois froid et humide, le vent léger
d’une mer plate qui caresse légèrement les voiles, grande et belle voile
chinoise, qui faisait songer à l’aile d’une chauve-souris géante, le clapotis
de l’eau sur la coque, par contre je n’étais pas seul des membres de l’équipages
était encore réveillé, seulement je ne remarque rien, n’entend rien, Je ne sais
plus très bien depuis quand dure ce calme je perds toute notion du temps, je
ferme les yeux et ressent ce qu’avait cette expérience à m’offrir.