Les îles Rangali : quelques hectares de sable, quelques
palmiers. Trois îlots, trois flocons perdus au milieu de l’océan indien. Au large,
quelques bandes de sables, vierges, inhabitées. L’eau est turquoise, chaude, peu
profonde, calme : les vagues se brisent sur la barrière de corail, loin des
plages.
Pour se déplacer dans le complexe, on emprunte des pontons,
quelques centaines de mètres séparent les îlots. On fait vite le tour des
lieux. Un îlot est dédié aux habitations du personnel et à la logistique, je n’en
sais pas plus : personne ne m’a laissé y mettre les pieds jusqu’à présent.
L’île principale regroupe la plupart des aménagements : restaurants, bars,
spa, piscines. Le dernier îlot est une fine bande de sable qui comporte quelques
hébergements. Ma suite, privilégiée parmi les privilégiés, est située à l’écart,
accessible depuis son propre ponton. Tous les matins je fais ma petite balade,
croisant les employés qui vont d’une île à l’autre, transportant boissons, nourriture,
draps et serviettes.
Mes journées passent et se ressemblent, je me languis dans
le confort des lieux. Le matin : marche, petit déjeuner, lecture sur la plage,
l’après-midi : piscine, spa et, selon les jours, plongée, jet-ski ou virée
en bateau. Difficile de se plaindre d’un tel quotidien, mais quand-même, j’aurais
bien aimé une île un peu plus grande, avec quelques montagnes ou une forêt. Je
commence à faire le tour de ce petit coin de paradis.
Je vois un phare dans la nuit, il clignote entre les vagues et je
m’éveille lentement. La lune entre par le hublot bâbord, frôle mes paupières,
descend vers le menton, revient sur mes yeux juste une fraction de seconde,
s’en va regarder ce qu’il y a sur le bureau, revient effleurer mes yeux,
insiste doucement, repart, revient sur moi.
Je reste étendu sans bouger, et je fais le lien c’est une sensation qui
mais bien familière, qui vous atteint d’une façon très profonde, comme lorsqu’on
marche seul dans une rue vide la nuit ou quand on est sous l’eau alors qu’il
pleut ou un premier jour a l’école, mes pensées s’échappent, Jusqu’à ce que le
sommeil m’envahisse.
Toute la mer est blanche, tout le ciel est blanc. Je ne sais plus très bien où on est, mon pull est mouillé au col et aux manches, mon pantalon trempé dedans, je mange rarement ou bien est-ce la nourriture qui est beaucoup trop saine, pourtant je n’éprouve aucune fatigue, aucune lassitude, c’est confortable.
Une nouvelle semaine est passée. Le temps était beau, le
ciel bleu et je me suis promenés dans la ville et dans les alentours de mon hôtel.
Je suis sortie du côté arrière de l’hôtel. Ou peut-être il s’agit
du côté avant ? L’hôtel possède
deux entrées. L’une est du côté rue où se trouve le café Kevin Bacon et de l’autre
côté il y a la réception. Les deux entrées se trouvent des deux côtés du volume
central en double hauteur de l’hôtel. A partir de ces deux entrées nous avons un
accès direct aux chambres en RDC. Mais tous les escaliers pour monter à l’étage
se trouvent du côté de la réception.
La réception donne sur une place sur laquelle on retrouve une
mosquée. Tous les bâtiments aux alentours sont construits en brique rouge,
même la mosquée.
« Ah c’est beau »
je me dis à moi-même à chaque fois que je sors. La mosquée donne sur le canal
avec un porche de colonnes doriques en béton blanc. Le contraste de la brique
et le béton me fait toujours pensé à Louis Khan.
La colonnade est parallèle au canal qui passe juste a cotés.
Quand on se trouve dedans on voit le percement que le canal crée dans la ville
et la perspective lointaine qu’il nous propose. En me promenant sur ce chemin
je suis arrivé au centre d’Amsterdam. C’est impressionnant la relation que la
ville entretien avec l’eau.
Je suis trop contente ! En fin de semaine, j’ai pris le temps d’aller visiter la Casa entremuros de RCR ARQUITECTES et plusieurs autres architectures de leur agence, j’ai fait de l’auto-stop ce week-end pour aller dans le village à côté. J’ai pu y voir une intervention paysagère au Parc de Pedra Tosca à Les Preses, un labyrinthe de chemins crée avec des pierres, des cabanes, etc… Puis le lendemain, direction Besalú visiter « El petit Comte », il s’agit d’une maison de l’enfant à la façade multicolore. Ces visites mon aidé à comprendre l’architecture de l’agence. Une des caractéristiques de leur architecture m’a sauté aux yeux, j’apprécie vraiment leur minimalisme, leur choix de matériaux qui retranscrit une ambiance et met en valeur le volume. La majorité de leur travail se situe en Europe et particulièrement en Espagne. Ils ont reçu le prix Pritzker en 2017 pour la première fois en tant que collectif. Après tout ce que j’ai pu apprendre, je souhaite continuer en me tournant vers les volcans. C’est mon prochain objectif.
Domaine de la « Bulle flottante », à La Roche Maurice // Finistère, Bretagne – traduction : Voyage celte
Départ pour la Bretagne
J’ai rangé mes dernières
affaires et mis en ordre la chambre, pris mon petit déjeuner dans le jardin
(avec une doudoune au soleil, c’est agréable !) et profite des derniers
instants dans ce pays doré. C’est le jour du départ ! Un ami à moi est
venu me chercher. On part ensemble pour rejoindre notre nouvel hébergement pour
une bonne semaine.
Nous avons pris la route pour la Bretagne. Quelques heures plus tard, nous nous arrêtions à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, avec ses chemins sinueux, ses petites boutiques et ses vues sur la baie. Nous avions pu prendre plusieurs photos et profiter de ses paysages époustouflants. Après 1h sur place, et une omelette de la mère poularde dégustée, nous sommes repartis pour Saint-Malo.
A Saint-Malo, nous avons garé la voiture aux portes des remparts. Je vais vous raconter quelques anecdotes de ce port emblématique : « Il est composé de quatre bassins, le bassin Vauban, le bassin Duguay-Trouin, le bassin Jacques-Cartier et enfin le bassin Bouvet. Le port de Saint-Malo est le deuxième port de commerce de Bretagne qui est encore aujourd’hui, actif. Il abrite au sein et aux abords de ses remparts, pas moins de 83 monuments historiques et plus d’une centaine de bâtiments inventoriés. Intra-muros, on retrouve la cathédrale Saint-Vincent, le château de Saint-Malo et bien-sûr les remparts que l’on peut visiter et escalader ».
Nous avons alors, pris un peu de notre temps pour faire une virée dans ces murs. Le restaurant-salon de thé le Bergamote, nous a accueilli sur sa petite terrasse, où l’on a pu déguster des galettes bretonnes et des desserts dignes des plus grandes maisons, mais aussi reposer nos jambes avant de reprendre la route. Nous sommes passés, par la suite, par plusieurs villes de caractère ; Dinan, Saint-Brieuc, Guingamp et Morlaix avant d’arriver à La Roche-Maurice. C’est un village non loin de Brest et de la mer celtique. En arrivant au domaine, nous avions été surpris du calme qui y régnait.
Arrivée et découverte de notre bulle « flottante »
Nous avions alors pris nos affaires et nous nous sommes dirigés vers notre bulle, niché dans un écrin de verdure. Notre bulle qui est déjà atypique, l’est d’autant plus dans ce domaine car pour y accéder, nous avions dû prendre une barque et naviguer jusqu’à notre ponton d’amarrage. La balade est restée gravée dans ma mémoire, comme si c’était hier.
« Nous sommes montés dans la barque et à ce moment-là, le spectacle commença ; les canards sauvages, les libellules et les oiseaux chantaient sur l’étang. L’air frais nous caressait le visage, les rayons du soleil nous réchauffaient et irradiaient sur la surface de l’eau. Nous avons aperçu à un tournant, notre bulle qui flottait. Nous avons alors amarré et monté sur notre terrasse ».
Sachez-le, cette aventure vous plonge en pleine nature et rend le séjour encore plus incroyable. Bien-sûr, ceux et celles qui ont le « mal de mer » pourrons ressentir ce désagrément pendant quelques jours. Chaque matin, nous avions le petit-déjeuner de servi sur la terrasse : un jus de pomme, de la confiture et quelques viennoiseries, fait maison nous ont ravis. La nuit était assez magique, le ciel étoilé se reflétait sur l’étang, nous avions l’impression d’être au-dessus des nuages dans un monde imaginaire. La bulle fût très confortable, un lit douillet au centre et quelques meubles d’appoints pour y déposer nos affaires.
Le principe de la bulle est vraiment de prendre du temps pour soi mais aussi dans sa conception. Avant de rentrer dans la bulle ou avant d’en sortir, nous devions passer par une entrée. Nous ouvrions une première porte que nous refermions derrière nous, avant d’ouvrir la seconde afin de ne pas faire dégonfler la bulle. Ce qui était différent avec ma première expérience dans une bulle, est que l’on avait bien plus d’humidité à l’intérieur. La relation directe avec l’étang, et le fait que l’on soit à deux dans la bulle, en était surement la cause.
Mais l’expérience en
couple dans cette parenthèse de calme et de romantisme fût vraiment bénéfique.
Nous avons pu voir, en plus, des étoiles filantes. Les maîtres de maison, une
famille adorable nous ont accueillis pendant tout le séjour et ont pris soin de
nous. Nous avons pu déguster des mets locaux ; tels que des fruits de mer
provenant de Landerneau, dans une bulle sous les arbres. Nous avons pu faire de
grande et longue promenade autour et sur l’étang. Ce fût très agréable et
chaleureux.
La semaine prochaine,
nous continuons notre périple. Serais-je seule ? Accompagnée ? L’avenir
nous le dira …
Pendant la semaine, j’ai décidé de visiter tous les recoins de mon hôtel, car depuis que je suis là, je n’ai pas vraiment pris le temps de tout visiter. On est jeudi, comme tous les matins, je me réveille de bonne humeur. Après le petit-déjeuner, je décide d’abord de visiter toutes les boîtes et d’essayer de comprendre leur fonctionnement. Au premier étage, on a un rectangle de 7,3m*9,9m, dans lequel on a quatre boîtes. Dans ces boîtes, sont placées les capsules et entre chaque boîte, il y a des passages et des escaliers qui mènent à chaque capsule. Ces passages d’environ 1 m et les escaliers sont considérés comme des espaces semi-privés où les gens peuvent se rencontrer, discuter et s’asseoir ensemble.
Je pensais qu’il n’y avait que des chambres capsules dans l’hôtel, mais en fait non, il y a également deux chambres familiales qui se situent au Rez-de-chaussée et qui peuvent accueillir jusqu’à trois personnes (un lit double et un lit simple en mezzanine). Il faudrait que je songe à changer de chambre et essayer la chambre familiale qui ressemble plus à une chambre normale d’hôtel.
Vendredi,
Masa nous a demandées avec deux autres clientes, si on voulait faire un tour de voiture en ville pour qu’il nous montre quelques endroits intéressants de la ville. A côté de l’hôtel, il y a plein de sanctuaires et de temples. La ville de Kyoto a été la capitale du Japon et a servi de résidence à l’empereur. Pas étonnant donc que l’on y trouve aujourd’hui un nombre incalculable de temples, de sanctuaires et de bâtiments historiques si bien préservés.
Nous avons donc décidé d’aller visiter le Kinkakuji ou Temple du Pavillon d’Or. Ce temple se situe le long de la montagne, au nord de Kyoto.Il est surnommé le Pavillon d’Or pour ces magnifiques façades recouvertes à la feuille d’or. Ainsi, le bâtiment doré se reflète dans l’eau de l’étang au-dessus duquel il a été construit. Le temple s’ouvre sur un jardin qui nous immerge au cœur d’une miniaturisation du paradis de Bouddha.
Le reste de la semaine, j’ai également visité quelques restaurants locaux. La nourriture était succulente ! Je vous raconterai une prochaine fois. Ma semaine, qui était supposée être une visite de tous les recoins de l’hôtel, s’est terminée en visite/excursion dans la ville de Kyoto.
Cette semaine était très enrichissante en découverte. Ce qui me fascine le plus dans ce site classé patrimoine mondial de l’UNESCO c’est l’authenticité et l’identité qu’il porte en lui. Toutes ces couches, ces vies humaines et ces histoires qu’il a abritées.
En observant la structure des Sassi, on peut facilement distinguer l’évolution sociale et architecturale de l’humanité, le passage de simples abris creusés, aux grottes avec façades, à la construction de toits terrasses, jardins. L’évolution de la structure sociale d’une communauté est aussi retranscriptible. Les différentes interactions humaines entre les individus, les familles, les habitations, les quartiers et les églises, le passage de la campagne à la ville.
Cette semaine a été majoritairement consacrée à la découverte de la ville, dans l’espoir de trouver des informations sur l’histoire et le mode d’occupation originale des anciennes grottes.
Mes premiers entretiens avec les habitants, paysans et commerçant du centre historique de la ville, m’ont confirmé les premières analyse faites sur place
Appelés les Sassi, ils représentent deux des plus anciens secteurs de la ville de Matera, ils sont principalement composés de maisons en partie creusées, ou en partie construites, incrustées dans la falaise.
Au cours des siècles et des millénaires passés, les habitants ont agrandi les grottes formées naturellement et en ont creusé de nouvelles dans le calcaire.
Ils ont utilisé la pierre extraite pour construire des pièces supplémentaires. Dans cette ville verticale, composée d’une douzaine de niveaux, les rues d’un niveau fournissent le toit des structures situées en dessous.
Selon Pietro Laureano, auteur de la proposition d’inscription à l’UNESCO, les grottes, dont beaucoup sont en pente descendante à mesure que l’on y pénètre, ont été aménagées de manière à maximiser l’efficacité de la construction. Elles ont été développées pour maximiser l’apport de lumière, l’hiver . Bien qu’humides, les grottes offrent un confort thermique épatant : un air frais en été chaud et un abri chaud en hiver. Les cultures qui se sont développées ici, ont maximisé la collecte des eaux de pluie grâce à un système complexe de gouttières/ citernes ( appelées Gra Baglioni) qui sortent de la crête de la colline et recoupent chaque niveau et secteur des grottes.
Ces informations réconfortent mon intuition ! Les habitants m’orientent vers un bouquiniste dont la boutique se trouve au bas du village. Je m’y rends dès ce weekend.
La boutique est assez étroite, mais jouit d’une façade en calcaire dont le charme est indéniable, à l’intérieur, des livres, des archives, des tableaux un vrai cabinet de curiosités. J’aperçois un vieil homme; au fond le nez dans un journal, des cheveux blancs gris, des rides expressives, et des lunettes rondes un peu trop grandes pour son visage. J’approche, et je lui explique que j’aimerais connaître un peu plus l’histoire de la ville, et surtout de l’occupation des grottes.
Il esquisse un énorme sourire, il semble être ravi et très enthousiaste de me faire part de cette histoire. Il me ramène une chaise et une pile de livres. Il me demande si j’ai envie d’un café, ou d’eau fraîche. Une fois servie; il commence sans attendre. Il m’explique que le site est habité, continuellement, depuis deux millénaires. La ville trouve ses racines et existe grâce aux grottes et villages qui constituent les premiers villages du Paléolithique au Néolithique. Le site était idéal pour une société préhistorique, les grottes d’un côté et les rives de la rivière de la Gravina de l’autre.
Il m’explique également que la ville a toujours entretenu une relation forte avec la religion. Son essor est dû au développement des monastères dans la région. Je lui demande alors si l’église qui nous sert de salle de repas date de cette époque. Il acquiesce et affirme que les églises rupestres et demeures monastiques dans les grottes, qui se trouvent enrichies de peintures figuratives religieuses datent bien du début des années mille. Je lui demande si ces peintures existent encore ? Je n’en ai vu aucune encore. Il pense qu’elles sont fermées au grand public, afin de préserver la peinture. Je sais déjà que lors de mon retour aux grottes, je vais essayer de m’y faufiler, je ne pourrais résister.
Des clients entrent dans le magasin et nous interrompent , le vieillard se lève il part les conseiller et me demande de revenir, au cours de la semaine prochaine, un mardi peut être ou il sera plus libre et pourra m’accorder plus de temps.
Je lui souhaite une agréable soirée, et me précipite vers l’hôtel, une seule idée en tête, trouver ces grottes originales.
Il m’a fallu très peu de temps pour comprendre la
volonté de construire un hôtel dans ce paysage magnifique, en revanche, il m’a
fallu plus de temps pour comprendre tout les enjeux auxquels réponds le Juvet
Landscape Hotel. Il n’a rien à envier aux hôtels traditionnels, avec des
chambres conventionnelles empilées dans un grand bâtiment. Le Juvet Lanscape
Hotel est un « hôtel paysager ». Un nom mais aussi un concept qui lui
a été donné d’un commun accord entre le maître d’ouvrage Knut Slinning,
résident local, et les architectes Jensen & Skodvin, convaincus par l’idée
que la durabilité dans l’architecture ne doit pas se concentrer uniquement sur
la réduction de la consommation d’énergie lors de la production et l’exploitation
mais également sur la préservation de la topographie. Son nom « hôtel
paysager » s’illustre par son organisation avec des chambres parsemées sur
tout le terrain sous forme de petites maisons individuelles.
L’hôtel se compose de plusieurs espaces distincts :
une salle de cérémonie, un espace bien-être, et des chambres paysagère ou des
chambres nids. Chaque espace est autonome, inséré dans le paysage sans le
transformer. Les constructions de posent sur la topographie existante. Les
maisons sont des invités sur le site.
L’hôtel a été pensé avec la volonté de construire
un projet qui peut être enlevé sans laisser de cicatrice dans le paysage. Ce
souhait d’une intervention minimale nait d’une conviction partagé entre maître
d’œuvre et architectes : « Conserver le site est une manière de
respecter le fait que la nature précède et succède l’homme. ». Au Juvet
Landscape Hotel, la nature guide nos vies et nos choix, et nous lui devons le
respect. Devant ces paysages extraordinaires, la nature reprend ses droits et
nous fait découvrir toute la beauté qu’elle détient. Pour espérer s’immerger,
nous devons prendre le temps de nous arrêter, de nous « déconnecter »
de ce que nous connaissons du monde pour laisser la nature nous réapprendre à
vivre.
Voilà
maintenant quelques semaines que j’habite cet hôtel. J’ai essayé de me promener
pour découvrir la région, malheureusement il n’y a pas grand-chose à voir à
part le désert a perte de vue. Evidemment, j’ai fait le tour du cratère, celui
qui se trouve face à l’hôtel, le plus grand du monde apparemment, dont nous
avons une vue imprenable depuis la terrasse du restaurant. C’était
impressionnant, mais la chaleur m’a vite monté à la tête. En voici quand même
un aperçu.
Finalement c’est bien dans ma chambre que je passe le plus de tps. Elle
est très spacieuse et le fait que ça soit une petite maison m’offre vraiment une
intimité, je suis dans ma bulle. En plus je bénéficie de ma propre piscine sur
la largeur de la chambre, environ 4m de large. Les seuls regards qui peuvent
m’embêter à ce moment-là sont les chèvres présentes partout sur le site. J’ai
réalisé un petit plan à la main pour vous donner une idée.
Parfois je vais à la grande piscine, celle dont tous les touristes parlent. Insoupçonnable depuis la rue elle semble se vider dans le cratère qui lui fait face. Là j’y ai rencontré des Allemands, ils y sont tous les jours parce qu’ils n’ont pas la chance d’avoir une piscine privative en habitant à l’étage. Malgré ça, eux non plus ne sont pas déçu de l’hôtel et d’avoir quitté la crise sanitaire. Ici, perdus au milieu de nulle part, on a l’impression que tout ça n’existe pas. J’irai en ville bientôt, peut-être que je me rendrai compte alors qu’ici aussi la covid est bien présente mais surtout, l’ambiance de la ville de Mitzpe Ramon est si particulière que mes nouveaux amis m’en ont longuement parlé pendant que nous sirotions notre mojito au bord de la piscine. Tellement qu’ils m’ont presque gâché la surprise ! J’ai vraiment hâte de sortir un peu, mais je vous en parlerai la prochaine fois, car là, je finis ma sieste au bord de l’eau.
Je me suis levé de bonne humeur, léger mal de tête en arrière-plan sûrement à cause du soleil de la veille.
Comme tous les jours mon petit déj m’attend. J’ai décidé de faire un relevé minimaliste des façades de la villa extramuros, qui ont chacune une petite variation très intéressante.
Je vous les montre ce soir. Ah oui, aussi, François m’a très gentiment donné un plan d’Evora, je pense que je vais prévoir la mission siza pour dans quelques jours. Je viens d’aller donner à manger aux moutons de l’Alentejo qui paissent devant la villa et me voilà parti, le moleskine dans la poche et mes membres comme unité de mesure.
Samedi :
Malheureusement, le confinement est trop important maintenant et me voilà coincé à la villa extramuros sans possibilité de me rendre à Evora. Il ne fait pas beau aujourd’hui et je dessine une perspective depuis la piscine qui magnifie la villa extramuros et sa vue de ¾.
Je m’ennuie un peu, il y a très peu de choses à faire, tout le monde a décidé de rentrer de vacances.
Lundi :
C’est mon anniversaire ! Au menu une petite Francesinha, concoctée par jean Christophe. C’est un plat portugais qui ne donne franchement pas très envie, mais il n’est jamais trop tard pour essayer.
Nous mangeons dans le salon face à la piscine devant la grande baie vitrée.
Je me suis assis sur l’un des fauteuils signés Philippe Starck de chez Driad, « cafe costes chair » qui est très beau et minimaliste. Le soin est porté sur le mobilier selon les ambiances. Le petit coin bibliothèque marche très bien avec ces chaises driad. Cet endroit est assez merveilleux en terme d’émotions architecturales. En face, la cheminée noire et sa tête de taureau accrochée, à gauche une grande baie verticale qui donne sur le patio et plus loin la cuisine et l’escalier et à droite la grande baie horizontale qui nous projette vers le grand paysage. Je prends un livre sur la table basse, le retourne dans tous les sens, regarde la tranche puis le repose. Je vais jeter un coup d’œil à la bibliothèque, peut-être trouverai-je mon bonheur.