La brise souffle frais depuis des jours, entre sud-ouest
et nord-ouest. Il y a souvent des grains dans le ciel et des ris dans les
voiles. Les menus ont changé depuis deux
semaines et je me sens en pleine forme, toujours d’accord pour de bons plats, j’en avais un peu marre de
manger de la mangue et du poisson, selon le ciel, selon le temps. La nuit, le jour,
c’est pareil, je ne dors que d’un œil mais je dors bien parce que rien ne m’en empêche pas de stresse pas de tâches à accomplir, je me
laisse porter chaque jour selon ce qu’il m’offre. Je divague sur le large, et d’un
coup je les aperçois, une troupe
de dauphins qui nous accompagne. Ils restent près d’une demi-heure, deux
d’entre eux se mettent à faire le tire-bouchon, je les fixe longuement, et
je me demande si j’oserais essayer de nager parmi eux pendant un calme plat.
L’océan est vraiment passionnant ce genre de phénomène me rappelle, des
souvenirs d’enfance, des souvenirs de tous les êtres imaginaires et
gigantesques, depuis la baleine blanche, le terrible « Moby Dick » des régions
hyperboréennes, jusqu’au Kraken démesuré, dont les tentacules peuvent enlacer
un bâtiment de cinq cents tonneaux et l’entraîner dans les abîmes de l’océan.
Une fois redescendue sur terre, je me retourne pour regagner ma chambre, et je l’aperçois, coque flottante, Une énorme épave…
La prochaine chambre dans laquelle j’ai eu envie d’habiter était la plus haute du Treehotel ; la « cabin ». C’est une chambre double, simple, de la forme d’une capsule.
Elle se trouve sur une pente très raide de la forêt, surplombant toute la vallée. Lorsque j’y entre, je me retrouve dans une pièce rectangulaire de vingt-quatre mètre carré assez spacieuse.
Le lit double se trouve au milieu, et lorsque je m’y allonge, je peux observer la vue incroyable que me permet la grande baie en face qui s’ouvre sur toute la hauteur du mur, permettant un prolongement visuel dans cette pièce longitudinale. Entre le lit et la baie se trouve un petit coin salon, avec deux sièges confortables et une petite table basse.
Le soleil entre timidement dans la pièce, et je me mets debout face à la baie, observant longuement ces milliers d’arbre dans laquelle cette chambre se cache, suspendue au milieu de nulle part.
J’ai commencé à suivre un itinéraire pédestre dans le parc naturel de la Garrotxa, mais il a fallu faire une réservation pour être accompagné d’un guide afin de visiter le volcan du Croscat. Alors j’y suis retourné le lendemain avec ma réservation. Par contre, il s’agit d’une zone naturelle protégée donc moi qui aime les fleurs, on regarde, mais on ne touche pas !
Le volcan Croscat a un paysage lunaire d’un très beau rouge.
Chaque soir de la semaine quand je rentre à l’hôtel, ce calme me stupéfait ! Je ne croise personne, c’est à peine si j’entends les voisins du pavillon d’à côté, mais je sais qu’ils sont là. Le minimaliste commence à créer un manque, plusieurs fois, j’ai utilisé ces petits triangles encastrés l’un dans l’autre pour diverses fonctions, bureau, table de repas, mais quasiment jamais pour m’asseoir, le lit est plus confortable. La chambre est grande et vide… Elle retransmet de plus en plus une nature austère à travers ce métal et ces baies vitrées. La chambre s’ouvre vers l’extérieur, vers un bout de jardin, avec une nature en tout point différente à celle que j’ai visité cette semaine. J’ai été goûté les spécialités de la région cette semaine au restaurant les cols Pavellons. J’en ai profité pour faire un petit tour dans les cuisines avant le repas, après une demande bien sûr ! 😉 Je vous mets ci-joint quelques images.
Cette semaine je suis beaucoup sortie. Le temps était plus frais et surtout, je tournais vite en rond dans ma (pourtant grande ) chambre. Avec la crise sanitaire l’hôtel est plus vide que d’habitude et il y a peu de francophones. Alors, j’ai décidé d’aller visiter les alentours. Et aujourd’hui, je vais vous parler de la petite ville de Mitzpe Ramon.
5000 habitants, de premier abord peu intéressante, elle cache en vérité des merveilles. Et si elle existe telle qu’elle aujourd’hui, c’est bien grâce aux touristes des hôtels et venus voir le cratère, alors, autant en profiter. Les gens sont tout sourire, accueillants et généreux, ca fait tellement du bien. Pourtant, leur maisons sont petites et vétustes et facent aux touristes riches des hôtels de luxe de la ville, ils ne semblent pas jaloux. Le contraste est fort. Leur habitations sont de même typologie, rangés en bande, tel un quartier ouvrier et populaire. La ville a été construite récemment, dans les années 1950, en effet pour des ouvriers. Depuis, des entreprises et touristes sont venus s’installer et la ville commence à se développer.
Le centre est animé. L’ambiance est musicale, partout des gens chantent et dansent et il y a des clubs de jazz qui ont fermés pour la plupart, à cause du covid. J’aurais aimé voir ca dans un contexte normal. Des peintres et autres artistes partagent leurs œuvres dans la rue. Parmi ces petites maisons de pierres et ces gens pauvres mais si humains, le contraste entre le luxe et la ville ne se fait plus sentir, tout le monde partage la même joie. Et quand je rentre à l’hôtel, j’ai un sentiment particulier, je reconnais le luxe d’avoir une chambre de la taille de leurs maisons. Et je reconnais aussi l’histoire de cet hôtel qui participe au développement de la ville. Je ne vivrai désormais plus mon voyage pareil. Promis, je vais me sociabiliser.
Bien que ce soit pour se distinguer de son environnement, des parties de la grue sont en couleurs vives pour d’autres raisons. Mon intuition d’architecte me disait que le rouge signalait des éléments de circulation verticale, mais il a suffi de faire quelques recherches pour comprendre que c’est plutôt un moyen de distinguer les ajouts additionnés à la structure primaire.
Ceci me fait plaisir car dans tous mes projets d’étudiante en architecture, j’accorde une attention particulière à ce que l’intervention nouvelle soit bien visible et distinguable du bâtiment existant.
Les jours passent si vite, il me
reste désormais moins d’une semaine pour profiter pleinement.
Cette semaine, je suis allé courir
sur la plage le long de l’océan, quel bonheur de pouvoir courir pied nu dans le
sable mouillé. Entre chaque foulée les grains de sable se collaient à mes pieds,
pour ensuite être enlevés par la mousse des vagues qui venait recouvrir le bord
de plage.
Avant-hier il y avait de belles
vagues en fin d’après-midi, j’en ai alors profité pour faire un peu de surf
avec une planche qu’un voisin de chambre m’a prêtée.
A part cela je
tenais à vous parler de l’ambiance de cet hôtel, tout d’abord ces longs troncs que
nous percevons à l’extérieur sont bien présent dans les espaces communs, et ils
jouent un rôle important dans les déambulations. Je vous dis ça parce que ce midi
lorsque j’étais en train de déjeuner je me suis aperçu que les personnes
déambulées entre ces troncs de manière très étrange.
A première vu on ne fait pas
attention et ce n’est pas flagrant, mais lorsque l’on porte une légère
attention à ce sujet on s’aperçoit très vite que les déplacements sont
influencés par le positionnement et la taille des troncs, on arrive même à
identifier des types de déplacement selon des catégories de personnes, pour
faire court la dimension du tronc va affecté le déplacement, une personne de
petite taille va avoir tendance à se déplacer et se créer un chemin autour des
troncs de petit diamètre tandis qu’une personne de grande taille va être moins
affecté par l’ampleur du tronc et va se créer un chemin lui permettant d’aller
du point A au point B le plus court possible.
Concernant la salle de repas c’est
très apaisant de déjeuner et souper entre ces longs troncs qui viennent
traverser la salle de repas, et cela du sol au plafond. C’est assez surprenant
comme ces troncs peuvent procurer des zones intimités. Leurs apparences pourraient
presque nous faire penser que ce sont des poteaux… Il me semble important de
vous parler de ces vues sur l’océan, peu importe où je me situe dans l’hôtel il
y a toujours une ouverture qui me permet de le visualiser. Comme si l’océan était un élément nous
permettant de nous orienter…
Les îles Rangali : quelques hectares de sable, quelques
palmiers. Trois îlots, trois flocons perdus au milieu de l’océan indien. Au large,
quelques bandes de sables, vierges, inhabitées. L’eau est turquoise, chaude, peu
profonde, calme : les vagues se brisent sur la barrière de corail, loin des
plages.
Pour se déplacer dans le complexe, on emprunte des pontons,
quelques centaines de mètres séparent les îlots. On fait vite le tour des
lieux. Un îlot est dédié aux habitations du personnel et à la logistique, je n’en
sais pas plus : personne ne m’a laissé y mettre les pieds jusqu’à présent.
L’île principale regroupe la plupart des aménagements : restaurants, bars,
spa, piscines. Le dernier îlot est une fine bande de sable qui comporte quelques
hébergements. Ma suite, privilégiée parmi les privilégiés, est située à l’écart,
accessible depuis son propre ponton. Tous les matins je fais ma petite balade,
croisant les employés qui vont d’une île à l’autre, transportant boissons, nourriture,
draps et serviettes.
Mes journées passent et se ressemblent, je me languis dans
le confort des lieux. Le matin : marche, petit déjeuner, lecture sur la plage,
l’après-midi : piscine, spa et, selon les jours, plongée, jet-ski ou virée
en bateau. Difficile de se plaindre d’un tel quotidien, mais quand-même, j’aurais
bien aimé une île un peu plus grande, avec quelques montagnes ou une forêt. Je
commence à faire le tour de ce petit coin de paradis.
Je suis trop contente ! En fin de semaine, j’ai pris le temps d’aller visiter la Casa entremuros de RCR ARQUITECTES et plusieurs autres architectures de leur agence, j’ai fait de l’auto-stop ce week-end pour aller dans le village à côté. J’ai pu y voir une intervention paysagère au Parc de Pedra Tosca à Les Preses, un labyrinthe de chemins crée avec des pierres, des cabanes, etc… Puis le lendemain, direction Besalú visiter « El petit Comte », il s’agit d’une maison de l’enfant à la façade multicolore. Ces visites mon aidé à comprendre l’architecture de l’agence. Une des caractéristiques de leur architecture m’a sauté aux yeux, j’apprécie vraiment leur minimalisme, leur choix de matériaux qui retranscrit une ambiance et met en valeur le volume. La majorité de leur travail se situe en Europe et particulièrement en Espagne. Ils ont reçu le prix Pritzker en 2017 pour la première fois en tant que collectif. Après tout ce que j’ai pu apprendre, je souhaite continuer en me tournant vers les volcans. C’est mon prochain objectif.
Domaine de la « Bulle flottante », à La Roche Maurice // Finistère, Bretagne – traduction : Voyage celte
Départ pour la Bretagne
J’ai rangé mes dernières
affaires et mis en ordre la chambre, pris mon petit déjeuner dans le jardin
(avec une doudoune au soleil, c’est agréable !) et profite des derniers
instants dans ce pays doré. C’est le jour du départ ! Un ami à moi est
venu me chercher. On part ensemble pour rejoindre notre nouvel hébergement pour
une bonne semaine.
Nous avons pris la route pour la Bretagne. Quelques heures plus tard, nous nous arrêtions à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, avec ses chemins sinueux, ses petites boutiques et ses vues sur la baie. Nous avions pu prendre plusieurs photos et profiter de ses paysages époustouflants. Après 1h sur place, et une omelette de la mère poularde dégustée, nous sommes repartis pour Saint-Malo.
A Saint-Malo, nous avons garé la voiture aux portes des remparts. Je vais vous raconter quelques anecdotes de ce port emblématique : « Il est composé de quatre bassins, le bassin Vauban, le bassin Duguay-Trouin, le bassin Jacques-Cartier et enfin le bassin Bouvet. Le port de Saint-Malo est le deuxième port de commerce de Bretagne qui est encore aujourd’hui, actif. Il abrite au sein et aux abords de ses remparts, pas moins de 83 monuments historiques et plus d’une centaine de bâtiments inventoriés. Intra-muros, on retrouve la cathédrale Saint-Vincent, le château de Saint-Malo et bien-sûr les remparts que l’on peut visiter et escalader ».
Nous avons alors, pris un peu de notre temps pour faire une virée dans ces murs. Le restaurant-salon de thé le Bergamote, nous a accueilli sur sa petite terrasse, où l’on a pu déguster des galettes bretonnes et des desserts dignes des plus grandes maisons, mais aussi reposer nos jambes avant de reprendre la route. Nous sommes passés, par la suite, par plusieurs villes de caractère ; Dinan, Saint-Brieuc, Guingamp et Morlaix avant d’arriver à La Roche-Maurice. C’est un village non loin de Brest et de la mer celtique. En arrivant au domaine, nous avions été surpris du calme qui y régnait.
Arrivée et découverte de notre bulle « flottante »
Nous avions alors pris nos affaires et nous nous sommes dirigés vers notre bulle, niché dans un écrin de verdure. Notre bulle qui est déjà atypique, l’est d’autant plus dans ce domaine car pour y accéder, nous avions dû prendre une barque et naviguer jusqu’à notre ponton d’amarrage. La balade est restée gravée dans ma mémoire, comme si c’était hier.
« Nous sommes montés dans la barque et à ce moment-là, le spectacle commença ; les canards sauvages, les libellules et les oiseaux chantaient sur l’étang. L’air frais nous caressait le visage, les rayons du soleil nous réchauffaient et irradiaient sur la surface de l’eau. Nous avons aperçu à un tournant, notre bulle qui flottait. Nous avons alors amarré et monté sur notre terrasse ».
Sachez-le, cette aventure vous plonge en pleine nature et rend le séjour encore plus incroyable. Bien-sûr, ceux et celles qui ont le « mal de mer » pourrons ressentir ce désagrément pendant quelques jours. Chaque matin, nous avions le petit-déjeuner de servi sur la terrasse : un jus de pomme, de la confiture et quelques viennoiseries, fait maison nous ont ravis. La nuit était assez magique, le ciel étoilé se reflétait sur l’étang, nous avions l’impression d’être au-dessus des nuages dans un monde imaginaire. La bulle fût très confortable, un lit douillet au centre et quelques meubles d’appoints pour y déposer nos affaires.
Le principe de la bulle est vraiment de prendre du temps pour soi mais aussi dans sa conception. Avant de rentrer dans la bulle ou avant d’en sortir, nous devions passer par une entrée. Nous ouvrions une première porte que nous refermions derrière nous, avant d’ouvrir la seconde afin de ne pas faire dégonfler la bulle. Ce qui était différent avec ma première expérience dans une bulle, est que l’on avait bien plus d’humidité à l’intérieur. La relation directe avec l’étang, et le fait que l’on soit à deux dans la bulle, en était surement la cause.
Mais l’expérience en
couple dans cette parenthèse de calme et de romantisme fût vraiment bénéfique.
Nous avons pu voir, en plus, des étoiles filantes. Les maîtres de maison, une
famille adorable nous ont accueillis pendant tout le séjour et ont pris soin de
nous. Nous avons pu déguster des mets locaux ; tels que des fruits de mer
provenant de Landerneau, dans une bulle sous les arbres. Nous avons pu faire de
grande et longue promenade autour et sur l’étang. Ce fût très agréable et
chaleureux.
La semaine prochaine,
nous continuons notre périple. Serais-je seule ? Accompagnée ? L’avenir
nous le dira …
Pendant la semaine, j’ai décidé de visiter tous les recoins de mon hôtel, car depuis que je suis là, je n’ai pas vraiment pris le temps de tout visiter. On est jeudi, comme tous les matins, je me réveille de bonne humeur. Après le petit-déjeuner, je décide d’abord de visiter toutes les boîtes et d’essayer de comprendre leur fonctionnement. Au premier étage, on a un rectangle de 7,3m*9,9m, dans lequel on a quatre boîtes. Dans ces boîtes, sont placées les capsules et entre chaque boîte, il y a des passages et des escaliers qui mènent à chaque capsule. Ces passages d’environ 1 m et les escaliers sont considérés comme des espaces semi-privés où les gens peuvent se rencontrer, discuter et s’asseoir ensemble.
Je pensais qu’il n’y avait que des chambres capsules dans l’hôtel, mais en fait non, il y a également deux chambres familiales qui se situent au Rez-de-chaussée et qui peuvent accueillir jusqu’à trois personnes (un lit double et un lit simple en mezzanine). Il faudrait que je songe à changer de chambre et essayer la chambre familiale qui ressemble plus à une chambre normale d’hôtel.
Vendredi,
Masa nous a demandées avec deux autres clientes, si on voulait faire un tour de voiture en ville pour qu’il nous montre quelques endroits intéressants de la ville. A côté de l’hôtel, il y a plein de sanctuaires et de temples. La ville de Kyoto a été la capitale du Japon et a servi de résidence à l’empereur. Pas étonnant donc que l’on y trouve aujourd’hui un nombre incalculable de temples, de sanctuaires et de bâtiments historiques si bien préservés.
Nous avons donc décidé d’aller visiter le Kinkakuji ou Temple du Pavillon d’Or. Ce temple se situe le long de la montagne, au nord de Kyoto.Il est surnommé le Pavillon d’Or pour ces magnifiques façades recouvertes à la feuille d’or. Ainsi, le bâtiment doré se reflète dans l’eau de l’étang au-dessus duquel il a été construit. Le temple s’ouvre sur un jardin qui nous immerge au cœur d’une miniaturisation du paradis de Bouddha.
Le reste de la semaine, j’ai également visité quelques restaurants locaux. La nourriture était succulente ! Je vous raconterai une prochaine fois. Ma semaine, qui était supposée être une visite de tous les recoins de l’hôtel, s’est terminée en visite/excursion dans la ville de Kyoto.