Durant la dernière semaine de mon séjour à l’hôtel, il faisait
tellement beau et chaud que j’ai passé mes derniers moments en jonglant entre le
jacuzzi suspendu et le quai du port… là où je pouvais me baigner et bronzer.
Ce jacuzzi est suspendu à quelques 50 mètres de hauteur au-dessus des suites offrant l’un des meilleurs panoramas sur la ville d’Amsterdam. Mes derniers moments étaient plutôt calmes, je prenais vraiment le temps d’apprécier chaque détail, chaque sensation. Je me rends compte que mon acrophobie s’est nettement dissipée. Il a fallu que je m’habitue à vivre perchée en hauteur pour me rendre compte que finalement je ne risquais pas réellement de faire une chute libre dans le vide tel qu’imaginait mon cerveau.
Comme que cité dans le site officiel de l’hôtel : « FARALDA CRANE HOTEL, You’ll love it or you hate it »
Bientôt, je partirai du Treehotel. Je choisis de passer mes derniers moments ici,
dans la Guesthouse. Ce bâtiment est constitué de six chambres avec douze lits
en tout. Après plusieurs semaines à vivre seule dans chacune des chambres
singulières de l’hôtel, je suis ravie de rencontrer ma nouvelle colocataire. C’est
une suédoise d’à peu près mon âge qui faisait aussi un voyage seule pour
découvrir son propre pays qu’elle n’avait jamais pris le temps de visiter.
L’ambiance ici est chaleureuse grâce au décor des années trente à cinquante. L’un des employés de l’hôtel m’avait expliqué que dans chacune des chambres et espace commun, le patrimoine suédois est préservé.
La chambre où je loge est petite mais je m’y sens bien. Deux
lits côte à côte et une table de chevet suffisent pour en faire un espace
agréable.
Notre chambre, contrairement à d’autres de la Guesthouse, ne possède pas ses propres douche et toilette, mais ces dernières se trouvent non loin d’ici, à côté de la salle de détente commune.
Je descends au restaurant de la Guesthouse pour rejoindre ma colocataire de fortune qui m’attendait pour manger.
Nous nous installons à table, et nous profitons de notre dernier jour ici en écoutant le son apaisant de la rivière Lule qui coule non loin d’ici, et en observant une dernière fois la forêt boréale que l’on pouvait apercevoir depuis la fenêtre.
L’espace du bateau ne constitue en effet pas une clôture définissant l’identité commune de ceux
qui y sont, mais une surface commune sur laquelle s’écrivent des trajectoires
particulières. Ce
désir d’exil reste en partie mystérieux et irrésolu, on en a tous envie de fois
même le plus sociable d’entre nous.
Cette confrontation et médiation à la pure nature et à une expérience
physique et brute, c’est aussi sur cette dernière introspection que je quitte
le bateau la ou je l’ai pris au premier jour, c’est bizarre c’est le même lieu
mais pourtant les sensations sont complètement différentes, cela me fit un bien
fou j’en avais vraiment besoin, une expérience qui n’a rien à voir avec celle d’un
hôtel normal mais pourtant je la referai sans hésiter, voir même pour de vrai.
Voyage rêvé vers ce pays inconnu et lointain, des sons et des odeurs, mon cœur se souvient : les douceurs de Kyoto et ses ruelles étroites, où glissent cyclistes et vieillards courbés. Alors que la ville, d’une hétéroclite modernité, laisse les époques et les styles s’entremêler, la nature si proche, soudain, et le temple vous invite dans son jardin, une foule où l’harmonie, parmi les femmes en kimonos fleuris, déambulant avec légèreté dans le parfum de l’encens sacré.
Nous voilà à la fin du confinement dans cet hôtel. Avant mon vol, j’ai passé la journée dans l’hôtel, profité de tous ces recoins. Cet hôtel m’a permis de vivre une expérience totalement différente.
Il y a des expériences que vous appréciez encore plus quand tout est parfait. Le Sui Kyoto, une perle rare. C’est ma dernière journée dans cet hôtel et pour la première fois, je me suis senti vraiment comme à la maison. Grâce à un hôte juste fantastique et un logement irréprochable, j’ai pu vivre un confinement génial. Malheureusement, toute chose à une fin, et c’est la fin pour moi dans cet hôtel.
Après plusieurs mois passés dans cet hôtel, je me suis senti vraiment comme chez moi. Ici, c’est devenu un peu comme une deuxième famille. J’ai vu défiler plein de gens qui ne restaient que 4 ou 5 jours maximum et j’ai aussi pu faire de belles rencontres, de personnes venant de tous les horizons.
Aujourd’hui, c’est le dernier jour de mon Bubble Trip ( vous avez compris : Crystal Bubble + Road Trip = Bubble Trip) en France. J’ai voyagé et vécu dans une bulle dans plusieurs région de ce pays si exceptionnel.
Je n’avais jamais séjourner dans une bulle et encore moins voyagé pendant plusieurs mois. Je me sens si chanceuse , aujourd’hui, d’avoir pu parcourir, visiter, escalader, expérimenter, cohabiter avec le monde qui m’entoure.
Avant tout ce qu’il s’est passé cette année, le confinement et la covid-19, j’ai pu relativiser. Chaque année on voit partir une multitude de personnes hors de la France pour partir en vacances dans d’autres pays plus ou moins lointains. J’ai voulu, grâce à cette expérience hors norme, montrer la beauté cachée de ce qu’il se trouve sous notre nez : la France et ses régions si différentes les unes des autres.
De plus, il est aussi possible d’allier dans nos voyages ces notions : Luxe et Nature. Je ne vais pas vous définir ici, ce que représente pour moi ces deux notions lors de ce voyage. Je vous laisse le découvrir par vous même et de faire votre propre expérience. Mais je vous en donne quelques bribes dans ce blog que vous pourrez consulter quand bon vous semble.
Je remercie tous ces Domaines qui m’ont accueilli les bras ouverts et m’ont fait découvrir leurs histoires, leurs terroirs et leurs territoires. Ce fût si riche en émotion. J’ai pu me redécouvrir et m’ouvrir aux autres et au monde autour de moi. J’ai, aujourd’hui, un nouvel œil sur ce qui m’entoure. Il y a encore plus de bienveillance, d’amour et de douceur pour tout ceux qui font partie de mon quotidien et de ma routine du quotidien.
Je retiendrais une chose de ce voyage :
« Si vous trouvez l’aventure dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. »
Le soleil éclatant est encore au RDV, et augure d’une belle journée de balade, qui me mènera cette fois sur le chemin de la philosophie…. Il s’agit d’un sentier situé au nord-est de Kyoto. Descendant le long d’un canal, il permet notamment de rejoindre à pied les temples Ginkaku-ji et Eikan-do Zenrin-ji.
Ce chemin très célèbre auprès des touristes, et manifestement victime de son succès au printemps car il est bordé de cerisiers en fleurs le rendant incontournable, s’est révélé très tranquille pour moi.
Mais ne brûlons pas les étapes : mon point de départ démarre au temple Nanzen-Ji.
A mon arrivée, encore des érables qui dessinent une dentelle rouge flamboyante ou jaune d’or devant un temple animé par une visite de classe. Je ne suis pas seul, quelques touristes déambulent déci-delà, mais vue l’heure matinale, l’affluence est plutôt modérée. Et c’est bien appréciable !
Je me dirige après vers le temple Eikan-do Zenrin-ji, qui sera sans nul doute plus belle découverte de Kyoto…
Je termine ma balade dans les lieux en gravissant les escaliers qui nous mènent vers le bâtiment le plus haut du jardin, orné d’un drapeau de plusieurs couleurs, et qui permet d’avoir une vue impressionnante sur Kyoto.
Voilà, c’est terminé, mon séjour touche à sa fin. Mes valises
sont prêtes sur le lit, il ne me reste que quelques moments à passer ici. Après
ça, il sera l’heure de prendre le bateau et de quitter l’atoll pour de bon. Les
mois ont passés bien vite et en même temps j’ai l’impression d’avoir vécu là
toute une vie, comme dans un rêve.
C’est sans aucun doute la dernière fois que je passe quatre
mois à dormir sous l’eau, au milieu des poissons. Une occasion comme celle-ci
ça n’arrive pas deux fois dans une vie, je suis donc un peu mélancolique à l’idée
de quitter cette chambre. J’ai tout de même hâte de retourner en France, de
retrouver mes amis, ma famille, la ville, la foule. Être confiné au bout du
monde à ses bons côtés, mais cela implique également une grande solitude, qui
devient pesante à force. Bientôt ces moments ne seront plus que de lointains souvenirs,
souvenirs d’une autre vie, d’une singulière parenthèse au milieu d’îles
paradisiaques, des poissons exotiques, d’eaux turquoise et de plages de sable
fin.
Nous voilà à la fin du confinement dans cet hôtel. Ces deux dernières semaines, nous avons pu profiter de l’ensemble des prestations de l’hôtel, le bar, le restaurant, l’espace soin de l’hôtel avec Jérome. Nous nous sommes bien ressourcer et nous avons profité de ce privilège de vivre dans un hôtel de luxe. Chaque jour, après ma journée de télétravail, je m’offrais un soin du corps pour me détendre, puis d’un verre de vin avant de manger.
Ces deux dernières semaines ont été riches en réflexion, temps professionnellement que personnellement sur mes envies, mes souhaits avec Jérome après cette expérience. Les retrouvailles, la cohabitation, c’est très bien passé, malgré quelques accrochages concernant les chaussettes sale entreposé parterre, ah ! Nous avons pu apprendre à nous connaitre, découvrir les qualités ainsi que les défauts de l’un et de l’autre, à nous appréhender, et à vivre-ensemble au quotidien ! Je me sens prête et j’ai envie de me lancer dans plusieurs projets de changement, le premier, c’est de quitter mon poste d’architecte à Nancy, pour rejoindre la team d’architectes que j’ai rencontré à Bordeaux, quelques semaines auparavant. Le second, est d’aménager dans l’appartement de Jérome, situé à Versailles. Ce déménagement me permettra de passer plus de temps avec mes amis qui résident à Paris depuis quelques années, de me rapprocher de la Bretagne ou ma famille réside et de commencer une nouvelle vie à deux.
Nous sommes confortablement installés dans le canapé du salon de notre suite avec Jérome, à déguster une bouteille de vin rouge, tout en regardant la pluie tomber. C’est notre dernier soir avant notre départ, nous sommes un peu nostalgiques, mais très contents de cette expérience et prêt à démarrer notre nouvelle vie ensemble. Nous nous remémorons nos moments passés ensemble dans cet hôtel et dans cet arrondissement de Paris. Ce déconfinement marque la fin de cette expérience incroyable et le début d’une nouvelle vie. En contemplant cette suite, je me rends compte que nous ne devons pas oublier nos plantes afin de dépersonnaliser l’espace que nous nous sommes approprié.
Nous sommes entrés dans ce somptueux hôtel sous la pluie et nous repartons sous la pluie !
Hier, j’ai reçu le mail de Pierre avec mes billets de train. Bien évidemment, j’avais pour seule information la date, l’heure, le numéro du quai et le nom de la gare, mercredi 26 mai, 8 h 20, quai 22, Gare Montparnasse. Me voilà prête pour partir à l’aventure. La gare Montparnasse est à 25 minutes en bus de l’hôtel où je réside en ce moment. Avant de partir, j’enlace Jérome en lui souhaitant une bonne journée. Je suis un peu stressé parce qu’avec Pierre, parfois, il faut s’attendre à tout. Jérome me dit des paroles réconfortante, je me lance dans cette aventure !
Il est 22 h 38, je profite de mon trajet du retour pour expliquer cette journée exceptionnelle. La destination était Bordeaux, je n’avais jamais mis encore les pieds. Depuis notre rencontre avec Pierre en première année, il me parle très souvent de Bordeaux et des alentours. À mon arrivée à la gare de Bordeaux, je m’étais rendu à Darwin sur la rive droite où j’avais pu manger une salade. Ensuite, j’avais flâné dans les ruelles du vieux Bordeaux, puis dans le quartier Saint-Pierre et Grands-Hommes. Puis, j’ai été du côté de Chartrons afin de visiter le musée de la Citée du vin. À la sortie du Musée, il était 18 h 08, je m’étais dirigé vers le quartier Saint-Michel, Saint-Croix, et Gare Saint-Jean afin d’être à proximité de la gare. Sur mon parcours du retour, je passais par la rive droite de la Garonne dans le quartier industrielle. Je m’étais posé une petite heure à Darwin pour prendre une bière devant le coucher du soleil, avant de repartir à Paris. J’ai fait la rencontre d’un groupe de jeune, très sympathique. Tout en faisant connaissance, on s’était rendu compte que nous sommes tous des jeunes architectes. Certains d’entre eux sont même architectes à Paris, ce qui a résonné dans ma tête. J’ai regardé ma montre, il était 22 h 15, je m’étais précipité vers la gare pour ne pas louper mon train. Me voilà, à me remémorer cette journée incroyable. J’ai hâte de raconter cette expérience à Jérome en rentrant de l’hôtel et de savoir si Pierre s’est rendu compte qu’il devait gérer un hébergement pour une nuit !
Il faut savoir que c’est mon premier voyage seule, et j’ai vraiment apprécié de faire ce que je voulais sans contrainte de contrarier une personne. Se retrouver seule, une journée, est une chouette expérience à réaliser au moins une fois dans sa vie.