Profitant au maximum d’être dans les Fjords de Norvège pour une longue durée, je décide de visiter plusieurs villes. Ces villes reflètent l’esprit des habitants, en lien avec la nature, acceptant les climats rudes pour profiter de ce que la nature a à offrir : un paysage extraordinaire.
Reconnue comme la plus belle ville de Norvège, la ville d’Ålesund est celle qui m’a le plus marqué. Ålesund est un lieu où l’architecture est riche et homogène dans son style. La ville d’Ålesund se situe à presque deux heures de l’hôtel, sur les côtes de la mer de Norvège. Ålesund bénéficie d’un emplacement spectaculaire sur des îles étroites, là où les Fjords rencontrent l’océan. En 1904, la ville subit un violent incendie qui détruit la majorité des maisons en bois, la ville a dû se reconstruire rapidement, et le résultat offre une des plus belles concentrations d’architecture Art Nouveau.
La
colline Fjellstua est un lieu incontournable pour découvrir un panorama sur la
ville d’Alesund et ses environs. Après 418 marches, la ville se dessine sous
nos yeux avec l’accumulation de maisons colorées entouré par quelques collines
et la mer.
Bulle des bois // Cuges les pins, Provence – Alpes – Côte d’Azur, France
Cette nouvelle bulle sur la côte méditerranéenne, représente la petite maison côtière protégée par les pierres et les arbres. Cette bulle qui se nomme aussi : L’essentiel, est elle est situé à même le sol, dans le Parc Naturel Régional de la Sainte Baume.
Ce qui est vraiment intéressant ici, c’est qu’elle s’insère dans le paysage si particulier, fait de pierre et de végétation. La chambre est dans les mêmes tons de couleurs que le site sur lequel elle se trouve, des tons chauds, de sable, d’ocre et de doré.
Une baignoire fait dans la pierre au fond de la parcelle entourée d’arbres et de barre rocheuse m’a accueilli pendant quelques jours. La nuit j’allais profiter de ce bain sous les étoiles, l’air frais me chatouiller les pieds et le visage qui était hors de la chaleur de l’eau.
J’ai vraiment eu l’impression que cet hôtel alliait le luxe provenant des éléments de la nature avec le luxe de casser le quotidien, la routine urbaine, dans un cadre vraiment idyllique. Ce fût vraiment agréable d’être au sein de la nature !
Nous avons profité d’être dans le coin pour aller visiter les calanques de Cassis. C’est toujours mieux d’y aller hors saison, il y a peu de visiteurs et de touristes. Ces eaux turquoises sont réellement un paradis en France, bien qu’elles soient dangereuses dans certains coins pour les piétons. Les calanques se font souvent en canoë, pour sa simplicité et la vue sur les côtes abruptes et rocheuses si singulières.
Cette
semaine j’ai passé pas mal de temps le long du lac Mälaren et en forêt. Se
balader et profiter de l’après pluie ou la nature respire toutes ces senteurs.
Une fois la pluie passée, les odeurs sont encore plus enivrantes.
J’ai enfin
vu un élan avec ses deux petits tous juste nés. On peut en apercevoir en fin de
journée quand ils sortent un peu de la forêt. J’aurais bien aimé goûter à cette
viande mais je ne suis pas venue en Suède au bon moment puisque la période de
la chasse commence le 12 octobre.
Les personnes que j’ai rencontrées m’ont toutes conseillé de goûter, pour mes prochaines visites, l’Älggryta. C’est un ragout suédois avec des girolles et des carottes. On peut souvent voir les repas garnis de diverses plantes qu’ils vont eux-mêmes cueillir. En Suède il y a un droit d’accès à la nature appelé « Allemansrätt », qui permet de faire plein de choses dont récolter tout type de plantes. Il est notamment possible en ce moment de récolter des aspérules odorantes et de s’en faire une infusion pour dormir !
L’Älggryta est très souvent servi avec de la purée de pommes de terre et des airelles. Encore une fois la petite touche de sucré salé est au rendez-vous ! Autrement il est possible de le servir en filet avec une sauce au vin rouge. D’ailleurs en parlant de vin, j’ai pu en boire lors des diners auxquels j’ai pu être invitée et ils sont souvent très fort. Autrement pour ceux qui n’aiment pas trop ils proposent du cidre. Il y en a des variétés différentes et parfois étonnantes : pomme, poires, fruits-rouges, pastèque ou encore fleur de sureau.
Mon voyage s’achève bientôt. Je compte profiter encore un maximum de cette nature sauvage.
Petit bricolage, je crois que je vais ramener tous mes loisirs dans cet hôtel. Nous avons fêté un anniversaire cette semaine, ma famille est venue me voir avec mon petit-neveu, ils ont logé dans une villa pas loin de Olot. J’en ai profité pour leur faire visiter tout ce que j’avais pu découvrir cette semaine. Nous sommes allées faire une brocante pour chiner quelques objets, nous sommes aussi allez au marché pour préparer le repas du midi. Nous nous sommes amusées à aller dans des Sala Antiguitats, des antiquaires, pour faire de belles découvertes et trouver à l’occasion des meubles sympathiques ou à rénover ! Enfin, en fin de semaine, je suis remonté avec eux à Andorre, à 2 heures de routes de Olot. Nous avons fait du cheval dans les montagnes jusqu’au lac, j’avais espoir qu’il reste encore un brin de neige sur les montagnes, mais rien du tout…. Tout avait fondu …. Je suis rentré en covoiturage à l’hôtel des Cols Pavellons où un bon repas bien chaud m’attendais avant de me prélasser dans le bain !
Me voici de retour à la villa Extramuros pour une dernière semaine sur place. En longeant la fine dalle qui mène à l’entrée, j’ai l’impression de revenir chez moi. Mes voyages à Porto et Lisbonne m’ont apporté beaucoup d’imaginaire et d’ambiances. Je touche le liège du mur d’entrée, il donne un effet de mou et est encore froid de la nuit. Je m’assied quelques instants à la table exterieure en regardant d’ou je viens, la villa m’enveloppe avec son porte-à-faux mais pourtant je suis toujours à l’exterieur.
Je suis fatigué, je vais me coucher dans les tulipes en prenant soin de ne pas les écraser. Juste à la limite de la villa, je peux voir le mur blanc qui me guide vers le ciel et l’ombre des oliviers qui se balance sur ce blanc immaculé.
cette impression d’être toujours dehors alors qu’on est à l’interieur m’intrigue encore une fois. Je trouve le rez de chaussée plus interessant que les chambres en elles-mêmes qui provoquent une surprise moins émouvante et plus de rationalité.
Le patio
Le patio est un élément architectural interessant qui permet une multitude de combinaisons d’espaces et d’inter-relations. Il permet de se couper du monde, de recentrer l’architecture vers son coeur et non vers la ville. De la maison Gaspar d’Alberto campo baeza aux pseudo patio de la maison Moriyama de Sanaa, tant de variables du patio qui servent à relier les espaces, à les mettre à distance, à les éclairer d’une manière particulière, à créer une complexité entre interieur et exterieur pour rendre l’architecture plus sensible.
Diplômé en architecture et design d’intérieur à Lugano en Suisse, Carlo Rampazzi débute sa carrière en 1970 en tant que designer international et sa notoriété se fait grandissante grâce à son style néo-éclectique et grâce à sa vision de l’intérieur « sauvage ». Il est le fondateur du style Rampazzi, aussi appelé Maximinimalismobili caractérisé par un mobilier unique et des oeuvres hors du commun, sans style lié à un temps ou une mode.
Carlo Rampazzi a eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets, notamment l’aménagement et le design intérieur du Tschuggen Grand Hotel en 2005 (précisé dans un précédent article) et a ensuite choisi d’ouvrir deux showrooms. Le premier, NOI Paris, a vu le jour en 2006 en collaboration avec Sergio Villa, un ami proche de Rampazzi. Le deuxième, Selvaggio, a ouvert plus récemment en 2016 à Ascona et expose des installations temporaires, montrant une grande diversité dans le travail du designer.
Les oeuvres de Rampazzi, appréciables dans ses showrooms ou dans ses projets d’aménagement et de design intérieur, ont la réputation d’être des créations uniques alliant provocation, raffinement, soin et style. Surnommé l’antiquaire des temps modernes, Rampazzi retravaille, revisite et réinvente en permanence. Il est un véritable producteur d’art à l’état pur comme le montrent les quelques projets qui suivent et qui respectent tous sa devise « le présent n’existe pas, il se sert du passé pour rebondir dans le futur ».
Ces deux dernières semaines ont été particulièrement intenses ! Je reviens donc avec pleins d’images de paysages, d’architecture, de trajet et de rencontres. J’ai parcouru environ 2 000 kilomètres entre la Lorraine, la Normandie et l’Aquitaine.
J’ai pu observer les champs à perte de vue de la Champagne-Ardenne. J’ai profité d’une pause dans une de ces aires d’autoroute aussi étrange que réconfortante. Ces lieux sont d’autant plus inhabités en ces temps de covid, leur donnant un aspect abandonné presque séduisant.
Après de longues heures de réflexion, de musique et de discussions captivantes, je retrouve la douceur de Bordeaux, plus que nécessaire ces derniers temps. Une après-midi à l’ombre des vignes, les pieds dans l’eau suffi pour oublier la fatigue et le stress de ces derniers mois.
La dernière étape se veut nuageuse mais heureuse. On en viendrait presque à les apprécier, ces nuages normands. Le vent frais, la plage déserte, tout est réuni pour un retour nancéien apaisé.
Après un long voyage, et une bonne nuit de sommeil l’équipage nous prévient d’un souci technique qui nous empêchera de prendre la mer, 3 jour de plus.
Allonger sur le quai, j’aperçois un bateau de pécheurs, et la je n’hésite pas une seconde, tout de suite, je me propose à bord, il y a une place pour moi. C’est la que découvre d’une tout autre dimension du bateau et de la navigation.
la peur au ventre, sur un bateau de pêche empli de cris, l’odeur étouffante du poisson, on échange peu de mots, silence et cris remplacent le langage humain. Tandis que le monde tactile est envahi par l’humidité. Une existence âpre et rude, dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
Plus je les côtoient plus je remarque leurs mouvements fluide et sans erreur, des mouvements qui racontent l’histoire d’une vie de poisson et de son prédateur.
Aujourd’hui, j’ai laissé Alexis à Lucerne, j’ai pris le train en direction du canton des Grisons et j’ai rejoint Anna et Anna à Vals. Par chance nous avons toutes trois été confinées dans ce merveilleux Pays qu’est la Suisse et Anna nous a très gentiment invitées pour une journée entre filles à la découverte de l’hôtel 7132 dans lequel elle séjourne et de ses environs.
Si vous voulez en apprendre un peu plus sur cette visite, je vous laisserai aller jeter un œil sur le post réalisé par Anna sur son blog : « Présentation de l’hôtel à Anna et Jade »
Ce post est en quelque sorte une opportunité pour moi de vous parler d’un sujet qui prendre une grande place au sein de mon mémoire : l’architecture émotionnelle.
Peter Zumthor, architecte suisse né à Bâle en 1943, est très reconnu dans le monde architectural pour ses productions. C’est un créateur atypique, qui porte une attention particulière aux paysages naturels et aux traditions constructives locales. Il s’inscrit à rebours de la création architecturale dominante, animé par le désir de créer « des atmosphères » et « des lieux ».
Ce qui m’a marqué autant dans les termes de Vals que dans la chapelle St benoît, c’est que Zumthor s’attache à façonner une architecture singulière qui allie espaces, savoir-faire et contenu émotionnel. Effectivement, Peter Zumthor est un architecte qui s’intéresse de manière approfondie aux étroites relations existantes entre beauté de l’architecture et les émotions. Pour lui, la beauté est une sensation qui peut être vécue à des instants particuliers et dans des circonstances précises. Quels sont les éléments qui déclenchent en nous cette sensation de beau, de bien-être, et qui nous font vivre des émotions ?
Pour cet architecte, la réponse se trouve dans l’atmosphère du lieu, que l’on pourrait décrire comme une ambiance que nous saisissons de manière inconsciente lorsque l’on pénètre dans un lieu. Elle vient chercher ce qui est enfoui au plus profond de nous, comme un souvenir, et bouleverse notre sensibilité émotionnelle. Cette expérience produit une sensation éphémère, qui conduit à des réactions inconscientes et révèle des émotions directement liées à l’espace que nous pratiquons, dans lequel nous évoluons.
Selon Zumthor, des moyens précis peuvent mener un utilisateur à vivre l’expérience de la beauté d’un lieu. Son processus de création vise à s’attarder sur neuf qualités atmosphériques qui sont, selon lui, essentielles à une architecture émouvante : le corps de l’architecture, l’harmonie des matériaux, le son de l’espace, la température de l’espace, les objets qui entourent la personne, l’alternance entre sérénité et séduction, la tension entre intérieur et extérieur, les paliers d’intimité et la lumière sur les choses.
Cette semaine j’ai dormi dans la chambre dessinée par Kengo Kuma dans la partie House of Architect de l’hôtel. Je pense que c’est une de mes chambres préférées car elle me donne l’impression de vivre dans un cocon, c’est une expérience singulière dans ma vie. Le sol se prolonge jusqu’au plafond et les murs donnent l’illusion de se replier au-dessus du lit, à l’image d’une cabane dans les bois.
La salle de bain est complètement ouverte sur la chambre, la douche est face au paysage habillée par des plaques de verre. Ce qui est intéressant dans cette conception de la chambre, c’est que le meuble de la salle de bain, qui permet de poser la vasque, est en dehors de la salle de bain un bureau. Un meuble peut servir à deux destinations bien distinctes tout en ne formant qu’une entité.
En me baladant dans le village, je suis arrivée dans un lieu d’exposition, il contient encore la maquette d’un projet qui aurait pu voir le jour à Vals en 2019 : l’extension de l’hôtel de 107 chambre en hauteur par Tom Mayne, le fondateur de l’agence d’architecture Morphosis. La tour devait s’appeler la 7132 Tower, à l’image de son client 7132 Ltd, qui a déjà en sa possession l’hôtel 7132 et les thermes. Ce projet ne s’est pas fait.
Le projet s’insérait dans le paysage de manière très minimaliste, à l’image d’une allumette dans le paysage, un hôtel très fin aux allures de gratte ciel de près de 381 mètres de haut. Une des grandes idées de ce projet était de monter en hauteur pour avoir un panorama sur les Alpes, avec une façade reflétant le paysage pour se confondre avec.
La particularité des chambres c’est d’être ouvertes entièrement sur le paysage même jusque dans les salles de bain. Les douches sont des pièces à part entière, qui peuvent faire sauna, face à une grande baie ouverte sur le paysage. Dans les chambres les plus onéreuses, des piscines personnelles sont à disposition dans les suites. Quel rêve…
En ce qui concerne le fait que ce projet soit resté « sur le papier », je ne sais pas quel avis avoir. L’hôtel offrait de magnifiques qualités, mais je pense qu’il était hors d’échelle par rapport à ce petit village.