Aujourd’hui il pleut, et ce n’est pas facile de se motiver à travailler par ce temps, les vagues se déchaine sur la plage et les gouttes frappent les vitres. J’ai donc décidé d’appeler une amie afin de trouver un peu de motivation. C’est par chance qu’elle décrocha; elle avait aussi la pluie et beaucoup de vent à Paris. Et qui dit mauvais temps dit se retrouver coincé dans l’hôtel.
Nous avions tout deux du travail à faire, alors ce petit échange était le bienvenu pour nous motiver. Nous avions rapidement échangé sur nos projets actuels, et elle m’expliquait qu’elle était bloquée sur une question liée à l’orientation et le cheminement au sein de son projet. Je lui ai donc proposé de lui faire une visite FaceTime de l’hôtel dans lequel je me situe afin de lui partager l’expérience. Après cette rapide visite des lieux nous avions réussi à trouver une solution pour son projet.
Il est vrai que c’est toujours appréciable de partager nos moments et nos expériences.
Après deux mois de parcours au sein de la Casa et la Tipografia do Conte, j’apprend que l’agence de l’architecte est dans le même bâtiment ! Je suis bien décidée à rattraper le temps perdu et à en apprendre d’avantages sur les projets que j’habite….
À l’image de l’hôtel, l’atelier se développe tout en longueur. Malgré son passé industriel, le bâtiment s’apparente d’avantage à un espace d’habitation : surfaces réduites, hauteurs sous plafond moyennes, parquet et charpente bois. Le passé du bâtiment est signifié autrement: murs en pierre, cloisons en bois d’origine, volets recyclés, gaines apparentes…
Derrière le bloc sanitaire tapissé de tuiles, la salle de conception se démarque par son haut volume. L’architecte conserve la flexibilité spatiale d’origine pour créer un espace partagé lumineux et spacieux.
La coupe illustre l’insertion de l’atelier au sein du volume d’origine. L’entrée se fait donc côté rue, par la façade existante en granit, on accède ensuite à l’atelier par l’escalier rénové menant à la réception. L’accueil donne donc accès au volume principal de bureau et à la salle de réunion plus intime.
Les services de l’hôtel s’inscrivent en complémentarité des services déjà présents sur Vals, l’hôtel ne présente que des services gastronomiques pour la restauration alors que Vals propose des cuisines de type bistrot/ brasserie. Ce que j’aime dans ce village c’est que j’ai le choix! Je peux manger local et plus international à la fois.
Les restaurants de l’hôtel se situent au niveau de l’accueil, l’entrée de l’hôtel donne à voir la grande baie qui rythme le bleu bar, puis, le restaurant gastronomique de l’hôtel le suit, et le restaurant Silver deux étoiles Michelin également. Les deux salles de restauration sont longées par un grand couloir qui permet de séparer les cuisines des salles. Ainsi, il est possible d’entrevoir les cuisines lorsque les portes coulissantes automatiques s’ouvrent. Les deux salles peuvent se mutualiser grâce à une cloison escamotable, ainsi, pour le petit déjeuner, les deux salles deviennent un grand espace pour accueillir les clients. Je trouve la répartition intéressante, entre les cuisines et les salles, j’ai l’impression que cela réduit les flux visibles en salle et éloigné du bruit des cuisines, le seul inconvénient est pour le personnel qui croise parfois le chemin des clients lorsqu’ils ont des plats à la main.
Depuis le début de mon séjour, en général je mange beaucoup au petit déjeuner et dîne le soir dans les bistrots de Vals ou au snack du bleu bar de l’hôtel. Le petit déjeuner est splendide, il offre un buffet à volonté avec de multiples sortes de pains, de charcuterie et fromages locaux et bien sûr de merveilleuses viennoiseries et pâtisseries.
Cette semaine, j’ai eu la chance de manger au restaurant Silver, le restaurant gastronomique doublement étoilé de l’hôtel. Il est sous la direction du chef Mitja Birlo et très convoité. Quel spectacle entre cette nourriture divine et ce balai des serveurs dans ce magnifique paysage! Ma table était le long de la baie, je voyais la toiture des thermes depuis mon siège, je pense que c’est en partie dû à la forme du bâtiment, un peu arrondie qui permet d’avoir plus de vues. Alexander m’a expliqué qu’il y avait aussi la possibilité de réserver une table en cuisine pour voir les chefs travailler.
En ce dimanche matin très ensoleillé, je repense à cet échange que j’ai eu quelques jours auparavant avec mon ami Pierre, au sujet de notre appropriation de notre suite d’hôtels. Il nous est impossible de décorer notre chambre avec notre mobilier ou nos objets personnels, ce serait dénaturé le travail qu’a mené l’architecture, Jean-Michel WILMOTTE. En prenant mon café avec Jérome sur notre somptueuse terrasse, j’ai l’idée soudaine de profiter de notre balade du jour pour aller acheter des plantes et des fleurs, afin de ramener un peu de verdure, de gaieté, de fraîcheur, dans notre suite. Nous cherchons une fleuriste à proximité ou un marché qui est ouvert ce dimanche. Après quelques recherches, Jérome trouve le marché couvert de Saint-Martin dans le 10e, à seulement 13 minutes à pied de l’hôtel. Avant de nous lancer dans notre achat, nous décidons avant de partir, de demander l’autorisation à l’hôtesse d’accueil de l’hôtel, qui est toute enchanté de l’idée.
Je suis toute joyeuse à l’idée d’aller au marché, c’est l’une de mes habitudes que j’ai au quotidien à Nancy. J’aime cette proximité avec le marchand, de pouvoir manger des produits de saison et locaux. Jérome est un peu moins enchanté à l’idée de cette sortie, mais prend du plaisir à être à l’extérieur et de faire une balade en ma compagnie.
Une fois à l’intérieur du marché couvert, je ne sais plus où regarder, à droite se trouve un étalage de poisson, à gauche un large choix de légumes et de fruits, un peu plus loin un marchand de fromages, et en face un fleuriste. Je me concentre uniquement sur notre achat, autrement, je vais finir par tout acheter. Chacun de notre côté, nous faisons une sélection de plantes que nous voulions, 3 puis 6 puis 10. Après avoir fait 2 fois le tour, nous décidons de voir se l’un à choix. Nous remarquons que nous avons sélectionné exactement les mêmes plantes, nous décidons de garder les plus jolies et les moins abîmés. Il faut savoir que c’est notre premier achat ensemble, et première fois que nous sommes en accord total. Au moment de payer, je vois un magnifique bouquet de tulipes que je rajoute à notre achat pour offrir à l’hôtesse d’accueil. Avant de quitter le marché, Jérome me propose de faire un pique-nique au bord de la Seine, afin de profiter de ce soleil. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles, dans ma tête, c’est marché, légumes frais, fromage, pain, vins, fruits. Nous faisons le tour du marché afin de pouvoir préparer un somptueux pique-nique. La réalité me rattrape, je demande à Jérome que nous ne pouvons pas faire ce pique-nique parce que nous allons dépasser notre temps de sortie autorisé. Comme à chaque fois, il lève les yeux vers le haut et me dit de lâcher prise, de profiter du moment.
Nous rentrons à l’hôtel, les todbags remplis de plantes, de légumes, et produits frais. Oups, j’allais oublier la bouteille de vin !
Suite à l’annonce d’un adoucissement des restriction sanitaires en suisse, les lieux publics sont de nouveau ouverts. Hier, je me suis précipitée sur mon carnet de voyage pour piocher au hasard une des destinations architecturales que j’avais notée dessus : Berne !
Par chance, Berne n’est qu’à une heure de train de Lucerne : nous prenons les billets au guichet de la gare et montons à bord du train qui nous emmènera visiter une des œuvre de l’architecte Renzo Piano : le Centre Paul Klee.
Mettant en scène plus de 4.000 œuvres d’art de Paul Klee sous un seul toit, le Zentrum est situé dans la campagne bernoise, une zone marquée sur un côté par la courbe d’une autoroute et de l’autre par le profil éloigné des Alpes. Une des sources d’inspiration pour la conception du projet a été la morphologie de la région, son panorama de collines et de champs ondulants.
L’architecture du Zentrum a été conçue comme une vague douce surgissant de la terre. C’est à peine visible d’une certaine distance, la courbure de la structure créant trois vagues artificielles. Parcourant ce lieu, il est très perceptible de ressentir le désir de l’architecte Renzo Piano de faire du centre un jeu changeant de rencontres, de repos et de plaisir. Faisant écho aux innombrables activités de Paul Klee en tant que peintre, musicien, enseignant, écrivain et philosophe, le Zentrum Paul Klee a pour vocation de présenter l’artiste dans toute sa richesse.
Chaque colline a sa tâche particulière. Celle du nord est dédiée à la médiation pratique de l’art, à la musique, aux conférences et aux ateliers, celle du milieu accueille la présentation de la collection et les expositions temporaires, tandis que la colline du sud est consacrée à la recherche et à l’administration. Si les thèmes artistiques suggérés par le musée reflètent le talent pluridisciplinaire du Suisse allemand Klee, un artiste-peintre et un professeur très lié à la musique et la poésie, le design (la conception) du bâtiment et sa spatialité traduisent sa passion pour l’harmonie des formes et les manifestations de la nature.
Les trois ‘vagues’ successives sont connectées par un sentier couvert qui fonctionne sur toute la longueur de la façade occidentale. La courbure géométrique complexe de la structure et de la toiture, visible depuis l’intérieur, génère une spécialité et des ambiances inédites. La façade d’acier et de verre à l’ouest est équipée de dispositifs de filtration de la lumière en textile, partiellement motorisés, afin de contrôler précisément la lumière naturelle à l’intérieur.
D’un point de vue topographique, le projet du Zentrum est une métaphore de l’esprit du lieu. Alexis et moi avons trouvé que l’ensemble du site forme un espace silencieux et paisible. Une tranquillité qui n’est pas juste ici acoustique, mais visuelle et spatiale également qui, lorsqu’on la pratique, nous guide à la découverte de la vie et de l’œuvre d’un des plus importants artistes visuels du modernisme classique du XXe siècle.
Cette semaine était assez particulière. Mes amis et moi étions des cas contacts de la Covid 19 et nous avons été obligé de nous confiner. Alors, le meilleur endroit pour être confiné était dans une grande maison avec une terrasse et du soleil. Nous sommes partis en Espagne ! (ou presque) Puisque nous avons loué la chambre « Casa, no casa ». Elle est au rez-de-chaussée, associée avec encore une chambre à l’étage. Les deux sont dissociées du reste des chambres et elles forment un bloc qui ressemble à une maison traditionnelle espagnole qui se trouve au bord de mer. Mais à quoi ressemble-t-elle exactement ? Elle est complètement blanche recouverte de crépis. Au pied des murs extérieurs, il y a une plinthe faite en carrelages cassés et posée de manière à ce qu’elle ressemble à des pierres irrégulières. Les niveaux sont bien marqués avec des corniches faites en bois. La maison possède aussi une grande terrasse, les portes et les volets sont fait en bois avec des couleurs différentes. Ce qu’on retrouve souvent sur les maisons espagnoles, ce sont des pots de fleurs qui sont accrochés sur les murs et ici, on les retrouve aussi de l’intérieur et à l’extérieur avec une petite particularité : il ne s’agit pas de plantes qui ont plein de feuilles, mais de cactus ce qui nous fait penser plus au Mexique. La chambre n’est pas très grande : 23 m2, avec 2 lits simples et 1 lit double. Le lit double est mis dans une niche. Alors pour y accéder, il faut se jeter sur le lit. La chambre était un peu petite pour y rester, une semaine, enfermée, mais au moins, on avait une terrasse par laquelle nous avons pu observer le reste de l’hôtel
Cette semaine j’ai visité les marchés pittoresques de Fonte Vetica et assister à des dégustations de vins. J’ai également visité le seul musée grotte au monde le Musée de la Sculpture Contemporaine (MUSMA), situé dans le Palazzo Pomarici, bâtiment historique du 16ème siècle, le MUSMA compte près de 500 œuvres d’artistes nationaux et internationaux.il est considéré comme un authentique point de référence culturel de la Basilicate.
J’ai également visité la suite de mes amis de vacances. Il faut gravir jusqu’au dernier niveau des Sassi pour y accéder. La suite est divisée en trois espaces grâce à trois voûtes. L’espace salle à manger, la chambre et la salle de bain.
Les espaces sont en alcôves, l’entrée se fait grâce à une grande porte massive en bois à deux vantaux . La salle à manger est éclairée par une ouverture toute hauteur. Des rideaux en lin blanc viennent apporter plus d’intimité à l’espace. La deuxième voûte représente l’espace chambre, qui elle jouit de deux petites ouvertures, et d’une grande donnant accès à la terrasse privatisée. La troisième contient la salle de bain, dont les murs, sol et plafond sont laissés au naturel. Le lavabo est creusé dans la roche, et la baignoire est en céramique blanche d’une forme courbe, très design.
La salle de bain est éclairée uniquement grâce aux bougies posées à même le sol.
Je suis revenue plusieurs fois, pour profiter du coucher de soleil, et boire un verre de vin sur la terrasse qui offre une vue panoramique sur Matera.
« OVNI », c’est ce signifiait le nom de cette chambre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle portait bien son nom. C’était un objet posé là, contrastant parfaitement avec la végétation alentour. Conçue par l’architecte Bertil Harström, la pièce, presque effrayante, avait une forme de vaisseau extra-terrestre tel que grand public amateur de science-fiction l’imagine.
Construite en matériau composite très résistant, la chambre paraissait si légère qu’elle volait. A l’intérieur, le thème spatial envahissait la pièce : sur le plafond se dessinait le ciel étoilé grâce à une ouverture zénithale, et sur les textiles, on pouvait y voir les constellations.
La
pièce, circulaire, permettait une orientation 360°, cependant, seules quelques
petites fenêtres permettaient ce lien à l’extérieur.
La chambre, populaire auprès des familles qui viennent séjourner au Treehotel, pouvait accueil jusqu’à cinq personnes. Cependant, les lits simples étaient relativement petits, puisque la pièce était plutôt petite, et que le lit double au milieu prenait une place conséquente.
Ce soir est un soir particulier, mes voisins de chambre avec lesquels j’ai passé une forte partie de mes vacances quitte l’hôtel demain matin à la première heure.
Nous avions décidé d’organiser un repas collectifs réalisé par nous-même, ce qui réjoui le personnel, ce petit échange de rôle va leur permettre de pouvoir se rapprocher des occupants sans forcément exister par le biais de leur travail. Nous leur avons demandé s’il était possible d’emprunter leur cuisine pour préparer le repas, mais il s’avère malheureusement impossible d’occuper les locaux du personnel; à priori du à des restrictions liées à la sécurité.
Nous avons donc décider de faire un barbecue sur la plage.
C’est assez drôle, le fait de faire un barbecue sur la plage avec les membres et le personnel transforme totalement le fonctionnement habituel de l’hôtel. Jusqu’à changer notre positionnement, nous n’avons plus la sensation d’être à l’hôtel. On se sentirait presque dans une grosse maison familiale.
A part cela, le repas fût très bon, le soleil se couche et Romain a décidé d’allumer un petit feu en bord de plage pour que l’on puisse se regrouper autour et manger des chamallow.
L’article précédent était consacré aux igloos dans leur aspect vernaculaire hérité du savoir-faire des peuples autochtones Inuits. Ainsi, comme toute forme d’architecture vernaculaire, les igloos font l’objet de réinterprétations plus ou moins contemporaines et qui ont le mérite d’attirer l’oeil. En voici quatre exemples.
1- L’hôtel Kakslauttanen en Laponie
Situé dans la zone de Saariselka, au coeur de la Laponie et des magnifiques paysages finlandais, l’hôtel Kakslauttanen se présente comme un village de soixante igloos. Dans une situation géographique particulière, l’hôtel offre la possibilité de dormir dans des igloos faits de neige ou de verre pour passer une nuit à la belle étoile. Durant certaines périodes, il est également possible d’admirer les aurores boréales.
Les igloos sont directement inspirés des habitations traditionnelles des lapons, les Samis. La structure en dôme, entièrement vitrée sur chaque igloo, permet de recueillir le peu de lumière disponible dans cette région qui ne voit presque jamais le jour en hiver. En été en revanche, alors qu’il ne fait quasiment jamais nuit, les igloos présentent le nécessaire pour se couper de la lumière au moment de dormir.
Ces constructions, réalisées avec un verre thermique spécial permettent de chauffer l’intérieur à 20°C face à une température extérieure qui dépasse rarement les -20°C.
2- L’igloo en bois à Moscou
Le constructeur russe SkyDome a développé une série de logements à la structure arrondie et s’apparentant à des igloos, également qualifiés de « maisons du futur ». Prenant place dans la région de Moscou, ces logements peu couteux à construire se veulent très avantageux face à l’immobilier très cher.
SkyDome a ainsi mis en place six modèles différents de maisons avec des variantes de taille et allant de 34 à 300 mètres carrés. Tous les modèles utilisent les mêmes techniques de construction pour assurer une habitation durable. Parmi ces techniques, on retrouve les murs courbés qui assurent une habitation économe en énergie, un faible taux de perte de chaleur et une circulation de l’air naturelle. On retrouve également l’emploi de matériaux naturels tels que le le bois (revêtement extérieur en pin massif traité) ou le lin pour l’isolation.
Ici, reprendre la forme vernaculaire des igloos permet de créer des modules très solides avec une résistance à un poids extrême de 700kg, intéressant dans cette région très enneigée, ainsi qu’une résistance aux vents jusqu’à 250km/h. Enfin, la forme d’igloo ne nécessite aucun mur intérieur porteur et permet ainsi d’offrir un grand espace intérieur avec des possibilités d’aménagement très libres.
3- L’hôtel Barin Ski Resort en Iran
Ce projet unique, développé par le studio d’architectes Ryra Studio, prend place au coeur de Shemshak qui est la deuxième plus grande station de ski d’Iran. Il reprend l’idée d’un hôtel étonnant dans un paysage impressionnant constitué de champs de neige avec de forts dénivelés. L’hôtel a été conçu pour parler le même langage que le paysage environnant et vise une interaction harmonieuse entre architecture, design et nature.
Le projet prend la forme d’un igloo futuriste aussi qualifié de grotte de neige. Son plan libre et ses salles ergonomiques développement visuellement le thème de la nature qui entoure l’hôtel. La thématique de l’igloo se retrouve ici sous la forme d’une conception métaphorique en forme de dôme qui se repère dans les intérieurs semblant enneigés de l’hôtel.
4- La maison S à Paris (2012-2015)
La maison S, aussi appelée « maison igloo » a été conçue par l’agence d’architectes Jakob + MacFarlane pour un client faisant partie des cent plus grandes fortunes de France. La maison prend place avenue Robert-Schuman, dans le quartier Boulogne-Billancourt à Paris et a été sujet à de nombreuses controverses lors de sa construction. Très expérimentale, la villa a été jugée comme déplacée dans ce quartier symbolique de l’architecture domestique des années 1930. Néanmoins, ce quartier s’apparente, dans son ensemble, à un laboratoire d’innovation architecturale et les architectes assurent la volonté d’inscrire ce projet dans une dynamique de recherche et d’expérimentation, tout en s’inscrivant dans le paysage et dans une certaine continuité des années 1930. La maison, qui s’accorde par son enveloppe blanche aux villas voisines de style moderniste et blanches également, a finalement été approuvée par l’Architecte des Bâtiments de France.
Pour sa villa organisée sur trois étages et avec une surface au sol avoisinant les 800 mètres carrés, le client souhaitait une maison ultra connectée avec une domotique de l’ordre du jamais vu auparavant. De plus, la spécialité de cette maison se retrouve aussi dans son aspect formel, fonctionnant avec un système de double peau trouée par des surfaces vitrées. La structure principale, constitué de métal, de béton et de verre est recouverte par une enveloppe blanche qui reprend la facetisation d’un igloo.
L’exosquelette en acier structurant la maison porte les plateaux structurels et évite ainsi la nécessité d’avoir des murs porteurs à l’intérieur. Le seul élément porteur que nous retrouvons est l’escalier qui est monumental. C’est le noyau dur de la maison et il dessert tous les étages, du sous-sol au toit terrasse. Dans ce projet, il a été complètement travaillé et sert d’étagère, d’aquarium, de cheminée, de placard et de cave à vin. Il participe complètement à l’aménagement des espaces.
Enfin, au fond du jardin, nous retrouvons une maisonnette annexe et les deux maisons sont reliées entre-elles par une piscine souterraine.