Archives de catégorie : Sui Kyoto
Le départ
Voyage rêvé vers ce pays inconnu et lointain, des sons et des odeurs, mon cœur se souvient : les douceurs de Kyoto et ses ruelles étroites, où glissent cyclistes et vieillards courbés. Alors que la ville, d’une hétéroclite modernité, laisse les époques et les styles s’entremêler, la nature si proche, soudain, et le temple vous invite dans son jardin, une foule où l’harmonie, parmi les femmes en kimonos fleuris, déambulant avec légèreté dans le parfum de l’encens sacré.
Nous voilà à la fin du confinement dans cet hôtel. Avant mon vol, j’ai passé la journée dans l’hôtel, profité de tous ces recoins. Cet hôtel m’a permis de vivre une expérience totalement différente.
Il y a des expériences que vous appréciez encore plus quand tout est parfait. Le Sui Kyoto, une perle rare. C’est ma dernière journée dans cet hôtel et pour la première fois, je me suis senti vraiment comme à la maison. Grâce à un hôte juste fantastique et un logement irréprochable, j’ai pu vivre un confinement génial. Malheureusement, toute chose à une fin, et c’est la fin pour moi dans cet hôtel.
Après plusieurs mois passés dans cet hôtel, je me suis senti vraiment comme chez moi. Ici, c’est devenu un peu comme une deuxième famille. J’ai vu défiler plein de gens qui ne restaient que 4 ou 5 jours maximum et j’ai aussi pu faire de belles rencontres, de personnes venant de tous les horizons.
Kyoto – Dernier jour sur le chemin de la philosophie…
Voilà arrivé mon dernier jour à Kyoto…
Le soleil éclatant est encore au RDV, et augure d’une belle journée de balade, qui me mènera cette fois sur le chemin de la philosophie…. Il s’agit d’un sentier situé au nord-est de Kyoto. Descendant le long d’un canal, il permet notamment de rejoindre à pied les temples Ginkaku-ji et Eikan-do Zenrin-ji.
Ce chemin très célèbre auprès des touristes, et manifestement victime de son succès au printemps car il est bordé de cerisiers en fleurs le rendant incontournable, s’est révélé très tranquille pour moi.
Mais ne brûlons pas les étapes : mon point de départ démarre au temple Nanzen-Ji.
A mon arrivée, encore des érables qui dessinent une dentelle rouge flamboyante ou jaune d’or devant un temple animé par une visite de classe. Je ne suis pas seul, quelques touristes déambulent déci-delà, mais vue l’heure matinale, l’affluence est plutôt modérée. Et c’est bien appréciable !
Je me dirige après vers le temple Eikan-do Zenrin-ji, qui sera sans nul doute plus belle découverte de Kyoto…
Je termine ma balade dans les lieux en gravissant les escaliers qui nous mènent vers le bâtiment le plus haut du jardin, orné d’un drapeau de plusieurs couleurs, et qui permet d’avoir une vue impressionnante sur Kyoto.
Matcha!
Cette semaine, j’ai eu la chance de participer à une cérémonie du Thé grâce à mon hôte de l’hôtel Sui Kyoto.
Tout d’abord, on est arrivé à la cérémonie du thé et j’ai été conduit dans une pièce à l’étage. On a rencontré des japonais et après une courte conversation, ils nous ont apporté un petit bol d’eau. C’était l’eau qui venait du temple de Kyoto pour nous purifier. Ensuite, on nous a donné des chaussettes blanches que nous avons dû mettre pour commencer la cérémonie. Après cela et une brève familiarisation avec les règles, nous avons réussi à descendre. Lors de cette séance, on était accompagné de deux femmes japonaises qui maîtriseront la cérémonie du thé, toutes dans les costumes traditionnels prévus pour ce moment.
Après, on a eu une séance de méditation pour se vider l’esprit avant la cérémonie. Une fois cela terminée, nous avons eu les fameuses étapes de la préparation du thé. On nous ramène nos bols de thé, une fois notre bol devant nous, on doit le prendre à deux mains, le garder dans une autre, puis le faire tourner d’un quart à chaque fois dans le sens d’une aiguille d’une montre. À chaque fois, il faut alors boire une gorgée du thé.
La Cérémonie se termine petit à petit. À la fin et après deux heures environ, nous avons pu échanger avec toutes les personnes présentes à la cérémonie.
Chambre des Couleurs
Cette semaine, j’ai décidé de visiter le quartier dans lequel se trouve mon hôtel de confinement. Le SUI Kyoto se trouve dans un quartier appelé le Nishijin, qui est célèbre pour la fabrication de textiles en soie.
Nishijin est à la base un bâtiment, l’ensemble du quartier situé dans le centre de Kyoto constituait autrefois le district de Nishijin où se trouvaient les artisans et les ateliers produisant les kimonos de la noblesse et de la cour de Kyoto.
En visitant ce musée, j’ai découvert le charme des tissus de soie de Nishijin-ori. Le Nishijin-ori est le terme général pour les tissus de soie de Nishijin qui se perpétue depuis plus de mille ans. Il y a des splendides défilés de Kimono plusieurs fois par jour où nous pouvons admirer la beauté de ce travail.
Au premier étage du Musée, il y a plusieurs stands de vente, des ateliers d’art du tissage, des démonstrations par artisans et une exposition d’élevage de vers à soie, etc. Pour connaître l’histoire de Nishijin, il faudra monter au dernier étage, on y trouve la salle d’exposition où sont exposés de sublimes Kimono et des documents rares.
Le centre est surtout connu pour proposer contre une somme modique la transformation, le temps de quelques heures, de n’importe quelle touriste à Kyoto, presque authentique !
Les couleurs et les motifs décorant les kimonos varient selon les saisons, les vêtements ornés par les dessins pastel de fleurs du printemps, pruniers et cerisiers ne se porteront pas en automne, moment où seront préférées des couleurs plus sourdes avec chrysanthèmes et feuilles d’érable rouge.
Un printemps à KYOTO
En ce mois d’avril, le printemps, commence à s’installer et colore toute la ville de Kyoto de cette blancheur rosée de cerisiers. Devant tant de magnificence, je me demande bien que faire.
Aujourd’hui, c’est l’éclatement du printemps : Sakura, les cerisiers en fleurs et d’autres arbres tous plus magnifiques. Il me semblait intéressant de me livrer pendant toute la semaine à la contemplation de ces Sakura, dont le spectacle relève pleinement de l’Ukiyo. Ce terme évoque tout à la fois l’impermanence de toutes choses selon la tradition bouddhiste et une approche plus profane de la beauté éphémère et des plaisirs de la vie
Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable… Ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. Asai Ryoi (Les contes du monde flottant, 1665).
J’ai toujours rêvé de photographier les Sakura au Japon et c’était l’occasion pour moi d’expérimenter diverses approches photographiques. J’ai donc photographié pendant toute la semaine, tout en prenant le temps de goûter, dans une sorte de bonheur extatique, au raffinement du printemps à Kyoto.
Nous allions avec d’autres hôtes du SUI KYOTO, à travers la ville à vélo, de temple à temple. Les touristes attrapaient les enfants pour se photographier avec eux. Dans Le Parc de Maruyama, les gens font la queue pour se photographier les uns après les autres, au même endroit, sous les arbres les plus beaux. Rires et gloussements des jeunes filles, sérieux terribles des innombrables photographes japonais qui guettent l’épanouissement des fleurs.
Le temps des cerisiers en fleurs est très bref. Les premiers pétales tombent déjà, lentement, silencieusement, comme une neige ouatée un jour sans vent, ou comme des confettis que la petite rivière Kaiyamachi emporte.
LA CABANE
Koyasan !
Après plusieurs semaines passées dans l’hôtel, j’ai eu le temps de visiter presque toutes les chambres. Cette semaine, j’ai donc décidé de visiter une autre capsule hôtel à Koyasan conçu par les mêmes architectes du studio Alphaville ». On est lundi, nous prenons la route avec deux autres hôtes, Amélie et Juliette, pour Koyasan. L’hôtel a été conçu pour les visiteurs du site de Koyasan, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après 2 h30 de trajet en train, nous voilà à l’hôtel. L’hôtel est une petite maison en bois avec une façade grise en tôle ondulée, est peu comme le SUI kyoto. L’intérieur de l’hôtel est très épuré, blanc, purement japonais. Meubles en bois blanc épuré, sols en béton poli…l’intérieur, un clin d’œil au minimalisme japonais se caractérise par des lignes épurées et sobres à la fois lumineuses et ordonnées.
De minces colonnes blanches viennent définir le plan de l’hôtel. Un couloir entre deux colonnades en bois, à double hauteur et éclairé naturellement par le haut traverse le centre du bâtiment. Ce couloir relie l’espace privé des capsules et l’espace public des salons.
Les chambres sont encastrées à deux hauteurs dans le mur. De courts barreaux horizontaux placés entre les poteaux de bois forment des échelles intégrées qui permettent aux visiteurs d’accéder aux couchettes supérieures. Au SUI Kyoto, on accède aux capsules supérieures par des escaliers.
Des fenêtres étroites à claire-voie situées le long des murs, éclairent les capsules. Alors qu’au SUI Kyoto, il n’y a pas d’ouverture dans les capsules.
Plus qu’un simple lit
J’ai décidé de passer cette semaine dans une des capsules qui se situe en haut de la boîte. En effet, les capsules sont superposées dans la boîte, avec ceux d’en bas accessible directement en se penchant et celles d’en haut accessible par des escaliers. A l’intérieur comme dans toutes les capsules du Sui KYOTO, l’espace est petit, mais très bien optimisé. On y trouve l’essentiel comme ce qu’on pourrait trouver dans un hôtel standard.
Les quatre boîtes en bois disposées à haut plafond et séparées par des espaces vides sont légèrement éclairées par des lumières supérieures et des fenêtres dans chaque passage, et lorsque ma capsule est ouverte, elle semble être entourée par l’espace extérieur.
Ma capsule, éclairée par cette lumière naturelle, s’étonne, de ce bonheur qui dure ; elle rit ; elle est guérie de la pauvreté d’être obscure…
Excursion
Pendant la semaine, j’ai décidé de visiter tous les recoins de mon hôtel, car depuis que je suis là, je n’ai pas vraiment pris le temps de tout visiter. On est jeudi, comme tous les matins, je me réveille de bonne humeur. Après le petit-déjeuner, je décide d’abord de visiter toutes les boîtes et d’essayer de comprendre leur fonctionnement. Au premier étage, on a un rectangle de 7,3m*9,9m, dans lequel on a quatre boîtes. Dans ces boîtes, sont placées les capsules et entre chaque boîte, il y a des passages et des escaliers qui mènent à chaque capsule. Ces passages d’environ 1 m et les escaliers sont considérés comme des espaces semi-privés où les gens peuvent se rencontrer, discuter et s’asseoir ensemble.
Je pensais qu’il n’y avait que des chambres capsules dans l’hôtel, mais en fait non, il y a également deux chambres familiales qui se situent au Rez-de-chaussée et qui peuvent accueillir jusqu’à trois personnes (un lit double et un lit simple en mezzanine). Il faudrait que je songe à changer de chambre et essayer la chambre familiale qui ressemble plus à une chambre normale d’hôtel.
Vendredi,
Masa nous a demandées avec deux autres clientes, si on voulait faire un tour de voiture en ville pour qu’il nous montre quelques endroits intéressants de la ville. A côté de l’hôtel, il y a plein de sanctuaires et de temples. La ville de Kyoto a été la capitale du Japon et a servi de résidence à l’empereur. Pas étonnant donc que l’on y trouve aujourd’hui un nombre incalculable de temples, de sanctuaires et de bâtiments historiques si bien préservés.
Nous avons donc décidé d’aller visiter le Kinkakuji ou Temple du Pavillon d’Or. Ce temple se situe le long de la montagne, au nord de Kyoto. Il est surnommé le Pavillon d’Or pour ces magnifiques façades recouvertes à la feuille d’or. Ainsi, le bâtiment doré se reflète dans l’eau de l’étang au-dessus duquel il a été construit. Le temple s’ouvre sur un jardin qui nous immerge au cœur d’une miniaturisation du paradis de Bouddha.
Le reste de la semaine, j’ai également visité quelques restaurants locaux. La nourriture était succulente ! Je vous raconterai une prochaine fois. Ma semaine, qui était supposée être une visite de tous les recoins de l’hôtel, s’est terminée en visite/excursion dans la ville de Kyoto.