La chambre dessinée par Thom Mayne est très surprenante… Tout y est parfaitement rangé, j’ai l’impression de vivre dans un objet d’art. Les sanitaires et la porte d’entrée sont dissimulés derrière des portes sous tenture, se fondant ainsi dans une zone servante accompagnée de rangements. La salle de bain apparaît comme une goutte d’eau dans ce cocon de bois. Cette bulle me donne l’occasion de me laver en plein milieu de ma chambre, face au paysage, quelle sensation de liberté!
La façade de la chambre a été travaillée d’une manière très particulière au niveau de la baie vitrée : les murs se resserrent dans un cadre noir avant de passer l’extérieur. C’est intéressant cet espace intermédiaire, ce seuil, il est dans la chambre mais pas de la même matérialité, c’est un peu comme avoir une pièce dans la pièce.
L’ambiance de la chambre change considérablement entre le jour et la nuit. La journée l’attraction est portée sur le paysage et la lumière du jour épouse chaque lames de bois, je m’y sens bien. Alors que la nuit, la fenêtre est sombre, le seuil de la baie aussi, tout comme les portes sous tenture, c’est presque oppressant de n’être enfermée que dans du bois, sans issue visible, sans mobilier…
Cette chambre est une véritable expérience pour moi, je pense que les matériaux et leurs dimensions jouent beaucoup, j’ai choisi de passer la fin de la semaine dans la deuxième chambre « Mayne Wood » qui a des sections plus grandes. J’ai pu constater que dans la première je ressentais une sensation de vitesse alors que la deuxième me rappelait plus l’ambiance des chalets. Et pourtant, je trouvais que lors de ma première expérience, la chambre paraissait plus grande bien que les deux aient exactement les mêmes dimensions.
La semaine prochaine, je teste les « Mayne Stone », quelle chance de pouvoir bénéficier d’un si grand catalogue architectural sur place!