Wooo que de courbatures ! Je reviens d’une randonnée avec un ami de 7 heures, posé dans le lit, je ne bouge plus ! Randonnée magnifique au cœur de la Garrotxa, nous avons traversé un paysage splendide. Nous avons même eu l’occasion de tester un petit sprint sur un chemin étroit pour cause de sanglier peut sociable…. En effet, avec cette douce question de mon ami : « Tu penses qu’il y a des bêtes sauvages ici ? » et ma réponse : « Mais non avec tous les passages… » Eh bien juste après avoir entendu un gros bruit de cochon, nous avons pu apercevoir l’animal ! Très sympathique et protecteur comme animal, car les petits cris des marcassins nous annonçaient que l’animal ne voulait pas de visite, nous nous sommes perché sur des rochers, un peu effrayés. Puis nous sommes descendus doucement jusqu’à ce que mon ami me crie : « Cours » et enfin nous avons couru jusqu’au chemin principal très très vite ! Pour l’anecdote : nous avons regardé après comment réagir si on croiser un sanglier, il précisait qu’il fallait courir en rond autour d’un arbre à défaut de pouvoir y grimper ! XD quelqu’un a déjà essayé ?
Bref, après nous avons repris notre randonnée et avons eu l’occasion d’apercevoir de loin cette fois deux chamois ! Personnellement, j’ai une préférence pour le chamois. Après nous avons emprunter des pontons en bois le long de très belle cascade, l’eau y est magnifique ! Nous nous sommes amusé à jouer avec les cours d’eau, très rafraîchissant avec cette chaleur !
Cette semaine était consacrée à l’étude de l’histoire des grottes de leurs anciennes formes d’occupation, de leurs populations, et des différentes fonctions qu’elles ont pu accueillir.
Ces grottes représentent vraiment la division sociale qu’il y a pu exister à Matera. J’ai également continué ma recherche de la fameuse grotte aux peintures cachées, sans succès. Par contre j’ai trouvé lors d’une de mes promenades une église rupestre dont les murs sont ornés de peintures. Mon ami bouquiniste m’informe que sous la domination normande-souabe au début du XIIIe siècle, la Ville est nommée diocèse. Ceci renforce le sentiment religieux de la population, qui se manifeste par la construction d’un riche patrimoine architectural et artistique ecclésiastique. Je lui ai également emprunté plusieurs ouvrages pour mes lectures d’après midi sur la terrasse.
Ces derniers temps, tournant en rond sur mon île du bout du
monde, j’ai décidé de changer un peu d’air. J’ai passé quelques jours à Malé,
la capitale des Maldives, à une centaine de kilomètres de mon hôtel sous-marin.
Malé c’est une île d’un kilomètre de large pour un et demi
de long. Son point culminant est à
deux mètres au-dessus du niveau de la mer et sa population est de cent-vingt
mille habitants. Malé c’est un monde dans un mouchoir de poche. Tout y est
mélangé, condensé, intriqué. Dans la rue de mon hôtel il y a une mosquée, des réservoirs
de pétrole, un terrain de football, un marché aux poissons, un forage d’eau
potable, un ministère, une déchetterie, une ambassade, une centrale électrique.
Tout ce qui constitue et permet à une capitale moderne d’exister est là,
concentré sur ce flocon au milieu de l’océan.
Parcourir les rues de Malé c’est voir les entrailles d’une
ville, c’est côtoyer ce qu’on ne voit pas d’habitude, mêlé aux hôtels de luxe
et aux restaurants pour touristes.
Loin de l’expérience insolite que m’offre cet hôtel atypique, je souhaite aujourd’hui partager ce que j’ai pu apprendre de la personne qui est derrière cette architecture. Edwin Kornmann Rudi n’est ni architecte ni ingénieur, il est cet entrepreneur immobilier dès plus intelligents et créatifs à mon sens puisqu’il a réussi à saisir une opportunité sans égale.
“L’art véritable n’est pas seulement l’expression d’un sentiment mais aussi le résultat d’une vive intelligence.”
Hendrick Petrus Berlage
Rien n’est fruit du hasard, cet homme est dans cette activité entrepreneuriale depuis ses 17 ans, donc depuis plus de 40 ans ! Mais comment est-ce qu’il a eu cette idée de créer un hôtel dans une grue industrielle ? Monsieur Rudi répond à cette question sur le site dédié à son hôtel : « Tout d’abord, il faut être créatif et un peu fou pour développer les 3 suites les plus chères au sommet d’une grue portuaire monumentale. Je voulais faire une démonstration ! Mon rêve était de créer un outil qui contribuerait à la réalisation de mon objectif »
Un petit tour sur LinkedIn m’a permis de mieux connaitre le parcours hétérogène d’Edwin Kornmann Rudi. Actuellement et depuis 2010,il est propriétaire de Crane Hotel Faralda Amsterdam et travaille dans le secteur de la restructuration, récupération et remarketing de l’immobilier. Mais sa carrière commence d’abord par la réaffectation et le réaménagement des propriétés industrielles et monumentales, de 1998 à 2008, tout en ayant des projets parallèle dans le domaine de la santé. En 2001 et pour onze ans, il était président de la GP Support Foundation (Fondation de soutien aux médecins généralistes) en étant propriétaire et investisseur.
De cet aperçu, je ne peux que constater un élément qui demeure commun à toutes ces activités, l’entreprenariat.
J’avoue que ce constat pousse mes pensées vers une dérive plutôt pessimiste, je me dis que finalement ce projet que nous ; les architectes, voyons comme une œuvre architecturale des plus intéressantes puisqu’il illustre le pouvoir de l’Homme à exprimer les sensations de son temps, à réadapter des objets, des lieux et des environnements selon son évolution à lui, n’est finalement qu’un projet ‘commercial’. C’est peut-être mon avis à moi seule, mais ces questionnements me laissent perplexes.
Ce qui me rassure, suffisamment pour fermer l’œil et dormir sereinement, est que quel que soit la raison, le projet a permis de sauver un patrimoine industriel représentatif d’une mémoire collective, puisque, je le rappelle, les autres grues ont été démontées et seul Kraan 13 a été sauvé. Puis il ne faut pas oublier que cet hôtel participe dans la satisfaction des besoins d’une certaine catégorie de la population, en offrant une expérience insolite mais aussi en offrant des opportunités de branding et de marketing proposé justement grâce à la notoriété répandue de l’hôtel.
Enfin, ce qui me rassure réellement est le fait que rien n’est jamais perdu, même si c’était pour un but purement économique (un constat que j’essaierai d’améliorer davantage par des recherches et surtout par l’expérience que m’offrira ce séjour), le projet demeure une concrétisation d’une expérience et d’un savoir-faire de restauration d’une structure industrielle pour devenir habitable en respectant les normes en vigueur, ceci dit, cela peut servir comme un enrichissement à notre culture de construction.
« Si l’on ne pêche pas du tout contre la raison, on n’arrive généralement à rien. »
Aujourd’hui je suis allé faire des courses au marché pour retrouver des habitudes du quotidien qui ont totalement disparu dans une vie à l’hôtel ! C’est peut-être idiot, mais après une discussion avec quelques occupants de l’hôtel, je me suis rendu compte que parvenir à mes besoins me manquait… c’est bizarre, mais réel.
Ressentir comme seule inquiétude « qu’allons-nous manger ce midi ou ce soir ? » nous donnes la sensation étrange d’être au-dessus de tout, mais à la fois d’être personne, puisque les choix ne dépendent pas de nous. Je vais appeler une amie qui elle aussi séjourne depuis quelques temps dans un hôtel afin d’avoir son ressenti…
Hier soir, nous avons changé de chambre. La Penthouse junior Suite se trouve en attique, soit au sixième niveau, et propose une vue imprenable sur les toits de la ville. La vue panoramique qu’offre la terrasse prend des airs de la scène mythique du film Titanic lorsque l’on s’approche du bord et que l’on règne sur les toits de Lucerne.
Nous avons décidé de consacré cette soirée à la découverte du nouvel imaginaire que nous venons d’assimiler, nous avons commandé un Room-service. Le cocktail commandé au Lounge Bar que nous avons pris face au coucher de soleil fut très agréable. Nous avons ensuite diné dans la chambre.
Les liaisons dangereuses. L’univers dans lequel nous sommes maintenant plongés dans notre nouvelle chambre est beaucoup moins sombre que dans la dernière. Les murs et plafonds sont d’une couleur crème et le sol est couvert d’un parquet chaud. Cette fois-ci, ce n’est pas le plafond qui est illuminé d’une composition scénographie, c’est le mur qui se trouve en tête de lit. Nous sommes plongés au cœur d’un moment poétique et sensuel unique. La nuit tombée, le mur rétroéclairé s’illumine d’une illustration aux tons chauds : deux personnages nus dans les bras l’un de l’autre, sous une couverture, à la chaleur d’un feu de cheminée s’enlacent. Nous avons fini par regarder le film afin de nous plonger pleinement dans l’ambiance de la chambre : plus que spectateur de ce film, nous en sommes des acteurs, l’univers de ce film retranscrit dans ce lieu luxueux est une pure invitation à nous mettre en scène comme les rôles principaux du film de notre vie.
« Éblouissante adaptation du célèbre roman de Choderlos de Laclos. Découvrez l’aristocratie oisive et fallacieuse du XVIIIe siècle autour d’intrigues sexuelles. « Les liaisons dangereuses », sous sa montagne de grâce et d’élégance, proposent une vision considérablement pessimiste et vaniteuse de l’être humain au travers de sa capacité à manipuler, trahir et culpabiliser. La luxueuse vie de château devient le théâtre de jeux d’amour finissant par la mort. L’Atmosphère qui se veut décadente et somptueuse, ainsi que le scénario richissime servent d’écrin à ce drame.
Glenn Close propose une marquise de Merteuil redoutable, qui passe son temps à conspirer avec l’abject vicomte de Valmont extrêmement élusif, interprété par John Malkovitch. Les plans de ce dernier sont contrariés lorsqu’il tombe réellement amoureux de la prude Madame de Tourvel, dont Michelle Pfeiffer nous soumet une version déchirante.
La virtuosité des mots, la maîtrise des convenances ne peuvent masquer des âmes sombres et torturées. Une oeuvre-maîtresse. »
Cette semaine, j’ai demandé à habiter dans la « 7th room ». Son nom signifie 7ème chambre, car c’est la dernière du Treehotel à avoir été construite.
Comme toutes les autres du Treehotel, cette pièce est suspendue dans les arbres de la forêt. Alors que j’arrive pour la première fois face à elle, j’observai longuement la façade en finition bois brûlé authentique. Cette matérialité lui donne un air sombre et épuré. Sous la dalle du bâtiment était affichée une photo grandeur nature de pins, donnant l’impression du reflet des anciens pins qui étaient là avant la construction de la chambre.
L’escaliers menant à la « 7th room » possède plusieurs paliers plus ou moins grands, permettant ainsi de profiter de points de vues sur le paysage lors du cheminement jusqu’à la chambre.
Lorsque j’entre, je m’émerveille de l’intérieur en bois lisse avec tous ces textiles scandinaves. Je fais un tour rapide et je constate que cette chambre est conçue pour quatre à cinq personnes. En effet, il y a deux chambres avec deux lits chacune, et un canapé lit dans le salon. Elle était peut-être un peu trop grande pour moi toute seule, mais je suis ravie de pouvoir essayer un nouveau lit chaque soir de cette semaine. La routine n’aurait pas le temps de s’installer puisqu’à chaque emplacement, je peux bénéficier d’une nouvelle expérience sensorielle dans cette chambre.
La 7ème chambre faisait cent mètres carrés. Dans les chambres, le sol n’est pas au même niveau partout : le plancher est plus bas au niveau des lits, permettant ainsi à l’usager de se retrouver au niveau du sol lorsqu’il s’allonge sur le lit.
Que ce soit dans les espaces communs ou les chambres, il y a partout des ouvertures très généreuses donnant sur la vallée et la rivière.
Cependant, ce que je préfère ici, c’est la loggia au centre de la chambre. Singulière et ludique, elle présente un plancher fait en filet, et deux arbres poussant naturellement ici la traversent. En y entrant, j’avais l’étrange sensation que j’allais tomber. Ce sol presque incertain me permet de voir dix mètres en dessous de moi, et le garde-corps en verre n’arrangeait pas cette sensation de me retrouver dans le vide. Mais il était indéniable que c’est une expérience fascinante.
Au
fil des jours, je finis par m’y habituer, et je me laisse souvent tomber sur ce
plancher sans peur, puisque tous les employés de l’hôtel m’avaient assuré qu’il
tenait parfaitement. Un peu comme avec le Mirrorcube, j’avais l’impression que
cette chambre ne tenait que par magie avec sa structure étonnante.
Le
dernier soir dans la 7ème chambre, je me couche lorsque la nuit
tombe, et j’observe à travers la lucarne placée juste au-dessus de mon lit les
aurores boréales qui font une timide apparition en ce début d’avril.
Domaine des Dourneaux, » Les Bulles de Bordeaux », à Salleboeuf // Gironde, France
Les
bulles de Bordeaux allient de manière subtile et dans une parfaire harmonie le
luxe et la nature. Je suis arrivée dans la soirée de Lundi.
Ma
bulle se trouve dans ce domaine construit le long de la rive gauche de la
Garonne. Les hôtes de ce gigantesque et fabuleux domaine, m’ont raconté leur
histoire. Sophie a grandi en région bordelaise, elle est partie ensuite pour 20
années en Alsace pour enfin de compte s’installer dans sa région natale, afin
de partager son amour pour le confort et la beauté de cette ancienne propriété
viticole, entre bois et prés.
La
bulle que j’ai eue toute cette semaine fût véritablement un compromis idéal
entre des services de luxes et la beauté des campagnes Bordelaises. La
décoration de ma bulle « Muscadelle » était d’un chic ! Décorée
avec des nuances de jaunes et un mobilier inspiré des îles, j’avais vraiment
l’impression de voyager.
Le
plus, ce fût la bulle « Salle de bain », accroché à la bulle
principale et totalement opaque, elle proposait les éléments essentiels afin de
se toiletter, sans avoir besoin de se rendre dans les douches et toilettes
publics de campings que j’ai pu essayer il y a quelques temps.
La
terrasse en bois posée sur le sol, permet aussi de profiter des premières
chaleurs de la saison et des premiers repas en extérieurs, avant le retour du
froid, que la météo annonce pour la semaine prochaine.
J’ai
pu profiter avec une amie, que je n’avais pas vu depuis 10 ans, du jacuzzi
privatif mis à disposition. La bulle étant aussi complétement transparente,
nous a vraiment permis de jouir d’une vue à 360° sur la nature qui nous
entourait. Petits animaux et insectes s’approchaient, curieux de nous voir là,
si proche de leur habitat et territoire.
Les
services proposés par le domaine sont vraiment agréable !
Ils
sont venus me chercher ainsi que d’autres voyageurs, à la gare et nous ont
emmené jusqu’à notre bulle respective. Ils nous ont transférés aussi, mon amie
et moi jusqu’à Bordeaux, où nous avons pu profiter des derniers instants
« hors-confinement ». La ville de Bordeaux est riche en patrimoine (la
Cathédrale St-André, la tour Pey-Berland, la Grosse Cloche), et des sites plus
attractifs tels que la place de la Bourse avec sa fontaine des Trois Grâces, mais
aussi son miroir d’eau qui s’étend sur 130 mètres de longueur et 42 mètres de
largeur, pensé par l’architecte Michel Corajou. Bien sûr, nous avons fait un
détour pour boire un bon thé et goûter ces merveilleux cannelés au goût si
particulier de rhum et de vanille.
Lors de notre semaine dans le Bassin Bordelais, nous avons profité de faire de longue promenade autour du Bassin d’Arcachon. Nous y avons découvert la Dune du Pilat où nous avons couru dans le sable chaud monté puis descendu pour recommencer ; les cabanes sur pilotis ainsi que la Maison de Bordeaux qui s’installe entre les arbres, de Lacaton & Vassal (Prix Pritzker 2021) sur les hauteurs du Cap Ferret. Directement sur l’eau, les maisons des pêcheurs avec leurs parcs à huitres, nous ont invités à goûter ces spécialités : de délicieuses Huîtres, un bon Muscadet aux douces notes d’agrumes ainsi que quelques Puits d’amour, qui nous ont transportés directement en été.
Suite à cette énième annonce, il me faut un espace adapté pour le travail et le repos, et je pense bien avoir trouvé la chambre idéale. Elle se déploie en deux espaces, liés par une passerelle. La première pièce est un bureau. Contrairement aux deux derniers confinements, ma chambre ne se transformera pas en bureau, et inversement, au fil des jours. J’aurai donc deux espaces bien distincts, et surtout, un accès à l’extérieur. Le bureau est baigné de lumière par sa grande ouverture donnant sur le patio, et je dois avouer que la vue sur le ciel, me réjouis beaucoup (un peu trop), c’est que les petits plaisirs font les grands bonheurs en ces temps étranges…. Quoi qu’il en soit, le plafond et le sol en béton alliés au mur de bois foncé me paraissent être l’atmosphère idéale pour finir ce semestre de M1. En plus, pas de lit à proximité, juste un canapé qui apaisera mes journées intensives.
La chambre se trouve juste en face, au bout de la passerelle légère en béton et métal. Je surplombe le patio le matin et le soir. Ce passage extérieur me permet de dissocier travail et repos, différenciation psychologique très importante pendant ce confinement. Le plafond oblique de la chambre diffère du bureau, il rend la chambre plus chaleureuse. Elle manque néanmoins de rangement, d’espaces qui permettraient de déposer mes objets personnels, mes livres, pour cette longue période qui m’attend.