Si proche de la nature

En pleine Nature // Parc Naturel Régional de Millevaches, Limousin, France

Cela fait maintenant quelques semaines que je voyage sur le côté Ouest de la France, de bulles en bulles. J’ai visité et été accueilli dans différentes régions, toutes aussi accueillantes les unes que les autres. J’ai pris du plaisir dans chaque destination, ait gouté toutes les spécialités que l’on a pu me faire découvrir et appris tellement sur l’Histoire locale.

J’ai envie de changer d’air. Je me suis alors posée cette question :

Par où commencer ? Changer de bulles ? Partir ? Voyager au-delà des frontières ?


Le système de la bulle, minimaliste, épurée et poser au fond du jardin m’a permis de me ressourcer au plus proche de la nature et de notre environnement. D’autres bulles plus luxueuse, esthétique et confortable m’ont permis de prendre soin de moi physiquement grâce à toutes les intendances proposées : Jacuzzi, salle de bain attenante à la chambre, décoration colorée (plus ou moins présentes à l’intérieur comme à l’extérieur) et tous les services pour me transporter, me nourrir, etc.

Aujourd’hui je recherche des sensations, j’ai envie de découvrir d’autres facettes de ma personnalité mais aussi de notre territoire par l’aventure. Mon ami de Paris est venu me rejoindre dans le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin.

En début de semaine, nous sommes partis en randonnée. Sous les bras notre nouvel hôtel pour la semaine. Elle s’appelle la TinyBubble, elle est le produit et création originale et géniale de Jean-Luc Planche (A Retrouver chez Bubble Tree et Pierre Stéphane Dumas le fondateur)

Bulle tente dans les arbres
crédit : Point de suspension, Tripadvisor.com
Bulle tente dans les arbres
crédit : Point de suspension, Tripadvisor.com

Nous avions déjà voyagé munis d’une tente et de sacs de couchages. Nous avons donc apprécié la liberté que l’on peut ressentir avec cette bulle-tente, pas d’attaches, pas d’obligations. On se promène entre les montagnes, les prairies, au bord des étendues d’eaux, dans les forêts, les champs… Les paysages se succèdent le temps d’une journée puis viens le soir. Nous trouvons une zone dégagée en haut du Rocher de Clamouzat à Faux-la-Montagne, je crois. Je ne suis pas certaine, car toutes les montagnes se ressemblent un peu ici.

On installe alors notre nouvelle chambre pour la nuit, le terrain est accidenté mais on nous a prévenu que ce n’était pas un problème ! On l’accroche aux arbres environnant, bien sûr les plus solides et en état pour nous soulever, ils disent que deux arbres suffisent mais bon on n’est jamais trop prudent.

Notre Tiny Bubble accrochée dans les arbres.
Crédit : Dihan – Bubble tente

Puis on l’installe, la membrane gonflable s’ouvre. Nous n’avons pas choisi la tente intérieure pour pouvoir vivre cette expérience pleinement, nous dormirons à la belle étoile ce soir. Le lit est cependant, déjà intégré ainsi que de multiples équipements tels que : l’aération, les moustiquaires (une pensée pour mon ami qui revient toujours de vacances criblées de piqures. Et qui n’en a eu que quelques-unes hors de la tente !), de vide-poches et des accroches pour la lampe de poche par exemple, afin d’éclairer notre lecture du soir.


Pendant notre voyage au cœur des hautes terres de la Montagne limousine, nous avons rencontré des vaches et moutons dans les parcs, quelques loutres sur différents cours d’eau, que l’on a pu croiser et des sculptures sur l’histoire du paysage et espèces présentes dans la région.

Etang des Oussines – crédit : Voyager en photos
Les vaches – crédit : Voyager en photos

Cette semaine en immersion et symbiose totale avec la terre. Nous a apporté une certaine reconnaissance envers notre environnement si riche, délicat, accueillant et parfois périlleux, en forêt, en montagne ou dans les tourbières (où l’on a fait attention de ne rien abimer et de ne rien se casser !).

La Tourbière
crédit : Mathilde – Voyager en photos

(Toutes les images proviennent du Blog de Mathilde : Voyagerenphotos.com)

Ce que je vois et ressens

Je mène ma vie virtuelle d’étudiante en architecture/touriste tout discrètement. Je continue mon exploration de l’hôtel en jonglant entre les différentes pièces, offrant des ambiances variées et des expériences uniques.

Pour ma rédaction du soir, je rebondis sur mon vécu dans la suite Secret, chaque coin me faisait rêver et dépassait mes attentes, moi qui suis plutôt fan d’une déco minimaliste et contemporaine, je me retrouve fascinée par la composition de ces espaces qui dégagent une atmosphère propre à chacun d’entre eux et forment un tout harmonieux.

Le design d’intérieur qui m’inspire
La maison et la salle d’exposition d’Olivia Bossy
Photo par Tom Ross

En observant chaque détail, je suis parfois gênée et mal à l’aise face à certains choix, plusieurs motifs géométriques totalement différents sont choisis mais qu’on pouvait simplifier en n’en adoptant qu’un seul par exemple, afin de rester dans une certaine sobriété de décor. Mais, je me ressaisis juste après en me disant que finalement, l’objectif est atteint par les créateurs de cet intérieur, ils cherchaient peut être à éveiller toutes ces sensations contrastées chez le visiteur.

Composition de motifs géométraux variés sur le rideau, le mur, le sol, le lampadaire et le fauteuil

En effet, les architectes d’intérieur du Studio Heem localisé à Haarlem accordent une importance particulière au sens donné par chaque élément, il n’était pas question de ramener intégralement le vocabulaire propre à la nautique dans cette construction notamment à travers des fenêtres rondes par exemple mais plutôt de réinterpréter ces éléments afin d’en créer un nouveau langage pour chaque suite.

Dans la suite Secret, la porte coulissante de la salle de bain n’est plus une simple porte simplement fonctionnelle séparant deux espaces et dénudée de sens, mais elle est bien un réceptacle de détails qui rappellent l‘aspect industriel et mécanique de la grue.

Détails sur la porte coulissante de la salle de bain

Les fenêtres de la cabine du grutier, dans l’espace salon, n’ont pas été cachées par des rideaux, de même pour les parois en tôle oxydée. Ceci peut émaner d’une intention d’opposer ce calepinage brut et purement fonctionnel, à une forme de diversité et de richesse des motifs géométraux et des textures combinées entre elles à travers les coussins, la housse de matelas et le tapis.

Il s’agit de créer cette tension et ce contraste entre l’existant purement minimaliste, industriel et ‘rouillé’ et le nouvel apport plutôt surchargé et soigné.

Hulhumalé

Avant mon retour sur l’île de Rangali, j’ai décidé de rester fouiner un peu autour de Malé. La capitale est si petite qu’on en fait vite le tour. Je me suis donc rendu sur l’île de Hulhumalé, située juste à côté. C’est si proche que j’ai emprunté un pont pour m’y rendre.

Hulhumalé c’est un peu comme Malé : une petite île entièrement recouverte par une ville. Néanmoins, l’ambiance y est différente, les rues y sont plus larges, les constructions moins hétéroclites, les espaces verts plus grands, on y trouve même des plages. C’est parce que contrairement à sa voisine, cette île n’a pas connu un urbanisme sauvage et un rapide développement incontrôlé. Hulhumalé c’est une île planifiée, artificielle, sortie des eaux en 1997 pour résoudre le problème de surpopulation de la capitale.

Il était quatorze heures quand je me suis approché de la plage, surpris de n’y voir presque personne. Après tout c’est logique, Hulhumalé n’est pas vraiment une destination prisée, habituellement les touristes ne font qu’y passer car c’est sur cette île que se situe l’aéroport. Pourtant cette plage est vraiment magnifique, on aurait presque l’impression d’être sur une île déserte… sans les bruits de la circulation au loin et le bourdonnement des avions de ligne.

temps pluvieux

Il a plu toute la semaine, je suis restée la plupart du temps dans ma chambre, il faisait bon.  La chaleur contenue dans les murs ressortait et les bougies accentuaient cette ambiance chaleureuse. Le bruit de la pluie sur la pierre naturelle me paraît étrange.

J’en ai profité pour regarder de plus près ma chambre. J’ai essayé de distinguer et de deviner les éléments ajoutés par les architectes. Certains étaient très subtiles tels que des niches creusées  alors que d’autres étaient plus évidents tels que le muret en pierre qui sert de tête de lit. La séparation des espaces ne ressemble pas à celle que j’ai pu étudier dans les documents que mon ami bouquiniste m’a prêté. J’ai également mesuré la superficie qui est de 30m², trop vaste pour la superficie des grottes originales. Soit elle a été agrandie, en creusant vers la terrasse, soit la superficie résulte de l’addition de deux grottes. J’ai également dîné avec mon couple italien préféré. Ils m’ont proposé de visiter en début de semaine prochaine  leur chambre, qui est une suite tout en haut des Sassi.  J’ai également participé à un cours de cuisine offert par l’hôtel, qui a eu lieu dans une salle à manger troglodyte. J’ai également pris rendez vous pour une visite guidée nocturnes des sassi.


Echange téléphonique!!

Lors de ma dernière intervention je vous ai parlé d’un appel avec une amie. Pour tout vous dire cet appel fut très intéressant.

Durant cet échange nous avions parlé de notre vécu dans notre hôtel qui commence à fortement se prolonger. Et c’est par ce prolongement que nous avions pu découvrir des sensations qui nous semblaient inexistantes dans ce type de situation. Et cela m’a rassuré car je ne suis pas le seul à ressentir le manque de nos taches quotidiennes. C’est même souvent que nos points de vues ce rejoignaient.

Nous avions ressenti des besoins, des envies auxquels nous n’aurions jamais pensés. Les taches quotidiennes nous manques, et c’est surement du à notre culture et notre éducation. Depuis toujours on nous apprend à s’occuper de nous même afin de d’être autonome. Et aujourd’hui, on séjourne depuis quelques semaines dans un lieu qui nous prive de ces tâches quotidiennes. C’est pour moi très déstabilisant et cela joue énormément sur ma productivité. Moins j’en fait et moins j’ai envie d’en faire…

Suite à notre échange et nos constats que nous avions énumérés lors de cet appel; mon ami est parti elle aussi faire des courses pour se faire son petit repas.

CONFORT _ INCONFORT

Je décroche mon téléphone toute contente, avec le sourire jusqu’aux oreilles, impatiente de savoir comment son séjour au Brésil se passe ! Il faut savoir que Pierre est un ami de longue date. C’est une personne que j’apprécie énormément et qui met cher. 

Nous échangeons longuement sur nos découvertes, notre séjour dans notre hôtel, nos activités que nous effectuons. Pierre me fait découvrir des paysages à couper le souffle à travers des photographies et également des croquis qu’il a pu faire, il me raconte les nouvelles saveurs culinaires qu’il a découvert sans oublier la culture des pays du Sud-Américain. Les habitants sont bienveillants, accueillants, chaleureux. Je pense que je l’envie un peu, oups ! Je suis très contente de découvrir un pays de cette manière surtout à travers Pierre. Je me rends compte que ma situation, actuellement, est très différente. Certes, je suis en bonne compagnie avec Jérome, mais la situation sanitaire ne nous permet pas de profiter pleine de notre capitale. Le côté positif de cette situation, c’est que je découvre les moindres recoins du 9e arrondissement et des arrondissements juxtaposés, à savoir le 2e, le 10e et le 18e. 

Après cet échange sur nos découvertes, Pierre me raconte sa frustration de ne pas se sentir totalement libre le fait de vivre dans un hôtel ; entre autres le fait de ne pas choisir ce qu’il veut manger. Je suis du même avis que lui, les activités du quotidien qui sont « banales » telles que faire la cuisine, faire le ménage, faire les courses, etc., sont bénéfiques à notre bien-être. Il faut savoir que je suis une personne très organisée et maniaque, faire le ménage et la cuisine est une satisfaction pour moi au quotidien. La vie dans un hôtel ne nous permet pas de retrouver cette satisfaction. Je lui fais part de mon sentiment de ne pas me sentir vraiment chez moi, et d’avoir du mal à m’approprier ma suite, en un lieu rien qu’à moi et à Jérome. Mon mobilier, ma décoration, mes plantes, mes photographies, etc., sont des éléments qui me permettent vraiment de me sentir chez moi, et de m’approprier l’espace où je vis. Certes, la chambre est sublime, incroyable, mais à long terme les choses qui font de cette chambre un espace de luxe, deviennent peu à peu des éléments normaux. Elle perd son charme des premières semaines. 

Je pense que vivre dans un hôtel de luxe est un rêve idéologique et quand on le réalise, c’est une sorte de tuer ce rêve, c’est ça qui rend la chose un peu triste !

Petit à petit, l’oiseau fait son nid.

Malgré mon admiration pour les cabanes paysagères, depuis plusieurs nuits, je me réveille dans une « chambre nid ». J’y suis arrivé, le soleil brillait et les températures étaient printanières. Depuis quelques jours, la neige est revenue avec la fraicheur.

La construction de l’hôtel c’est fait en deux phases : la première concernait les chambres paysagères qui a été compléter par une seconde phase avec des chambres nids. Ces chambres reflètent l’idée de cabanes dans les arbres. Les chambres nids sont des cabanes soulevées de la pente sur des tiges en acier très fine. Toute la boite est soulevée à plusieurs mètres au-dessus du sol. Cette élévation offre à l’intérieur un sentiment de hauteur et même de danger.

Intérieur d’une cabane nid

Lorsque je suis entrée dans la chambre, j’ai emprunté un petit couloir jusqu’au « salon » en double hauteur, avec plusieurs ouvertures sur différentes orientations. La chambre se compose d’un couloir d’entrée avec une salle d’eau, au dessus se trouve une chambre et les espaces se rassemblent sur le salon en double hauteur. La hauteur dans le salon surélever donne un sentiment de vertige. La cabane domine la vallée. Les tailles des fenêtres varient et sont placées pour donner à voir des éléments singuliers de la nature environnante. Les encadrements des fenêtres sont colorés par l’artiste Knut Wold avec la volonté de faire ressembler les murs à un jardin en fleur abstrait et ainsi de rapprocher de la tradition d’utilisation de peinture colorée et décorative utilisée à l’intérieur des maisons norvégiennes pour accompagner les étés colorés et vaincre les hivers grisâtres. De la même façon que dans les chambres paysagères, la cabane et le mobilier sont créés avec peu de matériaux et d’éléments différents offrant un sentiment de simplicité. Dans la cabane nid, construite en bois, les charnières sont surprenant, elles ne sont pas des charnières traditionnelles mais des poteaux cylindriques reposant dans un trou au sol et au plafond. Ce détail de charnière permet à la cabane construite en bois de bouger selon les intempéries, le bois peut se dilater et se resserrer. Ce détail n’est pas anodin, il exprime le fait de s’adapter à la nature. De la même façon que les chambres paysagères, les chambres nids s’ajoutent à la topographie existante sans changer le terrain, avec un respect profond de la topographie et du paysage.

Coupe d’une cabane nid intégrée dans son environnement

Les sensations et le rapport à la nature dans la cabane nid est entièrement différent, la seule similitude existe dans l’idée de faire partie de cette nature environnante. Mais habiter une cabane m’éloigne du sol, je suis perché dans les arbres, tout à coup, je me sens autant à l’abri qu’exposer. Certaines nuits, lorsque le vent se lève, la cabane tangue. Depuis mon lit, je sens mon corps suivre le mouvement de la cabane et des arbres. Les bois craquent et le vent siffle. Lorsque j’arrive enfin à me détacher de ma peur, la mélodie de la nature me berce jusqu’au lever du soleil.

Entre terre et mer

Le Clos de Landrais // Charente Maritime, France

Enfin de compte mes projets ont un peu changé, je suis remontée en Charente-Maritime pour Pâques. Ma famille a une maison de campagne proche de La Rochelle, nous avons pu diner ensemble, toujours avec les gestes barrières. Ce qui nous permet de nous voir et profiter les uns des autres avant le confinement dès ce Lundi. Le repas était copieux et les chocolats ont ravi mon palais en quête de sucré !

Lundi :

J’ai trouvé une Bulle pas loin pour passer la semaine à venir, à Landrais plus précisément. Cette bulle est assez géniale, j’ai l’impression d’être dans une cabane au fond du jardin de mes grands-parents. Je me sens comme à la maison, ça me rappelle des souvenirs d’enfances. C’est très nostalgique, j’aime bien cette sensation d’appartenir à une autre époque …

Petit-déjeuner au soleil dans le jardin-potager
crédit : Le Clos de Landrais

Mardi :

J’ai profité des derniers rayons de soleils. Je me suis déplacée entre les transats et le hamac avec mon nouveau livre « Minimalisme » de Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus. Ce petit bouquin représente assez bien, l’état d’esprit qu’on peut avoir, lorsque l’on choisit d’habiter une bulle, une tente pendant quelques jours. Mais c’est bien plus que cela ! Voici comment on peut résumer ce livre : « Qu’est-ce qui vous rend vraiment heureux ? ». N’hésitez pas à aller regarder le documentaire du même nom et de ces deux Minimalistes sur Netflix.

Mercredi :

Aujourd’hui, il y a plu et il a fait mauvais toute la journée. J’ai regardé ce qu’il y avait autour et ce que je pouvais faire… Malheureusement, nous sommes en période de confinement et tous les musées et zones d’expositions sont fermés. J’ai pu m’évader le temps d’une exposition « Climat Océan » sur ce lien https://climat-ocean.fr , c’était fantastique de parcourir les salles d’expositions, tout en étant dans ma bulle sous la pluie. Ma bulle sous-marine le temps d’une journée !

Jeudi :

Le temps s’est un peu calmé ! Nous avons pu sortir et profiter du potager, nous avons eu un jardinier qui nous a expliqué et montré les premiers gestes à avoir lorsqu’on veut débuter un jardin-potager.

Après une bonne matinée dans le jardin, nous avons cuisiné ce que nous avons cueilli et déterré ! Ce fût vraiment agréable et très valorisant pour notre travail.

Vendredi :

Le temps est revenu à la normale ! J’ai pris du temps pour moi, je suis allée me balader dans les 10 km autour du domaine. J’ai marché à travers champs, le soleil me réchauffait pendant que le vent faisait voler mes cheveux et m’apportait les odeurs de fleurs jusqu’à mes narines…

Voici quelques photos que j’avais prises lors de ma première venue ici en Septembre, pour mon travail sur la Rochelle.

Glad påsk

Avec la fonte de la glace et la météo qui semble incertaine (chaleur et neige), je suis parfois bloquée à mon hôtel. Le chemin pour me rendre jusqu’à la côte n’est pas très sûr et il faut à la fois marcher sur la glace et prendre le bateau.
Quand ça aura un peu plus fondu on pourra briser la glace et passer plus facilement avec un bateau. N’ayant pas beaucoup d’activités à portée de moi j’ai pas mal lu. C’est le meilleur endroit pour lire Robinson Crusoé.
D’ici peu je pourrais enfin aller plonger dans cette immensité et mieux comprendre la conception de l’hôtel.

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Ne pouvant pas aller très très loin je me suis davantage intéressée à la ville de Västerås. C’est une ville hyper vivante où j’ai rencontré pas mal de personnes.

La ville est très industrielle, au sud-ouest il y a tout un port économique mais il y a aussi beaucoup d’autres industries, et c’est notamment la ville ou a été ouvert le tout premier H&M. Je ne connaissais pas du tout cette ville avant de venir et finalement elle n’est pas si inconnue.
Comme Stockholm, c’est une ville verte aux paysages pittoresques. Beaucoup de gens s’y déplacent en vélo. J’ai fini par prendre un abonnement, je pourrais profiter du soleil, surtout que c’est le début du printemps.

Västerås a très bien conservé son passé. Dans ses périphéries on peut trouver des ruelles très anciennes, pavées, entourées de petites maisons en bois peintes en rouge ou jaune.
Les maisons étaient avant peintes en rouge puis ont été peintes en jaune. De base, le fait de les peindre en rouge se rapprochait beaucoup de l’utilisation des briques qui coutaient beaucoup plus cher que le bois. C’est vers le 19ème, quand le prix des pigments a baissé, que le jaune est apparu pour imiter la couleur des pierres naturelles beaucoup plus chères que la brique.
Les habitations de ces petites ruelles ont donc plus de 200ans ! Les jardins, les petites rivières et les implantations aléatoires des maisons renforcent la fascination que j’éprouve pour ces allées moyenâgeuses.

En parlant de conservation, il y a pas mal de vestiges des temps Vikings et dans la ville se trouve le tumulus d’Anundshög avec un bateau de pierre au-dessus.


Anundshög, Västerås

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Mis à part ça, il y a eu la célébration du week-end de Pâques et notamment le jeudi juste avant. Les natifs y célèbrent la sorcière de Pâques « Påskkärring », ou un peu comme halloween, les enfants sortent dans les rues et frappent aux portes pour souhaiter une joyeuse Pâques « Glad påsk ». Étant fan des sucreries, je me suis faite plaisir à arpenter les différentes boutiques qui vendaient toutes des bonbons. Il y avait plein de choses artisanales dont des œufs que les Suédois peignaient. De ce que j’ai pu comprendre lors de mes conversations, c’est une fête célébrée avec beaucoup d’engouement en dressant un buffet « smörgåsbord » bien garnis.

Les oeufs dans l’arbre de Pâques « påskris »