Mon téléphone sonne, AH, c’est mon ami Pierre ! Je suis toujours très contente quand il me téléphone pour me donner des nouvelles. Il me fait découvrir son voyage à l’aide de petites vidéos, des photographies, etc. J’ai la sensation de voyager quelques instants et de quitter la Paris. Les paysages sont toujours riches en émotion, sublime, et dépaysants.
Pierre me téléphone au bon moment, pour une fois, parce que j’ai un problème sur l’orientation et les questions de cheminement dans un projet que je réalise de mon côté. Eh oui, je suis confiné, c’est comme des vacances, mais j’aime tellement mon métier que j’ai ce besoin de m’évader une heure ou deux de temps en temps dans ma « bulle ». C’est mon temps rien qu’à moi, où personne ne doit me déranger.
Avant de nous lancer dans un échange de projet, nous faisons la visite en direct de nos hôtels. Je suis sous le charme de l’ambiance que dégage l’hôtel où séjourne Pierre depuis quelques semaines maintenant. La vue est à couper le souffle, la qualité des espaces et des services que propose l’hôtel son incroyable. Je mets mon masque et je fais également la visite guidée de l’hôtel De Nell à Pierre. Sa première réflexion m’a fait rire, parce qu’il a identifié l’hôtel à ma façon d’être, hautaine de premiers abords et très simple aux seconds abords. Nous comparons nos hôtels en matière de prestation, d’espace, de prix, etc. Nous avons le même ressenti sur notre confort de vie en ce moment, la vie d’hôtel est plaisante sur une courte durée, et devient peu à peu lassante sur une longue durée.
De retour dans ma suite, je m’installe au petit bureau, je profite d’avoir Pierre en visio pour lui demander son point de vue sur un projet. Il est toujours de bon conseil, et il a un regard extérieur au projet. Pendant, plus d’une heure nous échangeons, afin de trouver une solution pertinente.
Il est 22 h 38, à Paris, Jérome m’interrompt parce que son ventre gargouille. Oups, je n’avais pas vu l’heure, ni la surprise qu’il m’a faite ! Je raccroche avec Pierre.
Après beaucoup de randonnée au sol, j’ai décidé de prendre de la hauteur pour mieux comprendre le paysage de cette magnifique région. En effet, le paysage alterne entre de petites montagnes où la forêt est dense, et des plaines sur lesquels se développent des cultures agricoles. J’ai pu rencontrer un monsieur au cours d’une randonnée qui m’a expliqué que la terre volcanique est propice à la culture. Les plants poussent facilement dessus, car elle est très riche et contient tous les nutriments nécessaires à leur bon développement. Ce qui n’est pas le cas de la majorité des terres, comme l’argile par exemple, j’en ai dans mon potager ^^, qui nécessite des apports d’engrais vert et de compost. Ce monsieur avait un petit troupeau de chèvres dans les montagnes et il cultivait beaucoup de légumes. J’ai pu découvrir est goûté au cardon que l’on mange en bagna cauda. C’est très bon ! Après de longs échanges, il m’a offert des graines de courge, courgette de Nice et de potimarron pour je peut essayer de les faire pousser à mon retour. Le seul problème, c’est que la saison des semis a déjà commencé. Je vais essayer de trouver des godets pour faire les semis à l’hôtel, j’espère qu’ils seront d’accord. Pour revenir sur la balade en montgolfière, je vous laisse apprécié par ces photos la superbe vue de la région. Elle réserve beaucoup de surprise !
C’est le 27/4/2021 une belle journée ensoleillée et bien particulière pour les Néerlandais, c’est le koningsdag. Avec Lyndie, mon amie dutch, on prévoit de se balader dans le centre d’Amsterdam et vivre cette expérience totalement insolite et nouvelle pour moi.
Ce festival des plus grands évènements nationaux des Pays-Bas remonte à une célébration ancienne connue sous le nom « le Jour de la Reine » et qui était fêté le 30 avril depuis 1885 pendant 3 générations de reines. Tandis que la Fête du Roi est actuellement célébrée le 27 avril, lors de l’anniversaire de Willem-Alexander, qui est monté sur le trône en 2013.
Cet évènement est si important pour les Néerlandais de nature très festifs, qu’il est fêté dans chaque coin du pays, des grandes villes aux petits villages. A Amsterdam, les rues sont blindées de monde portant la couleur orange en l’honneur de la famille royale néerlandaise d’Orange-Nassau. Avec la crise sanitaire cette année, les célébrations en lieux publics allaient être très limitées et réduites à des évènements en ligne ou des petites fêtes entre les membres d’une même famille depuis leur balcon. Cependant, les Néerlandais tiennent réellement à leur journée d’envergure européenne si ce n’est mondiale. Ainsi, j’ai réussi à m’imprégner de ces festivités et vivre des moments inoubliables. J’ai pu voir et ressentir la joie de vivre des Dutchs, tout le monde était heureux malgré l’énorme foule sur les rues et les bords des canaux d’Amsterdam. Ils tenaient tous quelque chose à boire dans les mains, se tapaient la discussion en jouant pendant des heures sans s’en lasser.
Lyndie me raconte que durant les fêtes des années passées, il était commun que les Néerlandais souhaitent la bienvenue aux étudiants internationaux ou des expatriés nouvellement arrivés aux Pays-Bas. Ceci se faisait en mettant la personne en question sur un bateau rempli de boissons et la balancer dans les canaux d’Amsterdam pour qu’elle découvre la ville sous un autre aspect. Cette pratique a été également maintenue cette année malgré la crise sanitaire, et … j’ai eu droit à ça !
Que dire de cette balade ! Une semaine après, je n’en reviens toujours pas.
Cette semaine, j’ai décidé de visiter le quartier dans lequel se trouve mon hôtel de confinement. Le SUI Kyoto se trouve dans un quartier appelé le Nishijin, qui est célèbre pour la fabrication de textiles en soie.
Nishijin est à la base un bâtiment, l’ensemble du quartier situé dans le centre de Kyoto constituait autrefois le district de Nishijin où se trouvaient les artisans et les ateliers produisant les kimonos de la noblesse et de la cour de Kyoto.
En visitant ce musée, j’ai découvert le charme des tissus de soie de Nishijin-ori. Le Nishijin-ori est le terme général pour les tissus de soie de Nishijin qui se perpétue depuis plus de mille ans. Il y a des splendides défilés de Kimono plusieurs fois par jour où nous pouvons admirer la beauté de ce travail.
Au premier étage du Musée, il y a plusieurs stands de vente, des ateliers d’art du tissage, des démonstrations par artisans et une exposition d’élevage de vers à soie, etc. Pour connaître l’histoire de Nishijin, il faudra monter au dernier étage, on y trouve la salle d’exposition où sont exposés de sublimes Kimono et des documents rares.
Le centre est surtout connu pour proposer contre une somme modique la transformation, le temps de quelques heures, de n’importe quelle touriste à Kyoto, presque authentique !
Les couleurs et les motifs décorant les kimonos varient selon les saisons, les vêtements ornés par les dessins pastel de fleurs du printemps, pruniers et cerisiers ne se porteront pas en automne, moment où seront préférées des couleurs plus sourdes avec chrysanthèmes et feuilles d’érable rouge.
Le Tschuggen Grand Hotel se situant dans le canton des Grisons, je ne pouvais pas manquer de faire un tour à bord du Bernina Express. Véritablement reconnu, ce train panoramique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il traverse les Alpes et relie les villes de Coire et de Tirano en Italie et compte un arrêt à la station de ski de Saint-Moritz à Arosa, parfait pour moi.
Il est enfin l’heure d’embarquer à bord du majestueux train rouge, direction Tirano. Avant de monter, je peux observer les grandes vitres panoramiques et je me languis des beaux paysages que je vais pouvoir voir à travers.
C’est le départ et la compagnie nous présente le Bernina Express. Il tire notamment son nom de la montagne Bernina qui culmine à 4048m et au pied de laquelle se trouve la ville de Coire, terminus du trajet côté Suisse. Le train est notamment remarquable par la prouesse technique qu’il réalise de passer d’une altitude de 441m à Tirano à 2253m à l’Ospizio Bernina. C’est un des seuls trains capables de gravir des segments de pente aussi raides et ceci est notamment facilité par des infrastructures. En effet, il emprunte durant son trajet 55 tunnels et 196 ponts et viaducs sur plusieurs heures de trajet.
Parlant de trajet, celui-ci est incroyable et je ne cesse de m’extasier devant la magnifique variété de paysages qui s’offrent à moi. J’assiste à une vraie mélodie entre les paysages rocailleux des montagnes, la végétation dense, les pins toujours plus nombreux, les sommets des Alpes encore enneigés et je ne compte plus le nombre de lacs que j’ai pu voir depuis mon arrivée en Suisse. Toujours plus splendides, avec toujours plus de reflets bleutés, je ne pourrais me lasser de les admirer.
Doucement, le paysage de montagne se voit remplacé par un paysage méditerranéen, moins en relief. J’en déduis doucement que j’arrive en Italie mais mon voyage ne s’arrête pas là. Juste à la sortie du train, je prends le Bernina Express Bus et me voilà repartie direction Lugano, une ville de référence de Mario Botta. Étant en Suisse, autant en profiter pour aller voir d’autres de ces oeuvres même si j’adore me prélasser dans les piscines du Tschuggen Bergoase.
Après quelques heures de bus et quelques instants de marche, me voilà devant l’édifice que je souhaitais tant voir: la Chiesa Santa Maria degli Angeli.
Conçue par Mario Botta et construite entre 1992 et 1996 à Lugano, l’église Santa Maria degli Angeli représente une vraie merveille architecturale et une église des plus étonnantes de notre aire.
À première vue, elle s’apparente à un ouvrage d’infrastructure et cette impression est donnée par la conséquente passerelle-viaduc de 65m de long qui semble sortir de la montagne. Situé sur le bord d’une pente, ce viaduc offre une vue panoramique d’exception sur le paysage à tous ceux qui l’emprunteront.
En continuant un peu son chemin sur cette passerelle, on accède ensuite au parvis nivelé qui s’échelonne en gradins et donne l’impression d’un amphithéâtre. Ce même parvis donne sur un volume cylindrique de 15m de diamètre: l’église, divisée en trois par deux murs de maçonnerie dans son intérieur.
Construite en porphyre, une roche magmatique, elle accueille un intérieur orné de peintures de l’artiste, peintre et sculpteur italien Enzo Cucchi. En plus d’observer ses oeuvres au sein de l’édifice, nous pouvons les admirer sur le plafond de la passerelle et au niveau de l’abside ornée d’un bleu intense et inattendu.
La chiesa Santa Maria degli Angeli, en plus de ses qualités techniques notamment dans la mise en oeuvre de la passerelle-viaduc, est une oeuvre des plus originales par rapport à son usage. Mi-amphithéâtre, mi-pont, mi-galerie d’art, on peinerait à imaginer que cet édifice est en réalité une église, ce qui en fait un bâtiment d’autant plus remarquable. De plus, elle est le point de départ du Sentier artistique, un chemin circulaire alliant art et culture le long duquel on peut rencontrer des sculptures artistiques dans un paysage sublime.
Décidément, cet ouvrage de Mario Botta méritait amplement des heures de trajet. Mais la nuit ne va pas tarder à tomber, je ferais mieux de rentrer dans ma chambre à Arosa. J’en retiens tout de même un ému souvenir.
La rivière Valldola présente à l’hôtel, traverse la vallée et finit son parcours pour se jeter dans le Fjord au niveau de la ville de Valldal. J’ai repris la route panoramique jusqu’à la ville de Valldal. La route enchaine les virages en épingle pour descendre jusqu’au niveau du Fjord. Tout au long de se parcours, la vue n’a pas cessé de m’impressionner. Je suis rester sans voix devant l’immensité de ce paysage sans fin mais en permanence surprenant.
Valldal est nommée ville mais en France c’est ce que nous appelons un petit village. Une épicerie, quelques boutiques, des stations essences, plusieurs maisons parsemés, une église et un port forment la ville. A l’entrée de celle-ci, on retrouve une carrière due aux anciennes industries de ciment. La ville est « coincée » entre deux montagnes rocheuses. Vue de la ville, ces montagnes semblent gigantesque. La ville est connue pour être une base pour l’exploration de certains des plus coins de nature du pays. On y vient y pratiquer diverses activités comme le rafting, le canoë, l’escalade ou des randonnées. Bien que la ville semble petite, elle s’ouvre jusqu’à l’infini sur le Fjord.
Cette semaine je suis remonté sur porto pour voir la ville et mes amis en erasmus à la FAUP ( faculté d’architecture et d’urbanisme de Porto ). J’ai donc eu la chance de voir cette école que j’ai beaucoup appréciée dans le traitement du site, du paysage et de l’imbrication de la pente avec les bâtiments. Voici quelques photos.
J’ai vraiment apprécié ce petit pavillon de siza avec le traitement des baies dans cette couleur dorée, la pureté des lignes, la féerie de l’espace et de la lumière à travers les branches d’arbres
En pleine Nature // Parc Naturel Régional de Millevaches, Limousin, France
Cela fait maintenant quelques semaines que je voyage sur le côté Ouest de la France, de bulles en bulles. J’ai visité et été accueilli dans différentes régions, toutes aussi accueillantes les unes que les autres. J’ai pris du plaisir dans chaque destination, ait gouté toutes les spécialités que l’on a pu me faire découvrir et appris tellement sur l’Histoire locale.
J’ai envie de changer d’air. Je me suis alors posée cette question :
Par où commencer ? Changer de bulles ? Partir ? Voyager au-delà des frontières ?
Le système de la bulle, minimaliste, épurée et poser au fond
du jardin m’a permis de me ressourcer au plus proche de la nature et de notre
environnement. D’autres bulles plus luxueuse, esthétique et confortable m’ont
permis de prendre soin de moi physiquement grâce à toutes les intendances proposées :
Jacuzzi, salle de bain attenante à la chambre, décoration colorée (plus ou
moins présentes à l’intérieur comme à l’extérieur) et tous les services pour me
transporter, me nourrir, etc.
Aujourd’hui je recherche des sensations, j’ai envie de
découvrir d’autres facettes de ma personnalité mais aussi de notre territoire
par l’aventure. Mon ami de Paris est venu me rejoindre dans le Parc
Naturel Régional de Millevaches en Limousin.
En début de semaine, nous sommes partis en randonnée. Sous
les bras notre nouvel hôtel pour la semaine. Elle s’appelle la TinyBubble, elle
est le produit et création originale et géniale de Jean-Luc Planche (A
Retrouver chez Bubble Tree et Pierre Stéphane Dumas le fondateur)
Nous avions déjà voyagé munis d’une tente et de sacs de couchages. Nous avons donc apprécié la liberté que l’on peut ressentir avec cette bulle-tente, pas d’attaches, pas d’obligations. On se promène entre les montagnes, les prairies, au bord des étendues d’eaux, dans les forêts, les champs… Les paysages se succèdent le temps d’une journée puis viens le soir. Nous trouvons une zone dégagée en haut du Rocher de Clamouzat à Faux-la-Montagne, je crois. Je ne suis pas certaine, car toutes les montagnes se ressemblent un peu ici.
On installe alors notre nouvelle chambre pour la nuit, le
terrain est accidenté mais on nous a prévenu que ce n’était pas un problème !
On l’accroche aux arbres environnant, bien sûr les plus solides et en état pour
nous soulever, ils disent que deux arbres suffisent mais bon on n’est jamais
trop prudent.
Puis on l’installe, la membrane gonflable s’ouvre. Nous n’avons
pas choisi la tente intérieure pour pouvoir vivre cette expérience pleinement,
nous dormirons à la belle étoile ce soir. Le lit est cependant, déjà intégré
ainsi que de multiples équipements tels que : l’aération, les
moustiquaires (une pensée pour mon ami qui revient toujours de vacances
criblées de piqures. Et qui n’en a eu que quelques-unes hors de la tente !),
de vide-poches et des accroches pour la lampe de poche par exemple, afin d’éclairer
notre lecture du soir.
Pendant notre voyage au cœur des hautes terres de la Montagne limousine, nous avons rencontré des vaches et moutons dans les parcs, quelques loutres sur différents cours d’eau, que l’on a pu croiser et des sculptures sur l’histoire du paysage et espèces présentes dans la région.
Cette semaine en immersion et symbiose totale avec la terre. Nous a apporté une certaine reconnaissance envers notre environnement si riche, délicat, accueillant et parfois périlleux, en forêt, en montagne ou dans les tourbières (où l’on a fait attention de ne rien abimer et de ne rien se casser !).
Malade, cette semaine je l’ai passée dans mon lit. Quoi de mieux que quelques jours allongée pour savourer les détails de la chambre. Le lit, face à la baie vitrée, m’offrait toujours une vue sympathique sur le paysage désertique dégagé.
Le matin, le soleil venait glisser sur mon visage en réchauffant les draps : des réveils comme je les aime. Et pour cela, je n’ai jamais connu meilleure chambre.