Archives de catégorie : semaine 18
HABITUDES _ OCCASIONS
En ce joli début de semaine ensoleillé, cela fait 70 jours que je suis confiné dans cet hôtel avec Jérome. Les jours, les semaines, les week-ends se ressemble plus ou moins. Nous essayons tant bien que mal de ne pas avoir de routine parce que nous n’aimons pas ça, nous aimons vivre le jour au jour. Hum, c’est plutôt Jérome qui vit le jour au jour, c’est l’une des qualités dont il procède et que j’apprends de lui, grâce à ce confinement ensemble. Je suis plutôt de nature à tout contrôler les étapes de la vie, d’anticiper les imprévus et de ne jamais lâcher prise. Je me rends compte jour après jour que les imprévus, le lâcher pris, font partie de la vie et peuvent rendre certains moments encore plus agréables à vivre.
Concernant, la crise sanitaire, elle est toujours présente, et pas résolue. Nous pouvons sortir dans un rayon bien précis en km et d’une durée de seulement 2 h 00, nous ne respectons pas chaque jour cette durée, ni cette distance. Nous avons tous deux cette envie, ce besoin de découvrir de nouveau lieu, de nouvelle chose. En 70 jours de confinement, nous connaissons les moindres recoins du 9e arrondissement et des arrondissements voisins. Parfois, nous décidons de se balader dans d’autres arrondissements. Nous aimons très particulièrement le 15e arrondissement, de par sa proximité des commerces, des centres culturels, certes fermé actuellement, mais son nombreux, la proximité des arrondissements du 16e, 14e, 7e, 6e, son ambiance, ses parcs, son architecture contemporaine, etc.
Concernant l’hôtel, le bistro est toujours fermé donc nous mangeons chaque repas dans notre suite, soit dans le salon devant la télévision, ou soit sur la terrasse qui donne vue sur les toits parisiens. De temps en temps, nous décidons d’aller pique-niquer dans un parc ou devant la Seine pour changer de lieu, et d’air. De temps en temps, le chef de cuisine donne des leçons de cuisines afin de nous occuper et de nous divertir. Le bar et le spa sont toujours fermés, mais devront bientôt ouvrir avec les gestes barrières et un protocole sanitaire strict. À ce jour, nos plantes sont toujours en vie, elles donnent vie à notre suite, entre autres dans le salon et sur la terrasse. Elles nous permettent d’avoir une petite touche à nous dans un lieu qui n’est pas à nous, mais où nous vivons depuis 70 jours.
Aujourd’hui, c’est le 70e jour de confinement, et notre premier jour de télétravail. Jérome est ingénieur dans une entreprise dans la région parisienne, et moi, je suis une jeune architecte dans une agence à Nancy. C’est toute une nouvelle organisation que nous devons avoir dans notre quotidien, nos deux métiers demandent beaucoup d’organisation et de concentration. En ce premier jour de télétravail, je me suis installé sur le bureau du salon, et Jérome, c’est installé sur la terrasse. Il est 9 h 00, nous commençons notre journée par un visio avec nos boss pour faire un point sur nos projets.
Façades de la grue
Il est vrai que sans ces documents graphiques de l’hôtel, j’aurai entrepris difficilement une analyse de ses façades. En effet, je le rappelle, les couleurs ont été choisies en lien avec quelques éléments nautiques dans le paysage portuaire environnant, les navires légers, une grue au loin et l’île du REM.
On peut comprendre de ces documents que les deux suites rajoutées sont identiques, avec un même emplacement des ouvertures et un même ratio du vide/plein. Quant à la suite entre les deux, qui fût autrefois la salle des machines, ses couleurs et sa composition d’origine ont été restaurées pour contribuer à ce témoignage d’un patrimoine industriel.
citerne
Cette semaine en résumé : promenade, vins, détente, lecture, soleil, mais un évènement majeur quand même ! la visite guidée par Florian d’une des citernes sous-marines, découverte seulement dans les années 90 et datant du 16ème siècle. L’eau de pluie y était collectée et distribuée au plus aisés. les dimensions étaient impressionnantes, la circulation se fait grâce a un pont métallique, traversant tout l’espace. l’odeur de la pierre et de l’humidité imprègne l’espace
Carlo Rampazzi
Diplômé en architecture et design d’intérieur à Lugano en Suisse, Carlo Rampazzi débute sa carrière en 1970 en tant que designer international et sa notoriété se fait grandissante grâce à son style néo-éclectique et grâce à sa vision de l’intérieur « sauvage ». Il est le fondateur du style Rampazzi, aussi appelé Maximinimalismobili caractérisé par un mobilier unique et des oeuvres hors du commun, sans style lié à un temps ou une mode.
Carlo Rampazzi a eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets, notamment l’aménagement et le design intérieur du Tschuggen Grand Hotel en 2005 (précisé dans un précédent article) et a ensuite choisi d’ouvrir deux showrooms. Le premier, NOI Paris, a vu le jour en 2006 en collaboration avec Sergio Villa, un ami proche de Rampazzi. Le deuxième, Selvaggio, a ouvert plus récemment en 2016 à Ascona et expose des installations temporaires, montrant une grande diversité dans le travail du designer.
Les oeuvres de Rampazzi, appréciables dans ses showrooms ou dans ses projets d’aménagement et de design intérieur, ont la réputation d’être des créations uniques alliant provocation, raffinement, soin et style. Surnommé l’antiquaire des temps modernes, Rampazzi retravaille, revisite et réinvente en permanence. Il est un véritable producteur d’art à l’état pur comme le montrent les quelques projets qui suivent et qui respectent tous sa devise « le présent n’existe pas, il se sert du passé pour rebondir dans le futur ».
Direction Barcelone
Bon après avoir bien visité la Garrotxa nous avons choisi de prendre la route pour changer de paysage ! Heureusement, mon ami est venu en voiture, j’ai pu conduire en Espagne direction Barcelone. Nous avons mis à peu près 1h30 de route. La Sagrada Familia de Antoni Gaudi est vraiment très belle, nous avons fait une grosse journée de visite, Parc Guell, Casa Mila, Casa Batllo avec toutes ces couleurs et ces formes organiques et cette poésie. C’est une des architectures que je préfère, je trouve ces compositions et cette technique impressionnante ! Nous avons également visité le quartier Gotico, un quartier gothique comme son nom l’indique. Il s’agit d’un des plus anciens quartiers de la ville et un des plus beaux. Nous avons enfin pu goûter les tapas ! DE puis le temps que je rêvais d’en manger ! Puis nous sommes remontés par la côte pour profiter de la mer. J’aime beaucoup cette situation, être entre mer et montagne, cela offre une diversité de paysage surprenante !
album photo
Voici un petit album photo de Porto et Lisbonne, d’édifices et d’ambiances de ces villes.
voyage artistique
Cette semaine, bien remise de ma semaine de repos, j’ai décidé de partir visiter une des grandes villes du pays. J’ai donc repris la route interminable à travers le désert pour arriver 2h30 plus tard au centre de Tel-Aviv.
Les touristes que j’avais rencontré à l’auberge, en apprenant que j’étais étudiante en architecture, me l’avaient vivement conseillée. En effet, cette ville regorge de trésors architecturaux. On y retrouve d’ailleurs une architecture moderne occidentale, ce qui m’a vraiment surpris. En fait, le cœur de la ville surnommé « ville blanche » est composée d’un ensemble de bâtiments modernes du Bauhaus et pour cela, est inscrite au patrimoine de l’Unesco. Impossible donc de passer à coté de cette découverte lors de mon voyage en Israël. Elle a été réalisée entre 1930 et 1950 par des architectes ayant immigrés après leurs cours au Bauhaus.
Je suis sortie du cœur de la ville pour y découvrir aussi des architectures plus formalistes tels que le musée de l’art, posé comme une sculpture de papier pliée au centre d’une place, ou la synagogue Hechal Yehuda, en forme de coquillage. Tenant à trouver de l’inspiration pour le projet d’hôtel en cours avec l’école, je suis allée voir le centre TEO pour la culture et l’art, vitré, bas, long et aux lignes droites, il est composé à l’intérieur par des cubes, ce qui en fait des espaces intérieurs à parcourir à travers les œuvres.
Finalement, la ville de Tel Aviv est très culturelle et j’ai pu apprécier autant son architecture que ses collections artistiques.
Île déserte
Cette semaine j’ai eu beaucoup de soleil. J’en ai profité pour me relaxer sur la terrasse dans mon hamac. Un livre et un verre de vin, c’était parfait.
Sauf que malheureusement j’ai mon téléphone qui est tombé à l’eau et je n’ai pas pu le récupérer. J’ai dû aller chez le réceptionniste pour vous écrire et en recommander un autre…
Avec la vue que j’ai depuis mon hôtel, je me sentais vraiment seule, coupée du monde. Une vraie île déserte.
Une Bulle pour la vie
Cette semaine, je suis reparti dans ma famille afin de me reposer, profiter d’eux, participer à un déménagement et mettre à jour différents documents pour l’année à venir.
Un point important sur ce qui se passe en France :
La France a prévu de passer en mode « déconfinement ». On a tous hâte d’en sortir, ça, c’est certain ! Nous allons bientôt pouvoir reprendre des activités qui étaient alors impraticables, depuis trop longtemps. J’ai hâte pour ma part, d’aller au théâtre, à l’opéra, au cinéma et reprendre la piscine.
Bien que cette pandémie, nous a fait perdre des proches, nous a enfermé, nous a attristé, rendu dingue, rendu joyeux, mis au pied du mur et bien d’autres choses.
Elle nous a montré, d’une certaine manière, ce qui est important et essentiel dans notre vie. Cela peut être notre famille, d’avoir des espaces verts autour de nous, de faire du sport, de prendre soin de soi, de ralentir, de changer de travail, de penser aux autres, de s’aimer…
Revenons maintenant 1 an plus tôt, alors que nos grands parents et personnes âgées étaient enfermés à double tour, loin de leur famille, de toutes rencontres … Cela devenait insoutenable et terrible pour leur santé d’être si loin de leurs proches.
BubbleTree EHPAD avait cependant trouvé une solution afin d’apporter un soutien psychologique à nos ainés. Une bulle pouvant accueillir deux parties d’une famille avec les restrictions en vigueur, tout en proposant un espace sensible où la dimension tactile est au centre de l’expérience. Le volume d’air n’est pas le même des deux côtés, ainsi que les sas d’entrées, protégeant ainsi les personnes de possibles contaminations. La paroi séparant ces familles, est étanche et garantie la distanciation bactériologique.
C’est vraiment une idée fantastique qui a pu apporter réconfort et soutien. Je n’en parle que maintenant lors de cette brève rétrospective de cette année, si particulière. Bien sûr tout n’est pas encore terminé mais si on se serre tous les coudes et que l’on est respectueux et attentionné auprès des personnes autour de nous, je pense que l’on peut aller que de l’avant.