« OVNI », c’est ce signifiait le nom de cette chambre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle portait bien son nom. C’était un objet posé là, contrastant parfaitement avec la végétation alentour. Conçue par l’architecte Bertil Harström, la pièce, presque effrayante, avait une forme de vaisseau extra-terrestre tel que grand public amateur de science-fiction l’imagine.
Construite en matériau composite très résistant, la chambre paraissait si légère qu’elle volait. A l’intérieur, le thème spatial envahissait la pièce : sur le plafond se dessinait le ciel étoilé grâce à une ouverture zénithale, et sur les textiles, on pouvait y voir les constellations.
La
pièce, circulaire, permettait une orientation 360°, cependant, seules quelques
petites fenêtres permettaient ce lien à l’extérieur.
La chambre, populaire auprès des familles qui viennent séjourner au Treehotel, pouvait accueil jusqu’à cinq personnes. Cependant, les lits simples étaient relativement petits, puisque la pièce était plutôt petite, et que le lit double au milieu prenait une place conséquente.
Ce soir est un soir particulier, mes voisins de chambre avec lesquels j’ai passé une forte partie de mes vacances quitte l’hôtel demain matin à la première heure.
Nous avions décidé d’organiser un repas collectifs réalisé par nous-même, ce qui réjoui le personnel, ce petit échange de rôle va leur permettre de pouvoir se rapprocher des occupants sans forcément exister par le biais de leur travail. Nous leur avons demandé s’il était possible d’emprunter leur cuisine pour préparer le repas, mais il s’avère malheureusement impossible d’occuper les locaux du personnel; à priori du à des restrictions liées à la sécurité.
Nous avons donc décider de faire un barbecue sur la plage.
C’est assez drôle, le fait de faire un barbecue sur la plage avec les membres et le personnel transforme totalement le fonctionnement habituel de l’hôtel. Jusqu’à changer notre positionnement, nous n’avons plus la sensation d’être à l’hôtel. On se sentirait presque dans une grosse maison familiale.
A part cela, le repas fût très bon, le soleil se couche et Romain a décidé d’allumer un petit feu en bord de plage pour que l’on puisse se regrouper autour et manger des chamallow.
L’article précédent était consacré aux igloos dans leur aspect vernaculaire hérité du savoir-faire des peuples autochtones Inuits. Ainsi, comme toute forme d’architecture vernaculaire, les igloos font l’objet de réinterprétations plus ou moins contemporaines et qui ont le mérite d’attirer l’oeil. En voici quatre exemples.
1- L’hôtel Kakslauttanen en Laponie
Situé dans la zone de Saariselka, au coeur de la Laponie et des magnifiques paysages finlandais, l’hôtel Kakslauttanen se présente comme un village de soixante igloos. Dans une situation géographique particulière, l’hôtel offre la possibilité de dormir dans des igloos faits de neige ou de verre pour passer une nuit à la belle étoile. Durant certaines périodes, il est également possible d’admirer les aurores boréales.
Les igloos sont directement inspirés des habitations traditionnelles des lapons, les Samis. La structure en dôme, entièrement vitrée sur chaque igloo, permet de recueillir le peu de lumière disponible dans cette région qui ne voit presque jamais le jour en hiver. En été en revanche, alors qu’il ne fait quasiment jamais nuit, les igloos présentent le nécessaire pour se couper de la lumière au moment de dormir.
Ces constructions, réalisées avec un verre thermique spécial permettent de chauffer l’intérieur à 20°C face à une température extérieure qui dépasse rarement les -20°C.
2- L’igloo en bois à Moscou
Le constructeur russe SkyDome a développé une série de logements à la structure arrondie et s’apparentant à des igloos, également qualifiés de « maisons du futur ». Prenant place dans la région de Moscou, ces logements peu couteux à construire se veulent très avantageux face à l’immobilier très cher.
SkyDome a ainsi mis en place six modèles différents de maisons avec des variantes de taille et allant de 34 à 300 mètres carrés. Tous les modèles utilisent les mêmes techniques de construction pour assurer une habitation durable. Parmi ces techniques, on retrouve les murs courbés qui assurent une habitation économe en énergie, un faible taux de perte de chaleur et une circulation de l’air naturelle. On retrouve également l’emploi de matériaux naturels tels que le le bois (revêtement extérieur en pin massif traité) ou le lin pour l’isolation.
Ici, reprendre la forme vernaculaire des igloos permet de créer des modules très solides avec une résistance à un poids extrême de 700kg, intéressant dans cette région très enneigée, ainsi qu’une résistance aux vents jusqu’à 250km/h. Enfin, la forme d’igloo ne nécessite aucun mur intérieur porteur et permet ainsi d’offrir un grand espace intérieur avec des possibilités d’aménagement très libres.
3- L’hôtel Barin Ski Resort en Iran
Ce projet unique, développé par le studio d’architectes Ryra Studio, prend place au coeur de Shemshak qui est la deuxième plus grande station de ski d’Iran. Il reprend l’idée d’un hôtel étonnant dans un paysage impressionnant constitué de champs de neige avec de forts dénivelés. L’hôtel a été conçu pour parler le même langage que le paysage environnant et vise une interaction harmonieuse entre architecture, design et nature.
Le projet prend la forme d’un igloo futuriste aussi qualifié de grotte de neige. Son plan libre et ses salles ergonomiques développement visuellement le thème de la nature qui entoure l’hôtel. La thématique de l’igloo se retrouve ici sous la forme d’une conception métaphorique en forme de dôme qui se repère dans les intérieurs semblant enneigés de l’hôtel.
4- La maison S à Paris (2012-2015)
La maison S, aussi appelée « maison igloo » a été conçue par l’agence d’architectes Jakob + MacFarlane pour un client faisant partie des cent plus grandes fortunes de France. La maison prend place avenue Robert-Schuman, dans le quartier Boulogne-Billancourt à Paris et a été sujet à de nombreuses controverses lors de sa construction. Très expérimentale, la villa a été jugée comme déplacée dans ce quartier symbolique de l’architecture domestique des années 1930. Néanmoins, ce quartier s’apparente, dans son ensemble, à un laboratoire d’innovation architecturale et les architectes assurent la volonté d’inscrire ce projet dans une dynamique de recherche et d’expérimentation, tout en s’inscrivant dans le paysage et dans une certaine continuité des années 1930. La maison, qui s’accorde par son enveloppe blanche aux villas voisines de style moderniste et blanches également, a finalement été approuvée par l’Architecte des Bâtiments de France.
Pour sa villa organisée sur trois étages et avec une surface au sol avoisinant les 800 mètres carrés, le client souhaitait une maison ultra connectée avec une domotique de l’ordre du jamais vu auparavant. De plus, la spécialité de cette maison se retrouve aussi dans son aspect formel, fonctionnant avec un système de double peau trouée par des surfaces vitrées. La structure principale, constitué de métal, de béton et de verre est recouverte par une enveloppe blanche qui reprend la facetisation d’un igloo.
L’exosquelette en acier structurant la maison porte les plateaux structurels et évite ainsi la nécessité d’avoir des murs porteurs à l’intérieur. Le seul élément porteur que nous retrouvons est l’escalier qui est monumental. C’est le noyau dur de la maison et il dessert tous les étages, du sous-sol au toit terrasse. Dans ce projet, il a été complètement travaillé et sert d’étagère, d’aquarium, de cheminée, de placard et de cave à vin. Il participe complètement à l’aménagement des espaces.
Enfin, au fond du jardin, nous retrouvons une maisonnette annexe et les deux maisons sont reliées entre-elles par une piscine souterraine.
Wooo grosse fatigue depuis une semaine, j’ai regardé beaucoup de documentaires ces derniers temps avec une amie qui m’a rendu visite, des documentaires sur les constructions environnementales, sur l’écologie et sur le japon. C’est fou toutes ces manières de vivre et d’habiter qu’il existe sur terre ! Cette discussion nous a amenées à avoir un débat sur la fin du monde et de voir les différentes réactions des personnes. Par exemple, ceux qui sont pessimistes et qui abandonnent dans l’idée que rien ne changera, ou ce qui gardent espoir de changer même si ce sont des petites choses. J’ai eu l’idée de proposer ce sujet de discussion à mon groupe d’amis espagnol ! Les réactions sont vraiment très différentes en fonction des personnes et de la manière dont on aborde le sujet. Après tout ces débats, nous avons commencé à travailler sur des devoirs pour l’école. Il n’y a pas à dire, le travail en groupe ça aide !
De plus en plus de personnes arrivent à Olot, je pense que l’arrivée des touristes ne va pas tarder…. En même temps avec un si beau soleil, ils auraient tort de se priver ! Ça fait vraiment du bien de respirer au grand air, je passe beaucoup de mes journées dehors en ce moment, entre pique-niques, randonné dans les volcans, promenade à vélo, roller. J’ai même fait une petite balade à moto, un vrai plaisir avec tous ces virages et ce magnifique paysage ! Je comprends pourquoi ils essayent de préserver leurs terres.
En ce mois d’avril, le printemps, commence à s’installer et colore toute la ville de Kyoto de cette blancheur rosée de cerisiers. Devant tant de magnificence, je me demande bien que faire.
Aujourd’hui, c’est l’éclatement du printemps : Sakura, les cerisiers en fleurs et d’autres arbres tous plus magnifiques. Il me semblait intéressant de me livrer pendant toute la semaine à la contemplation de ces Sakura, dont le spectacle relève pleinement de l’Ukiyo. Ce terme évoque tout à la fois l’impermanence de toutes choses selon la tradition bouddhiste et une approche plus profane de la beauté éphémère et des plaisirs de la vie
Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable… Ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. Asai Ryoi (Les contes du monde flottant, 1665).
J’ai toujours rêvé de photographier les Sakura au Japon et c’était l’occasion pour moi d’expérimenter diverses approches photographiques. J’ai donc photographié pendant toute la semaine, tout en prenant le temps de goûter, dans une sorte de bonheur extatique, au raffinement du printemps à Kyoto.
Nous allions avec d’autres hôtes du SUI KYOTO, à travers la ville à vélo, de temple à temple. Les touristes attrapaient les enfants pour se photographier avec eux. Dans Le Parc de Maruyama, les gens font la queue pour se photographier les uns après les autres, au même endroit, sous les arbres les plus beaux. Rires et gloussements des jeunes filles, sérieux terribles des innombrables photographes japonais qui guettent l’épanouissement des fleurs.
Le temps des cerisiers en fleurs est très bref. Les premiers pétales tombent déjà, lentement, silencieusement, comme une neige ouatée un jour sans vent, ou comme des confettis que la petite rivière Kaiyamachi emporte.
J’ai beau avoir une vue privilégiée sur les fonds marins
depuis ma chambre, je passe chaque jour un moment à nager avec palmes et tuba
en observant la vie sous-marine. C’est une activité dont je ne me lasse pas. Se
déplacer auprès des poissons, des coraux, des tortues et des requins à pointes
noires, reste toujours une expérience incroyable. J’apprécie la sérénité et le
calme qui règne sous la surface. La mer est chaude, claire et peu agitée dans le
lagon. Je peux passer des heures à barboter à la surface, suivre une tortue de
mer ou un groupe de petits requins.
Après quelques semaines d’entrainement j’arrive à plonger en
apnée plus profondément et plus longtemps que jamais. Au début c’était surtout
pour aller observer de plus près les coraux mais avec le temps j’y trouve un
autre intérêt. Rester immobile sous les eaux, se laisser transporter par le
courant, dans le silence, c’est se retrouver soi-même. C’est une forme de méditation,
cela me permet de me vider l’esprit, de ne penser à rien. L’apnée, c’est
expérimenter une petite éternité, une paix absolue contenue dans une poignée de
minutes. Sous l’eau le temps s’écoule différemment, les secondes n’ont plus d’importance,
ce sont les battements de mon cœur qui rythment mon existence.
Pratiquer l’apnée, ici, au beau milieu de l’océan Indien, c’est
franchir un pas de plus dans une réalité alternative, c’est aller un niveau
plus profond dans ce rêve éveillé. Dans ma chambre d’hôtel, j’ai beau dormir
sous la surface, derrière une couche de verre ce n’est pas la même expérience.
Immergé, au contact de l’eau, je ressens une sensation de plénitude, une douce béatitude
qui est tout simplement introuvable à l’air libre.
Aujourd’hui je vous propose de vous partager une interview de découvrir plus en profondeur l’architecte de ce lieu dans lequel je vie depuis maintenant 8 semaines.
Jean Nouvel est né à Fumel (France) en 1945.
Après des études à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, il est admis premier au concours d’entrée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1966 et obtient son diplôme en 1971. D’abord assistant de l’architecte Claude Parent, inspiré par l’urbaniste et essayiste Paul Virilio, il ouvre sa première agence en 1970. Peu après, il est cofondateur du mouvement « Mars 1976 » qui a pour objet de lutter contre le corporatisme des architectes, puis du Syndicat de l’architecture.
Ses prises de position engagées sur l’insertion de l’architecture dans le contexte urbain et l’originalité sans cesse renouvelée de ses projets dans le monde entier ont contribué à forger son image internationale. Son approche, qui se défie des considérations de style, est seulement guidée par le moment, le site, son histoire et son environnement. Parmi ses principales réalisations, on retrouve:
l’Institut du monde arabe,
la Fondation Cartier pour l’art contemporain,
le musée du quai Branly – Jacques Chirac à Paris,
Le Musée National Centre d’Art Reina Sofía à Madrid (Espagne),
Ou dernièrement, le Louvre Abu Dhabi aux Émirats arabes unis
Et le Musée national du Qatar à Doha (Qatar).
La reconnaissance de son travail s’est traduite par de nombreux prix en France comme à l’étranger. L’Institut du monde arabe lui vaut en 1989 le Prix Aga Khan en raison « de son rôle de passerelle réussie entre les cultures française et arabes ». Il obtient en 2000 le Lion d’Or de la Biennale de Venise. En 2001, il reçoit trois des plus hautes distinctions internationales : la Royal Gold Medal du Royal Institute of British Architects (RIBA), le Praemium Imperiale de l’Association japonaise des Beaux-Arts et le prix Borromini pour le Centre de Culture et des Congrès de Lucerne. Il est nommé Docteur Honoris Causa du Royal College of Art de Londres en 2002. Trois ans plus tard, il reçoit en Israël le prix annuel de la Fondation Wolf pour « sa conception d’un nouveau modèle de contextualité et la redéfinition de la dialectique entre deux caractéristiques de l’architecture contemporaine : le concret et l’éphémère ». L’année suivante, pour la Tour Agbar de Barcelone, il reçoit à Francfort l’International Highrise Award en raison de « sa contribution exceptionnelle dans le débat sur la grande hauteur ». En 2008, il reçoit le prestigieux Pritzker Prize. En France, il a été distingué par de nombreuses récompenses dont la médaille d’or de l’Académie française d’architecture, deux Équerres d’argent et le Grand prix national de France pour l’architecture.
Me baladant aux alentours du Tschuggen Grand Hotel, je suis tombée par surprise sur un igloo. Très curieuse de me retrouver nez à nez avec cet igloo perdu en Suisse, j’y suis rentrée pour finalement y découvrir un restaurant associé à mon hôtel de résidence, du nom de Tschuggen Grand Hotel Igloo Restaurant.
Le Tschuggen Grand Hotel Igloo Restaurant vu de l’extérieur
Malheureusement fermé à cause du confinement, je savais que je ne pourrais manger à l’intérieur mais j’ai pu rencontrer un cuisinier en train de préparer sa carte de réouverture et qui a pu me donner quelques informations sur le restaurant. Construit par un professionnel de la construction d’igloos, le restaurant contient un bar réalisé en glace et a une capacité de vingt couverts. C’est un restaurant éphémère qui est reconstruit à chaque saison et qui offre la possibilité de déguster des plats traditionnels dans un cadre déconcertant. À la carte, nous avons le choix entre différentes versions de la fondue Suisse: la classique, celle au champagne ou celle à la truffe et je suis finalement déçue de ne pas pouvoir y manger. Tout de même, c’était la première fois que j’avais l’occasion de voir un igloo et cette forme si spécifique m’a donné envie d’en apprendre plus sur ces abris construits de blocs de neige.
Intérieur du Tschuggen Grand Hotel Igloo Restaurant
Les igloos constituent une forme d’habitat vernaculaire née des Inuits, un peuple autochtone de l’extrême nord du Canada. Dans ces régions glaciales et inhospitalières où la température avoisine les -40°C, les igloos permettent d’éviter l’hypothermie et la mort certaine grâce aux excellentes propriétés isolantes (thermiques et acoustiques) de la neige. Cependant, pour réellement protéger du froid, ils doivent être réalisés avec un savoir-faire très précis et méticuleux car chaque étape a son importance.
Construction d’un igloo par les peuples Inuits
La construction débute par le sciage de blocs de neige de très grande taille. En moyenne, les blocs mesurent 1m de long, 40cm de haut et 20cm de large et sont transportés sur des skis pour ne pas être brisés. Usuellement, les blocs sont sciés au niveau du futur espace de vie pour qu’il se creuse plus rapidement. La rapidité est ici un élément clé quand le froid est intense et que la nuit glaciale approche mais, avec de l’expérience, un igloo peut être achevé en une heure.
Étapes de la construction d’un igloo
Ensuite, il s’agit de déposer les blocs en cercle et de les monter en spirale. La construction en spirale permet un assemblage des blocs plus rapide et il faut veiller à ce que les murs soient inclinés pour former un dôme. Le dernier bloc situé au sommet de l’igloo est le plus important et se nomme « clé de voute ». Si l’igloo a été mal conçu, il s’effondrera au moment de la pose de cette ultime pièce. Mais s’il est bien exécuté, l’igloo se veut extrêmement résistant et il pourrait supporter le poids d’un ours polaire.
Une fois l’igloo assemblé, il s’agit de lisser la paroi intérieure pour éviter les fuites dues à des défauts de construction et qui sont très inconfortables pour les occupants. Achevé, l’igloo permet d’obtenir une température intérieure de 0°C minimum, confortable quand la température extérieure est de -40°C. Néanmoins, certains peuples tapissent la paroi intérieure de peaux de bêtes et la température intérieure peut ainsi augmenter jusqu’à 20°C supplémentaires.
L’igloo traditionnel possède des trous de ventilation indispensables au renouvellement de l’air et il contient également une entrée qui est construite le plus bas possible pour éviter que le vent glacial ne s’engouffre dans l’abri. Sur certains igloos, on retrouve un petit tunnel ou un vestibule associé à cette entrée qui permet de se protéger du vent et d’éviter la perte de chaleur quand on ouvre la porte.
Nous finissons cet article sur les igloos en évoquant des variantes un peu plus sophistiquées qui contiennent des plaques de glace placées entre les blocs de neige pour créer des fenêtres. Enfin, certains igloos possèdent ce que l’on appelle une « fosse à froid » qui est un tunnel sous-terrain plus bas que le sol de l’igloo. Elle renforce l’isolation car l’air froid, plus lourd que l’air chaud, s’accumule dans cette fosse à froid sans entrer dans l’espace de vie.
Emplacement de la fosse à froid et des trous de ventilation d’un igloo
Bulle d’R à Dournazac // Haute-Vienne, Limousin, France
Je suis parti de la
Rochelle pour me retrouver dans le Limousin. Ma nouvelle destination est une
bulle au cœur de la nature, des arbres. Bien qu’elle soit installée sur une
terrasse en bois, j’ai l’impression d’avoir déposé mon cabanon dans la forêt à côté
de chez moi.
J’ai tout ce qu’il faut à
porter de main, voir un peu plus que le strict nécessaire que l’on avait dans
certains domaines. J’ai une petite maisonnette en bois en plus de ma bulle, où
est installé une baignoire balnéo ainsi qu’une douche et des sanitaires privés.
Ma bulle est quant à elle complétement transparente, de mon lit j’aperçois les
palissades en bois qui clôture ma zone de vie. Je pense que c’est pour me
protéger et protéger le matériel des animaux sauvages de la forêt, qui pourrait
être curieux de cette vie sur leur territoire.
Bulle d’R
Bulle d’R
Bulle d’R
Cette semaine a été, des
plus intéressantes depuis le début de mon aventure en France. Même avec le
confinement et cette période si particulière, le village d’Oradour-sur-Glane est
ouvert au public avec des masques et sous réservation.
Ce Village a une histoire très particulière et est devenu un mémorial à ciel ouvert. Je vais vous raconter son histoire :
Oradour-sur-Glane, petit village tranquille et typique a connu une terrible épreuve qui fait, malheureusement, sa réputation. Le 10 juin 1944, aux portes de la libération de la 2nd Guerre Mondiale, une unité de Waffen SS a détruit le village et assassiné ses habitants. On parle aussi, de massacre de la population, soit 642 décès, dont un tiers d’enfants de moins de 14 ans et plus d’un tiers de femmes.
Lors de leur arrivé sur place, les allemands ont regroupé toutes la population sur la place du village, les déserteurs se faisaient abattre sur le champ. Pensant qu’un entrepôt rempli d’armes se trouvent au sein du village, un des Waffen SS demandent à la population qui est dans le coup. Hors, comme personne ne comprend ce qu’il se passe et ne sont au courant de rien, le maire prend la responsabilité et demande de le prendre lui ainsi que ses proches parents comme otage le temps qu’ils trouvent ce dont ils sont venus chercher.
Ne trouvant pas satisfaction dans cette démarche. Ils conduisirent les femmes et les enfants, après des adieux déchirants, dans l’église. Ils ont, ensuite, allumés une boite où de la fumée noir, épaisse et irritante en sortis. Ceux et celles qui couraient dans des zones encore respirables furent décimés. Il n’y eut qu’une seule survivante.
Les hommes sont emmenés à l’écart et doivent s’exécuter à vider différents locaux. Pensant que cette situation ainsi que le malentendu seraient dissipé après avoir vu qu’il n’y avait rien. Les hommes obéissent, hors leur patience et leur confiance aveugle en l’homme devant eux, leur coutera leur vie.
Ce village pillé,
incendié et massacré, est resté le symbole de la barbarie nazie jouant avec la
vie d’innocents. Les ruines du village sont restées intacte, conservée en état
depuis cette tragédie. En parcourant celui-ci, des émotions vives nous
accablent et nous font ressentir ce sentiment si pesant qui flotte autour de ce
site.
Après cet instant si pesant, j’ai dû prendre une journée ou deux, dans ma bulle d’R, pour me reposer et calmer mon esprit. J’ai pris du temps pour moi, j’ai lu des histoires plus légères et positives. L’histoire française ne doit pas être oubliée mais ne doit pas non plus prendre le pas sur notre vie quotidienne, c’est l’histoire, notre mémoire collective !
Les derniers jours, j’ai parcourus le territoire par les arbres grâce à l’accrobranche. J’ai fait des ballades en vélorail et j’ai pu me balader dans ce superbe territoire bucolique où les rayons du soleil se reflétait sur les nombreux lacs et étangs de la région. Ce fût vraiment magnifique !
Bellac – Pont enjambant la rivière (le Vincou) – crédit : France-Voyage
Balade en Haute-Vienne – crédit : Reflectim – Archives
Cette semaine ne m’a pas laissé de marbre, ce fût une période si riche en émotion et en découverte !!!
Le Portugal rouvre ces bars, fini la quatorzaine, certains touristes ont réussi à passer les frontières pour profiter du Portugal et de nouvelles personnes arrivent à la Villa Extramuros.J’ai rencontré un couple d’architectes/Artistes qui ont pris la suite et arrivent directement de Lyon.
Ils me donnent des nouvelles de l’air maussade des Français qui ne voient pas le bout de ces couvres-feu-confinements et ont un grand sourire depuis qu’ils sont arrivés. Ils connaissent déjà François et Jean-Christophe pour être déjà venu plusieurs fois. Louise, la jeune architecte, m’explique son amour pour l’architecture portugaise suite à son Erasmus à Porto durant ces études. Nous discutons longuement de la Gare d’Oriente, de l’exposition universelle de 1998 de Calatrava. Sa forme de libellule nous interpelle, est-ce une forme de biomimétisme bien qu’aucune fonction de la libellule ne permet de pallier un souci technique de la gare, est-ce esthétique ? Nous nous accordons tout de même sur la qualité de cet édifice et sa beauté, sa complexité dans le lien des niveaux en infrastructure ou superstructure en rapport avec son la ville, son environnement proche et sa couverture légère.
J’ai appris aujourd’hui par J.Christophe, que la forme de la villa avec son patio était en fait inspirée par les anciens manoir de l’Alentejos. Vora Architectes ont tenté d’allier cette forme particulière avec l’aspect contemporain et abstrait que donne à voir la Villa Extramuros.
Maison de l’Alentejo à Lisbonne
Affiche du film Adieu les cons d’ Albert DUPONTEL
Le soir nous nous retrouvons dans le living-room situé à l’entrée de la villa, nous installons les fat boys du patio pour projeter un film, ce soir nous avons regardé Adieu les cons, le dernier film d’Albert Dupontel qui résonne avec notre actualité morne et lobotomisante de notre société. Cette nouvelle pépite d’Albert Dupontel merveilleusement filmée offre un clin d’œil aux films de Genet, mais aussi nous plonge dans ce soupçon de haine que Dupontel, acteur et réalisateur iconoclaste et subversif, voue au système policier et juridique de notre société française.
« Si je pouvais le rencontrer me dis-je rêveur. »
Nous avons ouvert quelques bières et sommes allés nous asseoir au bord de la piscine. Même si les jours ne sont pas tous très beaux, on peut sentir l’arrivée de l’été à grand pas, et cela me rassure. La fine Bise qui souffle à 23 h, me redonne du courage et ces nouveaux arrivants ont l’air plein d’entrains. J’ai décidé de revenir dormir à la villa et abandonne mon cabanon pour une chambre moyenne qui me va très bien, il s’agit de la chambre de l’angle sud/ouest qui fait face à la colline, elle est accessible directement en haut de l’escalier du patio.