Aujourd’hui c’est lundi 15 mars. Ça fait une semaine que j’ai emménagé dans cet hôtel. J’avoue que c’est très simple de se faire des amis ici! Tout le monde est curieux par rapport à la chambre de l’autre. J’ai l’impression que toutes les chambres sont différentes l’une de l’autre. Vu que je n’ai pas trouvé encore un plan de l’hôtel, je me demande : Est-ce qu’il y en a deux qui sont pareilles ? J’ai fait connaissance avec un jeune couple, on s’est déjà croisés plusieurs fois sur les escaliers pour monter au deuxième étage et aussi devant ma voiture-chambre. Vue que leur chambre est proche de la mienne ça ne m’étonnait pas qu’ils passent souvent devant. J’ai vue leur curiosité à propos du car Volkswagen. Pendant une soirée dans le bar restaurant « Kevin bacon » on a fait connaissance. On s’est bien amusé et en fin de soirée légèrement éméchés, on a décidé d’échanger nos chambres. Alors maintenant je suis dans une des chambres derrière la bibliothèque taille XL. J’ai commencé à dessiner les plans de l’hôtel par rapport à ma représentation mentale de l’espace, qui n’est d’ailleurs pas aisée avec tout ces espaces cachés. Cette chambre se trouve au dessus du bar. Elle a une vue vers l’extérieur et une vue vers les couloirs dans l’hôtel. « Bizarre non ? ». Le lit se trouve dans une alcôve entre le mur extérieur et un mur intérieur. Dans le mur intérieur ce trouve cette étrange fenêtre. Je peux voir tout le monde qui passe mais eux ne peuvent pas. Je pense que c’est intéressant comme concept ! En plus la chambre, contrairement à l’autre à sa propre salle de bain!
Mon coin de fraîcheur
Dans ce grand hall j’ai récupéré les clefs de ce qu’ils appellent ma « villa ». De là on m’a emmené à l’aide d’une voiturette de golf au pieds des chambres. Pas facile de repérer la mienne parmi cet entassement de petites maisons cubiques. L’ambiance de l’extérieur est rustique. Les maisons sont de pierres, comme l’habitat traditionnel, et il faut déambuler sur des chemins caillouteux pour y accéder. J’adore me promener dans ces « ruelles » en longeant les murs de pierres réchauffées par le soleil. Les petits murs de pierres délimitant ces chemins créent une ambiance chaleureuse que j’apprécie beaucoup traverser chaque jours. Des gens sont parfois assis dessus, comme si les rues deviennent des terrasses publiques.
Les villas, de ce coté ci sont très fermées. Seulement un escalier se dégage de la façade pour permettre l’accès à la chambre de l’étage. La mienne se trouve en RDC, je me faufile donc sous l’escalier pour y rentrer. J’ai eu une étrange surprise en ouvrant la porte la première fois. La même que lorsque j’ai découvert le hall. L’intérieur est très classe. Je n’ai pas l’impression d’être dans le même hôtel : les murs de pierres ont disparu pour faire place au marbre, et carrelage parfaitement lisse. La chambre est immense, 60m2 m’ont-ils dit. Au fond de la chambre, face au salon se trouve une baie vitrée sur toute la largeur de la pièce. C’est le seul élément qui permet de me rappeler que je suis dans le désert. La terrasse est couverte par le balcon de mes voisins qui vivent au-dessus. La lumière rentre difficilement. Mais après déjà quelques jours je me rend bien compte que la fraîcheur de la chambre qui m’inquiétait est forte appréciable.
Chambre 57
J’ai enfin l’honneur de découvrir la chambre 57 qui sera mon lieu de vie pour quelques semaines. J’ai choisi une chambre deluxe de 32m2 orientée Sud et je ne suis absolument pas déçue. Je suis subjuguée par le décor très chic et ancien réalisé par l’architecte d’intérieur Carlo Rampazzi. On reconnait ici son goût pour les matériaux nobles qui procure une chaleureuse sensation d’apaisement. Je me sens d’autant plus plongée dans l’intimité de cette chambre car je sais qu’elle est unique. Chacune des 130 chambres est différente mais toutes ont été décorées de manière à mettre en harmonie lumière, espace, forme et couleur. Je ressens ici une véritable attention portée aux détails, comme si chaque élément devait trouver sa place à l’emplacement précis où il a été disposé.
Je me jette sur le lit et regarde à travers les grandes baies pour apercevoir un magnifique panorama sur les montagnes des Grisons.
Là, maintenant, je suis sûre de passer un séjour de rêve.
Rencontrer la douceur au milieu de l’hiver
Après plusieurs nuits passées dans ma cabane du Juvet Landscape Hotel, je me réveille une nouvelle fois face à ce paysage. Le temps change d’un jour à l’autre. Il y a des jours où le bruit de la pluie tombant sur les tôles du toit de la cabane berce mon réveil. D’autres jours où les flocons ont tout recouvert, et la nature semble figée. Ces jours de neige, tout est cotonneux et calme comme une écharpe de laine. Il y aussi les jours de ciel bleu et de soleil éclatant, où la nature se réveille et s’active, les animaux sortent, la végétation renaît d’un vert flamboyant… Chaque réveil promet une nouvelle découverte.
Le temps s’est arrêté depuis que je suis arrivée dans cet hôtel. Tout semble être guidé par les volontés de la nature. Je me suis prise au jeu. Les jours de neige, je m’en vais découvrir l’immensité de ce paysage recouvert de doux flocons, raquettes aux pieds. Les jours de pluie, je reste à l’abri dans ma chambre-cabane, profitant d’un paysage mouvant avec les nuages volants et l’eau ruisselante. Les jours de grand soleil, je pars à la découverte des sommets du Fjord et des vues sur la région. Dans mes excursions, j’y croise des habitués de ce paysage : des couples randonneurs, des castors jouant à cache-cache, des amis grimpeurs escaladant les falaises. Quand la nuit tombe, le champ des chouettes résonne dans les vallées, indiquant l’heure de rentrer.
Dans ma vie urbaine, j’avais oublié de quelle façon les espèces étaient capables de vivre côte-à-côte en respectant l’unique loi de la nature, la seule qui prime ici.
Comme à la maison
Ça fait maintenant deux semaines que je suis dans cet hôtel et je ne peux vous dire que je l’apprécie de jour en jour. Pendant ces quelques jours passés à l’hôtel, je me suis senti vraiment comme à la maison. Les nuits ont été très courtes, l’intérieur de ma capsule est confortable même si les premières semaines n’ont pas été faciles, car j’avais des crises de panique à cause de l’enfermement. Cependant, je m’habitue un peu plus chaque jour à cette nouvelle vie. Ma capsule est large de 1m et long de 2m.
J’ai passé pratiquement les dernières semaines avec l’hôte Masa. J’ai été très impressionnée par la gentillesse de Masa. Il accueille tout le monde avec un grand sourire et si on peut croire que c’est forcé, vous verrez au fil de votre séjour que ce n’est pas calculé et que c’est sincère. Il prend soin de tout le monde, il s’assure que tout va bien, dès que vous le croisez, vous pouvez discuter de tout et de rien avec lui.
Il nous a invités à boire un verre autour d’un match de sport qu’il regarde à la télé dans la salle de commune. Il nous a également fait découvrir les coutumes locales tout en nous offrant des repas typiques gratuitement pendant les dernières passées ici.
Dimanche 14 mars, comme tous les matins, je me réveille dans ma capsule. Et comme tous les matins, la première chose que je fais, c’est filer dans la salle de bain pour une prendre une bonne douche. Ici, au SUI Kyoto les salles de bains et les toilettes sont communes. L’intérieur de la salle de bain est très lumineux, les murs ont une structure en béton recouverte d’enduit blanc contrairement aux boîtes qui sont complètement en bois.
Dans la salle de bain, on a tout ce qu’il faut (serviettes, gels douches, sèche-cheveux…). La fonction de la douche est vraiment géniale, c’est un peu comme si on prenait la douche sous un robinet finalement, mais il y a un système de filtrage, on a l’impression que l’eau qui arrive est super-douce, vraiment agréable : c’est comme un velouté d’eau qui te coule dessus. Je veux la même chose chez moi !
Levitation
Quelle paix ici, au grand large !
Premier réflexe, je me dirige vers le pont (comme quoi ça sert d’être passionné de pirates) et je sens l’air frais de la mer traversé mes narines, mes yeux s’écarquillent, et c’est là que je surprends une conversation entre deux moussaillons ‘’ Yao !… Viens me donner un coup de main pour descendre en vitesse le génois et la bonnette dans le poste avant… tant pis, viens comme tu es, vaut mieux nous mouiller que de laisser les voiles se mouiller… dis donc, si tu as un moment, passe prendre des minicassettes vierges, je pourrai enregistrer la musique qui me plaira à la radio, et aussi la météo’’
Sans réponse, je me suis proposé pour l’aider malgré le fait que je ne compris rien à la moitie de sa phrase, bien sûr me pour faire plaisir il me laisse tiré sur une corde, ça a duré dix minutes par contre j’ai eu du plaisir à le faire, après s’être moquer de moi, qui avait les yeux qui brillaient devant une chose qui était si banale et monotone pour lui, je m’assieds à cote de lui par terre bien sûr, pour ne pas le dévié de son travail et je commence à lui posé des question sur ces origines, pourquoi ce travail… ce fut très passionnant et très terre à terre comme échange.
‘’Yao va chercher des bricoles en ville après la pluie, si tu as besoin de quelque chose, profites-en… ‘’ Ville mais quelle ville. Je me lève je fais un tour sur moi-même pour me localiser, c’est là que je l’aperçois notre première destination. Moi qui m’attendais à de la terre ferme ce fut une surprise d’apercevoir pour une première fois ce paysage.
Surat Thani, ils l’appellent la ville flottante justement, elle ne correspond définitivement pas au stéréotype de l’agglomération urbaine. Avec ses constructions émergeant de l’eau soutenues par de longs et minces échasses ressemblant à des pattes de flamant rose, sa base structurelle est élevée sur des pilotis, et les maisons sont construites en bois et en bambou.
Telle un archipel d’une civilisation perdue voguant à travers les mers, en admiration devant ce paysage, je sortis mon carnet, mon crayon et je commence a dessiné, non pas ce que je vois mais ce que je ressens.
PRÉVISIBLE _ IMPRÉVISIBLE
La pluie ne cesse de s’intensifier de minute en minutes. Nous décidons de nous nous réfugier à l’intérieur de ce bâtiment pour se réchauffer et attendre que la pluie s’atténue. Dès l’ouverture de la porte, je suis émerveillée par l’ambiance que dégage ce hall d’entrée, entièrement vêtu de bois. Je regarde chaque détail de cette pièce, l’assemblage de différents bois, le bois que constituent les murs se prolonge au-dessus de nos têtes, la finesse du bureau, la pureté de l’ensemble de la pièce. L’homme qui m’accompagne, prénommé Jérome, est également émerveillé par cette ambiance. Nous comprenons vite que nous sommes dans un hôtel à la fois très chic et à la fois décontracté.
Il est 13 h 00, mon ventre commence à gargouiller à tel point que Jérome l’entend. Nous observons sur notre gauche, le restaurant de l’hôtel dans un style de petit bistrot parisien. Seulement quelques personnes y déjeunent. Nous décidons de nous y rendre pour luncher le temps que le soleil point son bout du nez à l’extérieur.
Le serveur nous place juste à côté de cette paroi en verre, ou est stocké les bouteilles de vin. Je m’installer sur la banquette pour pouvoir contempler cet espace. Tout est bien pensé dans ce petit bistrot, du sol en damier noir et blanc à la chaise en bois clair. Ce bistrot se nomme « Les retrouvailles », cette subtilité nous faire sourire. Le serveur très souriant et aimable, nous sert sans nous précipiter. Chaque plat est un voyage de saveur, qu’égayent nos papilles. C’est un moment que nous apprécions fortement. Nous nous racontions nos projets que nous avons entrepris chacun de notre côté depuis notre séparation en Pologne, quelques mois précédents. Notre discussion est tellement passionnante, et la banquette très confortable, que nous ne voyons pas l’heure tourner.
Il est 16 h 37, la pluie s’est atténuée, nous décidons de quitter ce magnifique endroit. Dans le hall d’entrée, nous sommes rapidement interpellés par l’hôtesse d’accueil qui nous avertit que nous pouvons plus sortir de l’hôtel pour cause de l’arrivée d’un virus. Nous regardons nos téléphones, 5 appels manqués de nos parents, 10 messages de nos amis. Je regarde Jérome, d’un regard inquiétant.
Aventure sensitive
Domaine Le Coq Enchanté, à Cambremer // Basse – Normandie
Depuis cette nuit-là, une semaine s’est écoulée. Ces quelques jours furent, néanmoins, riches. J’ai pu me ressourcer dans les campagnes du Pays d’Auge qui me proposaient des champs de pommiers en fleurs à pertes de vues, des visites d’un autre temps empreint d’histoire et de riches anecdotes. J’ai pu rencontrer des cambremériens, qui m’ont compté leurs traditions et m’ont invité à suivre leur parcours, les usages et à revenir participer au ramassage des pommes lors du prochain automne.
Les plats proposés au cœur du village de Cambremer sont exceptionnels, les produits sont frais et de saisons, ils proviennent des producteurs locaux et sont mis en valeur par la cuisine créative et pourtant simple mais efficace des chefs. J’ai apprécié, notamment, les fromages des producteurs de la région : La tomme de Cassandre de Grandouet, le Livarot du Domaine de la Houssaye avec un bon cidre provenant du Domaine Antoine Marois et un filet de miel de Cambremer de Florence Longrand. Mon palais fût satisfait et ravie de gouter ces spécialités si goûteuses.
Le domaine où j’ai séjourné tout ce temps, proposait des activités sur place. J’ai pu participer à un cours de yoga en groupe, sous une bulle géodésique, le lien avec la nature y était très présent. On arrivait tous, résidents et vacanciers, dans cette bulle où l’air était réchauffé par les rayons du soleil, structurellement en bois et recouverte d’une fine couche de tissus on se sentait enveloppé par des sensations de bien-être et de quiétude.
Ce séjour fût pour moi une expérience de profond bien être, de sérénité et de découvertes. J’ai pu me rapprocher de la nature, d’une part grâce aux installations géodésiques sur le domaine, qui apportent une vue sur l’environnement qui nous entoure et nous protège, en même temps, du climat parfois capricieux. D’autre part, j’ai pu me rapprocher des gens, participer même un court instant à leur vie, leurs habitudes et traditions. J’ai découvert un pays riche en tout point, vécu une aventure de pure bonheur où j’ai appris à me recentrer sur les choses essentielles de la vie.
Je suis maintenant en route pour une destination secrète ! (Ps: Vous en saurez plus dans le prochain poste, mais je peux vous dire que ce sera encore plus étonnant !)
Nuits agitées
Cela fait une semaine que je suis dans mon gîte. J’ai des nuits plutôt agitées, sûrement parce que je ne suis pas encore habituée à me reposer ici. Dormir là reste une expérience incroyable mais je rêve toujours de la même chose. Je reste bloquée dans ma chambre à vouloir m’extirper par ce tunnel infini ébloui par la lumière naturelle. Je le trouve relativement étroit, juste la place de passer mon corps. Il doit faire environ 80 cm de diamètre.
Cependant, je me suis très bien intégrée au lieu. J’ai rencontré quelques autochtones qui m’ont appris à pêcher à travers la glace. La pêche sur ce lac est totalement gratuite ce qui est rare. Certains possédaient une vrille pour percer la glace et ainsi pouvoir pécher dans des endroits plus propices mais il était possible de trouver d’autres trous déjà fait. Par ailleurs, je pensais que la langue aurait été une barrière pour moi mais au final, ils parlent pratiquement tous anglais et beaucoup mieux que nous ! J’étais d’ailleurs souvent invité chez des locaux à dîner après avoir pêché avec eux.
Nous avons pu manger des sandres et du brochet. Ils mangent souvent en mélangeant du sucré et du salé avec par exemple de la confiture d’airelles et en accompagnement des salades de légumes et des pommes de terre. En tout cas, j’ai adoré le poisson avec cette petite touche sucrée !
Je commence à ressentir la fatigue, je vais retourner dans mon sous-marin en attendant de nouvelles aventures.
Cocon
Comme tous les matins depuis une semaine, je me réveille dans le Mirrorcube. Et comme tous les matins depuis une semaine, sortir du lit m’est presque impossible. Le lit deux places, parfaitement encastré entre deux murs, m’offre le confort d’un petit cocon dans lequel j’aimerais rester pour toujours.
Après de longues minutes à observer le paysage naturel à travers la fenêtre du cocon, je finis enfin par en sortir, sachant qu’un autre réconfort m’attends à l’autre coin du cube. A peine avais-je posé les pieds sur le parquet que mon regard s’attarde sur le tronc d’arbre qui traverse le Mirrorcube. Comme un petit rituel, je pose ma main sur l’arbre et appuie dessus, comme pour vérifier qu’il tient toujours. Il était étonnant, presque magique, que toute la chambre repose sur ce tronc d’arbre. La structure en aluminium entourant ce dernier servait de base au cube, et lui permettait ainsi d’être suspendu dans les arbres.
J’avance de quatre pas seulement et me laisse presque tomber sur la chaise près de la grande fenêtre carrée. J’observe la forêt, oubliant presque que je suis toujours à l’intérieur, puis je me sers un café que je savoure dans ces soixante-quatre mètres cube de confort.