J’ai enfin réglé mon problème de téléphone. J’en ai reçu un neuf ce matin ! Je vais pouvoir repartir à l’aventure plus facilement quand le soleil reviendra. La semaine dernière était très agréable mais aujourd’hui, le ciel est sombre et de ce que j’ai pu voir ça ne va pas s’arranger de toute la semaine…
C’est le meilleur moment pour relire la saga Millenium. Avec ce temps je serais complètement immergée dans l’histoire. À vivre isolée je me rends compte qu’il y a comme des choses cachées.
Entre Stockholm et là où je suis ce n’est pas du tout la même chose. La suède n’est pas un pays où il y a beaucoup de criminalité mais pourtant on pourrait penser que c’est très simple de s’introduire chez les gens, on voit aussi beaucoup les intérieurs depuis l’espace public. On se sent vite seule dans ces espaces gigantesques. En plus, les nuits étant très longues l’hiver, on peut facilement s’imaginer toutes ces histoires de polars.
Je sens aussi que ce pays est encore beaucoup marqué par les traditions protestantes, à garder les choses plus secrètes. Il y a beaucoup de secrets de famille. Souvent ces histoires se déroulent proche d’immenses forets de pin.
Je me suis enfin décidé malgré le temps à partir en Dalécarlie.
Pour ça j’ai loué une voiture. La nature y est magnifique et sauvage. La faune
et la flore y sont riches et j’ai pu y passer des heures sans voir personne.
C’est dans la ville de Falun que la tradition suédoise des
maisons rouges a débuté. Elle fait partie aujourd’hui du patrimoine mondial de
l’Unesco. J’ai pu y visiter la mine de cuivre qui permettait de concevoir cette
peinture rouge si traditionnelles.
J’ai gardé un souvenir de ce comté en repartant avec un cheval de Dalécarlie acheté à Nusnäs. En m’y rendant je suis tombée sur un amphithéâtre en plein air incrusté dans une ancienne carrière de calcaire. Apparemment il y a des concerts qui s’y déroulent et il est possible d’y diner. Les activités ont l’air de s’être beaucoup ralentie mais en tout cas ce lieu caché est splendide.
Cette semaine, bien remise de ma semaine de repos, j’ai
décidé de partir visiter une des grandes villes du pays. J’ai donc repris la
route interminable à travers le désert pour arriver 2h30 plus tard au centre de
Tel-Aviv.
Les touristes que j’avais rencontré à l’auberge, en
apprenant que j’étais étudiante en architecture, me l’avaient vivement
conseillée. En effet, cette ville regorge de trésors architecturaux. On y
retrouve d’ailleurs une architecture moderne occidentale, ce qui m’a vraiment surpris.
En fait, le cœur de la ville surnommé « ville blanche » est composée
d’un ensemble de bâtiments modernes du Bauhaus et pour cela, est inscrite au patrimoine
de l’Unesco. Impossible donc de passer à coté de cette découverte lors de mon
voyage en Israël. Elle a été réalisée entre 1930 et 1950 par des architectes
ayant immigrés après leurs cours au Bauhaus.
Je suis sortie du cœur de la ville pour y découvrir aussi
des architectures plus formalistes tels que le musée de l’art, posé comme une
sculpture de papier pliée au centre d’une place, ou la synagogue Hechal Yehuda,
en forme de coquillage. Tenant à trouver de l’inspiration pour le projet d’hôtel
en cours avec l’école, je suis allée voir le centre TEO pour la culture et l’art,
vitré, bas, long et aux lignes droites, il est composé à l’intérieur par des
cubes, ce qui en fait des espaces intérieurs à parcourir à travers les œuvres.
Finalement, la ville de Tel Aviv est très culturelle et j’ai
pu apprécier autant son architecture que ses collections artistiques.
Cette
semaine j’ai eu beaucoup de soleil. J’en ai profité pour me relaxer sur la terrasse
dans mon hamac. Un livre et un verre de vin, c’était parfait.
Sauf que
malheureusement j’ai mon téléphone qui est tombé à l’eau et je n’ai pas pu le récupérer.
J’ai dû aller chez le réceptionniste pour vous écrire et en recommander un
autre…
Avec la vue
que j’ai depuis mon hôtel, je me sentais vraiment seule, coupée du monde. Une
vraie île déserte.
Cette semaine, je suis reparti dans ma famille afin de me reposer, profiter d’eux, participer à un déménagement et mettre à jour différents documents pour l’année à venir.
Un point important sur ce qui se passe en France :
La France a prévu de passer en mode « déconfinement ». On a tous hâte d’en sortir, ça, c’est certain ! Nous allons bientôt pouvoir reprendre des activités qui étaient alors impraticables, depuis trop longtemps. J’ai hâte pour ma part, d’aller au théâtre, à l’opéra, au cinéma et reprendre la piscine.
Bien que cette pandémie, nous a fait perdre des proches, nous a enfermé, nous a attristé, rendu dingue, rendu joyeux, mis au pied du mur et bien d’autres choses.
Elle nous a montré, d’une certaine manière, ce qui est important et essentiel dans notre vie. Cela peut être notre famille, d’avoir des espaces verts autour de nous, de faire du sport, de prendre soin de soi, de ralentir, de changer de travail, de penser aux autres, de s’aimer…
Revenons maintenant 1 an plus tôt, alors que nos grands parents et personnes âgées étaient enfermés à double tour, loin de leur famille, de toutes rencontres … Cela devenait insoutenable et terrible pour leur santé d’être si loin de leurs proches.
BubbleTree EHPAD avait cependant trouvé une solution afin d’apporter un soutien psychologique à nos ainés. Une bulle pouvant accueillir deux parties d’une famille avec les restrictions en vigueur, tout en proposant un espace sensible où la dimension tactile est au centre de l’expérience. Le volume d’air n’est pas le même des deux côtés, ainsi que les sas d’entrées, protégeant ainsi les personnes de possibles contaminations. La paroi séparant ces familles, est étanche et garantie la distanciation bactériologique.
C’est vraiment une idée fantastique qui a pu apporter réconfort et soutien. Je n’en parle que maintenant lors de cette brève rétrospective de cette année, si particulière. Bien sûr tout n’est pas encore terminé mais si on se serre tous les coudes et que l’on est respectueux et attentionné auprès des personnes autour de nous, je pense que l’on peut aller que de l’avant.
Avant-hier j’ai passé ma journée dans l’espace commun de l’hôtel pour avancer sur mes projets, n’étant pas chez moi n’y au travail, il m’est difficile de me faire un espace de travail dans l’hôtel, c’est pour cela que je vais dans l’espace commun, cet espace est très lumineux, et il me permet d’être dans un environnement agréable et en relation direct avec l’extérieur, ce qui me permet de moins me sentir enfermer dans mon travail.
Durant cette journée j’ai reçu un appel de Floriane, lors de cet appel nous avions bien senti l’un comme l’autre que nous nous étions un peu lacés de notre environnement, nous avions donc décidé de se faire la surprise d’un petit voyage avec une destination inconnue.
Pour cela je vais lui commander un billet de train que je vais lui envoyer par mail, et je lui donnerai uniquement la date, l’heure et l’endroit de son trajet en train. C’est uniquement une fois arrivé sur le quai qu’elle découvrira la destination de son voyage.
Cette semaine, j’ai décidé de visiter le quartier dans lequel se trouve mon hôtel de confinement. Le SUI Kyoto se trouve dans un quartier appelé le Nishijin, qui est célèbre pour la fabrication de textiles en soie.
Nishijin est à la base un bâtiment, l’ensemble du quartier situé dans le centre de Kyoto constituait autrefois le district de Nishijin où se trouvaient les artisans et les ateliers produisant les kimonos de la noblesse et de la cour de Kyoto.
En visitant ce musée, j’ai découvert le charme des tissus de soie de Nishijin-ori. Le Nishijin-ori est le terme général pour les tissus de soie de Nishijin qui se perpétue depuis plus de mille ans. Il y a des splendides défilés de Kimono plusieurs fois par jour où nous pouvons admirer la beauté de ce travail.
Au premier étage du Musée, il y a plusieurs stands de vente, des ateliers d’art du tissage, des démonstrations par artisans et une exposition d’élevage de vers à soie, etc. Pour connaître l’histoire de Nishijin, il faudra monter au dernier étage, on y trouve la salle d’exposition où sont exposés de sublimes Kimono et des documents rares.
Le centre est surtout connu pour proposer contre une somme modique la transformation, le temps de quelques heures, de n’importe quelle touriste à Kyoto, presque authentique !
Les couleurs et les motifs décorant les kimonos varient selon les saisons, les vêtements ornés par les dessins pastel de fleurs du printemps, pruniers et cerisiers ne se porteront pas en automne, moment où seront préférées des couleurs plus sourdes avec chrysanthèmes et feuilles d’érable rouge.
Le Tschuggen Grand Hotel se situant dans le canton des Grisons, je ne pouvais pas manquer de faire un tour à bord du Bernina Express. Véritablement reconnu, ce train panoramique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il traverse les Alpes et relie les villes de Coire et de Tirano en Italie et compte un arrêt à la station de ski de Saint-Moritz à Arosa, parfait pour moi.
Il est enfin l’heure d’embarquer à bord du majestueux train rouge, direction Tirano. Avant de monter, je peux observer les grandes vitres panoramiques et je me languis des beaux paysages que je vais pouvoir voir à travers.
C’est le départ et la compagnie nous présente le Bernina Express. Il tire notamment son nom de la montagne Bernina qui culmine à 4048m et au pied de laquelle se trouve la ville de Coire, terminus du trajet côté Suisse. Le train est notamment remarquable par la prouesse technique qu’il réalise de passer d’une altitude de 441m à Tirano à 2253m à l’Ospizio Bernina. C’est un des seuls trains capables de gravir des segments de pente aussi raides et ceci est notamment facilité par des infrastructures. En effet, il emprunte durant son trajet 55 tunnels et 196 ponts et viaducs sur plusieurs heures de trajet.
Parlant de trajet, celui-ci est incroyable et je ne cesse de m’extasier devant la magnifique variété de paysages qui s’offrent à moi. J’assiste à une vraie mélodie entre les paysages rocailleux des montagnes, la végétation dense, les pins toujours plus nombreux, les sommets des Alpes encore enneigés et je ne compte plus le nombre de lacs que j’ai pu voir depuis mon arrivée en Suisse. Toujours plus splendides, avec toujours plus de reflets bleutés, je ne pourrais me lasser de les admirer.
Doucement, le paysage de montagne se voit remplacé par un paysage méditerranéen, moins en relief. J’en déduis doucement que j’arrive en Italie mais mon voyage ne s’arrête pas là. Juste à la sortie du train, je prends le Bernina Express Bus et me voilà repartie direction Lugano, une ville de référence de Mario Botta. Étant en Suisse, autant en profiter pour aller voir d’autres de ces oeuvres même si j’adore me prélasser dans les piscines du Tschuggen Bergoase.
Après quelques heures de bus et quelques instants de marche, me voilà devant l’édifice que je souhaitais tant voir: la Chiesa Santa Maria degli Angeli.
Conçue par Mario Botta et construite entre 1992 et 1996 à Lugano, l’église Santa Maria degli Angeli représente une vraie merveille architecturale et une église des plus étonnantes de notre aire.
À première vue, elle s’apparente à un ouvrage d’infrastructure et cette impression est donnée par la conséquente passerelle-viaduc de 65m de long qui semble sortir de la montagne. Situé sur le bord d’une pente, ce viaduc offre une vue panoramique d’exception sur le paysage à tous ceux qui l’emprunteront.
En continuant un peu son chemin sur cette passerelle, on accède ensuite au parvis nivelé qui s’échelonne en gradins et donne l’impression d’un amphithéâtre. Ce même parvis donne sur un volume cylindrique de 15m de diamètre: l’église, divisée en trois par deux murs de maçonnerie dans son intérieur.
Construite en porphyre, une roche magmatique, elle accueille un intérieur orné de peintures de l’artiste, peintre et sculpteur italien Enzo Cucchi. En plus d’observer ses oeuvres au sein de l’édifice, nous pouvons les admirer sur le plafond de la passerelle et au niveau de l’abside ornée d’un bleu intense et inattendu.
La chiesa Santa Maria degli Angeli, en plus de ses qualités techniques notamment dans la mise en oeuvre de la passerelle-viaduc, est une oeuvre des plus originales par rapport à son usage. Mi-amphithéâtre, mi-pont, mi-galerie d’art, on peinerait à imaginer que cet édifice est en réalité une église, ce qui en fait un bâtiment d’autant plus remarquable. De plus, elle est le point de départ du Sentier artistique, un chemin circulaire alliant art et culture le long duquel on peut rencontrer des sculptures artistiques dans un paysage sublime.
Décidément, cet ouvrage de Mario Botta méritait amplement des heures de trajet. Mais la nuit ne va pas tarder à tomber, je ferais mieux de rentrer dans ma chambre à Arosa. J’en retiens tout de même un ému souvenir.
Depuis mon arrivée au Juvet Landscape Hotel, je ne cesse de chercher à en savoir d’avantage sur l’hôtel et le site. Au fil de mes recherches et des conversations, certains locaux mon conseillé le film Ex_Machina. Présenté comme un thriller psychologique de science fiction, j’étais réticente à le regarder seule en pleine nuit dans une chambre complètement ouverte sur le paysage… Mais ma curiosité a eu raison de ma peur puisque le film à été tourné au Juvet Landscape Hôtel. Le film évoque la capacité des robots à avoir une conscience.
Le
film raconte l’histoire d’un programmeur invité dans la maison luxueuse et
isolée de son PDG. Le PDG vit seul avec son serviteur dans cette maison. Il révèle
au programmeur qu’il a construit un robot humanoïde féminin nommé Ava avec une
intelligence artificielle. Le PDG veut que le programmeur juge si Ava est
vraiment capable de pensée et d’avoir une conscience même s’il sait qu’elle est
artificielle. Ava a un corps robotique mais un visage, des mains et des pieds d’apparence
humaine. Elle est confinée dans sa cellule isolée. Au fil des séances, le
programmeur se sent attiré par Ava. De multiples échanges mènent le programmeur
à faire davantage confiance à Ava qu’au PDG. Cette confiance finissant en manipulation
d’Ava sur le programmeur, finit par prouver qu’Ava a réussi à faire preuve d’intelligence.
Le
Juvet Landscape Hotel est idéal pour ce film. Les multiples fond des espaces
intérieurs ou de l’immensité du paysages offre à la fois un côté déconnecté du
reste du monde par l’isolement, tout en retrouvant les fondements de nos
existences par le lien avec la nature. Ces notions sont présentes sur le site
de l’hôtel comme dans le film.
La rivière Valldola présente à l’hôtel, traverse la vallée et finit son parcours pour se jeter dans le Fjord au niveau de la ville de Valldal. J’ai repris la route panoramique jusqu’à la ville de Valldal. La route enchaine les virages en épingle pour descendre jusqu’au niveau du Fjord. Tout au long de se parcours, la vue n’a pas cessé de m’impressionner. Je suis rester sans voix devant l’immensité de ce paysage sans fin mais en permanence surprenant.
Valldal est nommée ville mais en France c’est ce que nous appelons un petit village. Une épicerie, quelques boutiques, des stations essences, plusieurs maisons parsemés, une église et un port forment la ville. A l’entrée de celle-ci, on retrouve une carrière due aux anciennes industries de ciment. La ville est « coincée » entre deux montagnes rocheuses. Vue de la ville, ces montagnes semblent gigantesque. La ville est connue pour être une base pour l’exploration de certains des plus coins de nature du pays. On y vient y pratiquer diverses activités comme le rafting, le canoë, l’escalade ou des randonnées. Bien que la ville semble petite, elle s’ouvre jusqu’à l’infini sur le Fjord.