Histoire et Emotion

Bulle d’R à Dournazac // Haute-Vienne, Limousin, France

Je suis parti de la Rochelle pour me retrouver dans le Limousin. Ma nouvelle destination est une bulle au cœur de la nature, des arbres. Bien qu’elle soit installée sur une terrasse en bois, j’ai l’impression d’avoir déposé mon cabanon dans la forêt à côté de chez moi.

J’ai tout ce qu’il faut à porter de main, voir un peu plus que le strict nécessaire que l’on avait dans certains domaines. J’ai une petite maisonnette en bois en plus de ma bulle, où est installé une baignoire balnéo ainsi qu’une douche et des sanitaires privés. Ma bulle est quant à elle complétement transparente, de mon lit j’aperçois les palissades en bois qui clôture ma zone de vie. Je pense que c’est pour me protéger et protéger le matériel des animaux sauvages de la forêt, qui pourrait être curieux de cette vie sur leur territoire.

Cette semaine a été, des plus intéressantes depuis le début de mon aventure en France. Même avec le confinement et cette période si particulière, le village d’Oradour-sur-Glane est ouvert au public avec des masques et sous réservation.

Ce Village a une histoire très particulière et est devenu un mémorial à ciel ouvert. Je vais vous raconter son histoire :

Oradour-sur-Glane, petit village tranquille et typique a connu une terrible épreuve qui fait, malheureusement, sa réputation. Le 10 juin 1944, aux portes de la libération de la 2nd Guerre Mondiale, une unité de Waffen SS a détruit le village et assassiné ses habitants. On parle aussi, de massacre de la population, soit 642 décès, dont un tiers d’enfants de moins de 14 ans et plus d’un tiers de femmes.

Lors de leur arrivé sur place, les allemands ont regroupé toutes la population sur la place du village, les déserteurs se faisaient abattre sur le champ. Pensant qu’un entrepôt rempli d’armes se trouvent au sein du village, un des Waffen SS demandent à la population qui est dans le coup. Hors, comme personne ne comprend ce qu’il se passe et ne sont au courant de rien, le maire prend la responsabilité et demande de le prendre lui ainsi que ses proches parents comme otage le temps qu’ils trouvent ce dont ils sont venus chercher.

 Ne trouvant pas satisfaction dans cette démarche. Ils conduisirent les femmes et les enfants, après des adieux déchirants, dans l’église. Ils ont, ensuite, allumés une boite où de la fumée noir, épaisse et irritante en sortis. Ceux et celles qui couraient dans des zones encore respirables furent décimés. Il n’y eut qu’une seule survivante.

Les hommes sont emmenés à l’écart et doivent s’exécuter à vider différents locaux. Pensant que cette situation ainsi que le malentendu seraient dissipé après avoir vu qu’il n’y avait rien. Les hommes obéissent, hors leur patience et leur confiance aveugle en l’homme devant eux, leur coutera leur vie.

Ce village pillé, incendié et massacré, est resté le symbole de la barbarie nazie jouant avec la vie d’innocents. Les ruines du village sont restées intacte, conservée en état depuis cette tragédie. En parcourant celui-ci, des émotions vives nous accablent et nous font ressentir ce sentiment si pesant qui flotte autour de ce site.


Après cet instant si pesant, j’ai dû prendre une journée ou deux, dans ma bulle d’R, pour me reposer et calmer mon esprit. J’ai pris du temps pour moi, j’ai lu des histoires plus légères et positives. L’histoire française ne doit pas être oubliée mais ne doit pas non plus prendre le pas sur notre vie quotidienne, c’est l’histoire, notre mémoire collective !

Les derniers jours, j’ai parcourus le territoire par les arbres grâce à l’accrobranche. J’ai fait des ballades en vélorail et j’ai pu me balader dans ce superbe territoire bucolique où les rayons du soleil se reflétait sur les nombreux lacs et étangs de la région. Ce fût vraiment magnifique !

Cette semaine ne m’a pas laissé de marbre, ce fût une période si riche en émotion et en découverte !!!